Saint Thomas, moine au Mont Maléon (Xème s.) ; sainte Cyriaque, martyre en Bithynie (vers 295) ; saint Astius, évêque, avec saints Pérégrin, Lucien, Pompée, Hésychius, Papias, Saturnin et Germain, martyrs en Nouvelle-Épire (IIème s.) ; saint They (IVème s.) ; saint Acace, dont il est question dans l’Échelle de saint Jean Climaque (VIème s.), sainte Aubierge, vierge, abbesse de Faremoutiers-en-Brie (695) ; sainte Carissime (VIIème s.) ; sainte Eudocie, princesse de Moscou (1407) ; saint hiéromartyr Paul Tchernychev, prêtre (1918).
SAINT THOMAS DE MALÉON
Notre saint et vénérable Père Thomas était de noble et riche ascendance. Voué à la carrière militaire, il se rendit d’abord célèbre par de nombreuses victoires remportées sur les barbares (au cours du IXe ou Xe s.). Mais, blessé par les traits de l’amour du Christ, il abandonna sans hésitation les eaux amères de cette vie, pour se charger du joug doux et léger proposé par le Seigneur à ceux qui veulent le suivre, et après avoir revêtu l’Habit angélique, il s’efforça d’imiter la conduite de notre Seigneur, par la pauvreté volontaire et l’humilité. Prenant en toute chose le prophète Élie comme modèle, il fut jugé digne d’être guidé de nuit, par une colonne de feu, auprès de ce saint prophète, qui le conduisit jusqu’au mont Maléon. Il s’y installa dans la plus stricte hésychia et mena dès lors une vie consacrée tout entière à la prière. Il resplendissait comme un astre qui, par ses veilles et ses prières, illuminait la contrée alentour et repoussait les ténèbres du péché et les assauts des démons. Dieu lui ayant accordé la grâce d’accomplir des miracles, il fit jaillir une source, rendit la vue à des aveugles et releva des infirmes. Quand il se tenait en prière, il apparaissait de loin comme une colonne de feu à ceux que la pureté du cœur avait rendus dignes d’une telle vision. Ayant accompli bien d’autres miracles, ce bienheureux Père partit vers le Seigneur. Mais après son trépas, il ne cessa de délivrer quotidiennement de leurs maux les fidèles qui venaient vénérer avec foi ses précieuses reliques, par un baume miraculeux qui s’écoulait de son tombeau.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de sainte Cyriaque, ton 4
Ta brebis, ô Jésus, * s’écrie de toute la force de sa voix: * C’est toi que j’aime, divin Epoux, * c’est toi que je cherche en luttant; * avec toi crucifiée, * je suis ensevelie en ton baptême; * pour toi je souffre, afin de régner avec toi, * pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; * reçois comme victime sans défaut * celle qui par amour s’immole pour toi. * Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.
Tropaire de saint Acace, ton 2
Quittant le monde, tu suivis dès l’enfance le Christ, Acace, vénérable Père, sagement; puis, imitant le volontaire abaissement du Seigneur, tu renversas l’orgueil du tyran; sans cesse prie le Maître en faveur de nous tous.
Tropaire de saint Thomas, ton 4
Tu remportas grande victoire noblement puis, enflammé d’amour divin, tu quittas l’éphémère souverain et tous les charmes d’ici-bas pour habiter le mont Malée, d’où tu rejoignis au ciel le Roi des rois: prie-le sans cesse, Thomas, pour nous tous.
Kondakion de sainte Cyriaque, ton 2
La sainte Martyre du Christ * en ce jour nous a convoqués pour chanter * l’éloge de ses illustres combats * et de sa divine passion; * en son âme courageuse, en effet, * elle s’est montrée, conformément à son nom, * maîtresse de son esprit aussi bien que des passions.
ÉPITRE DU JOUR
Rom. VI, 11-17
Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus Christ. Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n’obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d’iniquité ; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. Quoi donc ! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce ? Loin de là ! Ne savez-vous pas qu’en vous livrant à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la justice? Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. VIII, 14-23
Jésus se rendit ensuite à la maison de Pierre, dont il vit la belle-mère couchée et ayant la fièvre. Il toucha sa main, et la fièvre la quitta; puis elle se leva, et le servit. Le soir, on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole, et il guérit tous les malades, afin que s’accomplît ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète: Il a pris nos infirmités, et il s’est chargé de nos maladies. Jésus, voyant une grande foule autour de lui, donna l’ordre de passer à l’autre bord. Un scribe s’approcha, et lui dit: Maître, je te suivrai partout où tu iras. Jésus lui répondit: Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. Un autre, d’entre les disciples, lui dit: Seigneur, permets-moi d’aller d’abord ensevelir mon père. Mais Jésus lui répondit: Suis-moi, et laisse les morts ensevelir leurs morts. Il monta dans la barque, et ses disciples le suivirent.