« Archevêque Georges (Wagner) – L’origine de la liturgie de saint Jean Chrysostome », Éditions Apostolia, 200 pages, 15 euros.
Sans aucun préjugé, dans une optique universitaire, l’auteur de cet ouvrage, l’archevêque Georges Wagner, a recherché l’origine de la divine liturgie de saint Jean Chrysostome. Alors que certains affirmaient que cette Liturgie était faussement attribuée au saint, l’auteur, après une recherche minutieuse, basée sur des arguments irréfutables, dont un rapprochement entre le texte liturgique et les homélies du célèbre docteur de l’Église, tire sa conclusion: «L’examen de chaque texte de prière de notre formulaire montre des parallèles tellement évidents avec l’œuvre authentique et incontestée de Jean Chrysostome, que nous y trouvons la solution à la question de l’origine de sa liturgie. En effet, le noyau intime du formulaire consiste en une série de prières qui doivent essentiellement nous avoir été transmises sous la forme même que Jean Chrysostome les avait prononcées comme évêque de Constantinople ». Cette recherche, jamais entreprise auparavant, confirme que nous prions avec les paroles que ce grand saint de Dieu utilisait pour célébrer le mystère central de notre vie spirituelle : la divine Eucharistie. S’ajoutant aux ouvrages récemment publiés sur l’office orthodoxe, la présente étude permet aussi de pénétrer encore plus le sens des prières principales de la divine Liturgie.
L’auteur, l’archevêque Georges Wagner, est né à Berlin le 10 mars 1930, de parents allemands et protestants. Devenu orthodoxe, il étudia ensuite à l’Institut Saint-Serge de Paris, puis fut ordonné prêtre en 1955 et fonda à Berlin une paroisse dédiée à saint Jean Chrysostome. En 1967, il se vit confier l’enseignement du droit canonique puis aussi, en 1969, de la théologie liturgique, à l’Institut Saint-Serge. En 1971, il soutint avec succès à l’Université de Berlin sa thèse de doctorat sur « Les sources de la liturgie de saint jean Chrysostome », qui fait l’objet de la présente publication.
Le dimanche 3 octobre 1971, il fut ordonné à l’épiscopat en la cathédrale Saint-Alexandre-de-la Neva, à Paris, puis élevé, le 1 mai 1981, au rang d’archevêque des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale. En 1991, il fut en outre élu recteur de l’Institut Saint-Serge. Atteint d’une douloureuse maladie en 1992, il décéda le 6 avril 1993, laissant derrière lui un grand nombre d’articles de théologie et d’histoire liturgiques, écrits dans un esprit profondément patristique.
Bernard Le Caro
Cet ouvrage est disponible à la librairie du monastère de la Transfiguration