Jour de jeûne
Les 45 martyrs de Nicopolis en Arménie : saints Léonce, Maurice, Daniel, Antoine, Alexandre et leurs compagnons (vers 319) ; saints Pères du désert de Nitrie, mis à mort sur ordre de Théophile, archevêque d’Alexandrie (200) ; saint Apollonius, martyr à Iconium (IIIème s.) ; saint Bianor et saint Sylvain, martyrs en Isaurie (IVème s.) ; saint Pasquier, évêque de Nantes (VIIème s.) ; saint Antoine des Grottes de Kiev (1073) ; saint Sylvain des Grottes de Kiev (XIVème s.) ;; sainte Amalberge, veuve à Maubeuge (VII°). Saints Parthénios (1905) et Euménios (1920), rénovateurs du monastère de Koudouma en Crète ; saint hiéromartyr Joseph de Damas (1860) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Basile Pobedonostsev, Pierre Zefirov et Étienne Loukanine, prêtres, Georges Begma et Nestor Goudzovsky, diacres (1918).
SAINTS QUARANTE-CINQ MARTYRS DE NICOPOLIS
Sous le règne de l’impie Licinius (vers 316), qui renouvela la persécution dans tout l’Empire d’Orient, le préfet Lysias parvint à Nicopolis, en Arménie, avide de répandre le sang de quiconque résisterait aux décrets impériaux. Les premiers notables de la cité : Léonce, Maurice et Daniel, et quarante autres chrétiens se présentèrent de plein gré devant lui et, confessant bravement qu’ils étaient disciples du Christ, ils l’invitèrent à remplir sa mission. Lysias les fit comparaître à son tribunal, où Léonce déclara qu’ils refusaient d’adorer les idoles par obéissance aux commandements du Christ qui a été crucifié et qui est ressuscité pour le salut de tous les hommes. Courroucé par leur audace, le préfet ordonna de leur briser la mâchoire à coups de pierres. Comme ses compagnons maudissaient le magistrat, serviteur de Satan, Léonce leur adressa ces paroles : « Frères, ne maudissez pas ceux qui se procurent eux-mêmes la malédiction, mais bénissez ceux qui vous persécutent » (Mt 5, 44). Lysias essaya ensuite de les attirer par des promesses, mais les saints lui répliquèrent par des moqueries, aussi les fit-il jeter en prison, en interdisant aux geôliers de leur procurer ni nourriture ni boisson, malgré la chaleur torride. Ils entrèrent dans la prison en glorifiant Dieu d’avoir été dignes de souffrir pour son Nom, et Léonce les encouragea à persévérer jusqu’au terme du combat en leur rappelant les hauts-faits des martyrs qui les avaient précédés. Une femme, nommée Basille (ou Bassienne), parvint à tromper la surveillance des gardes et leur apporta de l’eau pour les désaltérer. Le lendemain matin, ils comparurent de nouveau devant Lysias qui les soumit à de terribles tortures : il les fit écorcher vifs et les soldats raclèrent ensuite leurs plaies avec des tessons de poteries. Les saints martyrs endurèrent vaillamment les supplices jusqu’à la sixième heure, puis furent ramenés en prison, où Basille vint les réconforter. Cette nuit-là, un ange lumineux leur apparut, annonçant que le terme de leur combat était proche et que leurs noms étaient inscrits dans le ciel. Les geôliers Ménéas et Birilade (ou Bilirade) furent aussi témoins de cette apparition et se précipitèrent aux pieds des saints en confessant le Christ. Les martyrs embrassèrent ces ouvriers de la onzième heure comme des frères, et leur promirent qu’ils ne seraient pas privés des trophées qui leur avaient été promis. La nouvelle de la conversion des gardes fut transmise au gouverneur qui, rugissant comme un lion furieux, convoqua les quarante-cinq martyrs et ordonna de leur couper à la hache les bras et les jambes, puis de les jeter tous ensemble dans une fournaise. Leurs corps, précipités dans le fleuve Lykos, furent retrouvés par de pieux chrétiens qui les ramenèrent à Nicopolis, dont ils furent dès lors vénérés comme les saints protecteurs.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire des saints martyrs, ton 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu’ils ont mené * ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons; * par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Kondakion des saints martyrs, ton 8
Par amour pour le Christ vous avez subi maints tourments, * saints Martyrs, et vous avez abattu les multiples faux-dieux; * détruisant toute erreur, vous avez triomphé par la puissance du Christ * et vous avez appris à chanter avec foi: * Alléluia, gloire à toi, ô Dieu.
ÉPITRE DU JOUR
Rom. VIII, 2-13
En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort.
Car-chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, -Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit. Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit s’affectionnent aux choses de l’esprit. Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix ; car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas. Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu. Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l’esprit est vie à cause de la justice. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair. Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. X, 16-22
Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes. Mettez-vous en garde contre les hommes; car ils vous livreront aux tribunaux, et ils vous battront de verges dans leurs synagogues; vous serez menés, à cause de moi, devant des gouverneurs et devant des rois, pour servir de témoignage à eux et aux païens. Mais, quand on vous livrera, ne vous inquiétez ni de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz: ce que vous aurez à dire vous sera donné à l’heure même; car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant; les enfants se soulèveront contre leurs parents, et les feront mourir. Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom; mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.