Grand Carême
Saints Hérodion, Agabus, Asyncrite, Rufus, Phlégon et Hermès, apôtres (Ier s.) ; saint martyr Pausilippe (138) ; saint Célestin, pape de Rome (432) ; saint Niphont, évêque de Novgorod (1156) ; saint Rufus, reclus des Grottes de Kiev (XIVème s.) ; saint Jean le navigateur, néo-martyr grec (1669) ; saint hiéromartyr Serge (Rodakovsky), prêtre (1933).
SAINT HÉRODION, AGABUS, ASYNCRITE, RUFUS, PHLÉGON ET HERMÈS, APÔTRES
Saint Hérodion était disciple de saint Pierre et il l’accompagna dans ses voyages missionnaires, puis il fut consacré par lui évêque de la ville d’Hypatie (Nouvelle Patras), en Phtiotide. Comme il annonçait l’Évangile avec témérité et avait accompli nombre de conversions, il fut saisi par les païens, aidés des juifs pour la circonstance, et fut violemment fustigé : les uns le frappant avec des verges, les autres lui brisant les membres à coups de pierres. Saint Hérodion gagna finalement la couronne de la victoire en étant égorgé.
Saint Agabos faisait partie du collège des Soixante-Dix disciples du Seigneur et avait reçu le don de prophétie. Saint Luc rapporte dans les Actes des Apôtres (11, 28) qu’il vint de Jérusalem à Antioche pour visiter les saints Apôtres Paul et Barnabé, et que sous l’inspiration du Saint-Esprit, il leur prédit la grande famine qui ravagea pendant quatre ans l’Empire romain sous le règne de Claude (44-48).
De longues années après, il rendit visite à saint Paul, qui se trouvait dans la maison du diacre Philippe à Césarée et, prenant sa ceinture, il s’en lia les pieds et les mains en disant : « Voici ce que dit l’Esprit Saint : L’homme auquel appartient cette ceinture, les Juifs le lieront comme ceci à Jérusalem, et ils le livreront aux mains des païens » (Act 21, 11). Cette prophétie accomplie, saint Agabos continua de prêcher l’Évangile jusqu’au jour de son bienheureux repos.
Saint Rufus était peut-être le fils de Simon de Cyrène mentionné dans l’Évangile de saint Marc (15, 21). Dans son Épître aux Romains, saint Paul écrit : « Saluez Rufus, cet élu dans Seigneur, et sa mère qui est aussi la mienne » (16, 13). Il devint par la suite évêque de Thèbes, en Grèce.
Asyncrite et Phlégon, mentionnés aussi par saint Paul dans l’Épître aux Romains (16, 11), prêchèrent l’Évangile dans différentes régions du monde et initièrent un grand nombre de païens à la vraie foi. Ils endurèrent toutes sortes de tourments et remportèrent le même jour la couronne du martyre.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Kondakion des saints apôtres, ton 2
Vénérables apôtres et disciples du Christ, * Hérodion, Asyncrite et Rufus, * avec les illustres Phlégon, Agabus et Hermès * priez sans cesse le Seigneur * d’accorder à ceux qui vous chantent le pardon de leurs péchés.
Lectures de l’Ancien Testament
Isaïe XIV, 24-32
Or voici ce que dit le Seigneur des armées : comme Je l’ai dit, il sera fait; ce que J’ai résolu s’accomplira. Je détruirai les Assyriens sur ma terre et sur mes montagnes; et ils seront foulés aux pieds; et mon peuple sera délivré de leur joug, et leur gloire à eux sera enlevée de leurs épaules. Voilà le dessein que le Seigneur a décrété sur toute la terre, et voilà sa main levée sur toutes les nations. Et ce que le Dieu saint a décrété, qui pourra s’y opposer? Sa main levée, qui la détournera? C’est l’année où mourut le roi Achaz387 que cette parole a été prédite: ne vous réjouissez pas, ô Philistins, de ce que le joug de celui qui vous frappait a été brisé; car d’une race de serpents sortira une famille d’aspics, et de cette famille sortiront des serpents ailés. Et les pauvres seront nourris parle Seigneur; les pauvres se reposeront en paix; tandis qu’Il fera mourir de faim ta race, et détruira tes restes. Poussez des cris de douleur, portes des cités; que vos villes, ô Philistins, jettent des cris d’épouvante; car de l’aquilon vient un tourbillon de fumée, et nul ne peut y échapper. Et que répondront les rois des nations ? Que le Seigneur a fondé Sion, et que par lui, les humbles de son peuple seront sauvés.
Genèse VIII, 21 – IX, 7
Et le Seigneur Dieu respira un parfum délicieux389. Et le Seigneur Dieu, ayant réfléchi, dit : Je ne veux plus maudire la terre à cause des œuvres des hommes, parce que l’esprit de l’homme, dès sa jeunesse, se complaît dans le mal. Je ne veux donc plus frapper toute chair vivante, comme je l’ai fait. Tous les jours de la terre, les semailles et la moisson, le froid et l’ardente chaleur, l’automne et le printemps, ne se reposeront jamais plus, ni jour ni nuit. Dieu bénit Noé et ses fils, et il leur dit: Croissez et multipliez, remplissez la terre et dominez sur elle390. Vous inspirerez crainte et terreur à toutes les bêtes fauves de la terre, aux oiseaux du ciel, à tout ce qui se meut sur la terre, et à tous les poissons de la mer. Je les livre à vos mains. Tout ce qui se meut et a vie vous servira d’aliment ; je vous donne de même, dans les champs, toute plante potagère. Cependant, vous ne mangerez pas de chair ayant encore le sang et la vie. Car votre sang, le sang de votre vie, je le rechercherai jusque dans les griffes des bêtes fauves, et je rechercherai la vie de l’homme jusque dans les mains de l’homme son frère. Celui qui versera le sang de l’homme, le versera au prix de son propre sang, parce que j’ai créé l’homme à l’image de Dieu. Mais croissez et multipliez, remplissez la terre, et dominez sur elle.
Proverbes XI, 19 – XII, 6
Un fils juste est né pour la vie ; ce que poursuit l’impie mène à la mort. Les voies tortueuses sont en abomination au Seigneur ; mais Il agrée tous ceux qui sont irréprochables dans leurs voies. Celui qui, dans une pensée injuste, met sa main dans la main d’autrui ne sera point impuni ; au contraire, qui sème la justice en récoltera le digne salaire. Tel est un pendant d’oreille au museau d’une truie ; telle est la beauté chez la femme sans sagesse. Le désir du juste est bon sans réserve ; l’espérance des impies périra. Il en est qui, en distribuant leurs biens, les augmentent ; il en est qui, même en s’amusant, s’appauvrissent. Toute âme simple est bénie ; l’homme irascible n’est pas honoré. Que celui qui amasse du blé le tienne en réserve pour les peuples ; la bénédiction est sur la tête de celui qui en fait part à autrui. Celui qui médite le bien cherche une grâce salvatrice ; celui qui songe au mal le recueillera pour lui- même. Celui qui se fie en sa richesse tombera ; celui qui s’attache aux choses justes fleurira. Celui qui ne s’occupe pas de sa propre maison n’aura que le vent pour héritage ; l’insensé sera le serviteur du sage. Du fruit de la justice naît l’arbre de vie ; les âmes des pervers seront emportées avant le temps. Si le juste est difficilement sauvé, que penser de l’impie et du pécheur ? Celui qui aime la discipline aime la sagesse ; celui qui hait les réprimandes est insensé. Le meilleur est celui qui a trouvé la grâce du Seigneur ; l’homme pervers tombera dans l’oubli. L’homme ne tire aucun profit de l’injustice ; les racines des justes ne seront pas arrachées. Une femme forte est une couronne pour son mari ; comme un ver qui ronge le bois, une femme malfaisante perd son mari. Les pensées des justes sont des sentences ; les impies n’ont pour se gouverner que la ruse. Les paroles des impies sont trompeuses ; la bouche des hommes droits les sauvera.