Аprès-fête de la Pentecôte
Saint Élisée, prophète (IXème s. av. J.-C.) ; saint Méthode, patriarche de Constantinople, confesseur (847) ; saint Mstislav baptisé Georges, prince de Novgorod (1180) ; saint Méthode, higoumène de Pechnocha (XIVème s.) ; saint Élisée de Soumy (XVème-XVIème s.) ; saints Valère et Rufin, martyrs à Bazoche (287) ; saint Éthère, évêque de Vienne (VII°) ; saint Psalmode (ou Sayman), anachorète dans le Limousin (VIIème s.) ; saint Agrice, évêque de Sens (Vème s.)
SAINT PROPHÈTE ÉLISÉE
Le saint prophète Élisée, dont le nom signifie « Dieu est salut », était fils d’un riche cultivateur d’Abel-Mehola dans la vallée du Jourdain. Un jour qu’il labourait avec douze paires de bœufs, le saint prophète Élie [20 juil.] s’approcha et jeta sur lui sa mélote , signifiant par cet acte qu’il l’instituait son disciple et l’héritier de son charisme prophétique. Élisée immola deux bœufs et se servit de leur attelage pour les brûler en sacrifice au Seigneur. Puis, renonçant à tout et sans aller dire adieu aux siens, il suivit Élie et se fit son serviteur dévoué. Quand Élie eut achevé sa mission, Élisée insista pour le suivre jusqu’au lieu où il devait être enlevé au ciel, et il demanda à son maître de lui léguer une double part de son esprit prophétique. Un char de feu apparut, et Élie monta au ciel dans un tourbillon, laissant glisser à terre son manteau. Élisée le prit et revint sur la rive du Jourdain. Il frappa les eaux en invoquant le « Dieu d’Élie », et les eaux se divisèrent d’un côté et de l’autre pour le laisser traverser à pied sec. La congrégation des frères prophètes vint alors se prosterner devant lui, disant : « L’esprit d’Élie s’est reposé sur Élisée ! » Élisée accomplit son ministère prophétique pendant environ cinquante ans (850-800 av. J.-C.), dans le royaume de Samarie, sous les règnes successifs de Joram, Jéhu, Joachaz et Joas. Il exhortait inlassablement les Israélites : rois, puissants et gens du peuple, à se détourner des dieux étrangers, Baal et Astarté, pour retourner au culte du seul vrai Dieu. Certains prophètes prêchèrent par des paroles et des visions, d’autres par leurs souffrances et leurs tribulations, Élisée, lui, comme son maître, manifesta la véracité de sa prédication par des miracles. L’Esprit de Dieu était en lui « puissance » qui renversait les lois naturelles pour témoigner de la grâce accordée à ceux qui adhèrent au vrai Dieu, et annonçait ainsi, en figure, l’œuvre du Sauveur. Le prophète assainit par du sel les eaux d’une fontaine près de Jéricho, multiplia la réserve d’huile d’une pauvre veuve pour lui permettre de s’acquitter de ses dettes, transforma du potage amer en une soupe délicieuse pour nourrir les frères prophètes, et multipliant vingt pains d’orge, il nourrit plus de cent personnes. Chaque fois qu’il passait à Sumen, l’homme de Dieu était hébergé chez une femme de qualité. Un jour, le fils qu’elle avait obtenu grâce aux prières d’Élisée, vint à mourir. Elle alla en hâte rejoindre le prophète au mont Carmel et le supplia de venir auprès du défunt. Élisée le trouva étendu sur son propre lit et, alors que le miracle aurait pu s’accomplir par sa seule prière, il s’étendit sur l’enfant, mettant sa bouche contre sa bouche, ses yeux contre ses yeux, ses mains contre ses mains, et il lui insuffla un souffle de vie. Par cet acte, le prophète figurait l’Incarnation de notre Seigneur Jésus-Christ qui est descendu du ciel, pour se proportionner à la mesure de l’homme, mort par le péché, et lui insuffler son Esprit de vie éternelle. Par la suite, Élisée engagea la même Sunamite à fuir le royaume d’Israël et à se rendre dans le pays des Philistins, afin d’échapper à une famine qui allait durer sept années. Une autre fois, un des frères prophètes, qui était au travail au bord du Jourdain, laissa tomber le fer de sa hache dans le fleuve. À sa prière, Élisée prit un morceau de bois, le jeta à cet endroit et fit surgir le fer, annonçant ainsi en figure la vertu de la Croix qui relève la nature humaine déchue. Illuminé par la grâce de Dieu, le regard d’Élisée était si pénétrant qu’il dévoilait aux rois d’Israël et à leurs alliés, les plans du roi d’Assyrie. Et chaque fois que celui-ci voulait dresser une embuscade aux Israélites, il les trouvait déjà en place et prêts au combat. Dans Samarie assiégée par les Syriens et aux prises avec la famine, l’homme de Dieu annonça la prochaine délivrance au roi qui était prêt à blasphémer. Le lendemain, on découvrit que l’armée ennemie avait décampé, à la suite d’une vision terrifiante, laissant derrière elle toutes ses réserves et un immense butin. Non content de prophétiser pour les Israélites, le prophète Élisée exerça aussi son ministère envers les païens. Il prédit l’assassinat du roi de Damas, Ben-Hdad II, par son officier Hazaèl et annonça à ce dernier qu’il allait prendre le pouvoir. Une autre fois, il guérit de la lèpre Naaman, le général de l’armée syrienne, en lui ordonnant d’aller se baigner dans le Jourdain, figurant ainsi le salut des païens par le saint baptême. Mais la grâce de Dieu agissait aussi par lui pour châtier le péché. Des enfants insolents s’étant moqués du prophète, il les maudit, et deux ours sortirent du bois et déchirèrent quarante-deux d’entre eux. Comme son serviteur, Ghézi, avait voulu soutirer les présents que Naaman lui avait envoyés en signe de gratitude, il ne put échapper au regard infaillible de son maître et fut atteint de lèpre. Par toutes ces actions d’éclats accomplies par Dieu, par l’entremise de son prophète, le royaume d’Israël fut presque débarrassé du culte de Baal ; mais les Juifs, coupables d’avoir rompu l’unité du royaume, avaient néanmoins besoin de constantes interventions divines, pour se détourner des idoles et du péché, et revenir au culte du vrai Dieu. Le saint prophète Élisée mourut dans un grand âge, après avoir prédit au roi d’Israël, qui était venu à son chevet pleurer sur sa perte, qu’il vaincrait les Syriens. Cette année-là, un mort, qui avait été jeté dans la tombe du prophète au cours d’une attaque des Moabites, reprit vie et se dressa sur ses pieds. C’est pourquoi Sirac le Sage loue le saint prophète en disant : « Et jusque dans la mort son corps prophétisa » (Sir 48,13). Cette sépulture, après avoir été en grand honneur chez les Juifs, fut violée sous Julien l’Apostat (362), mais des fragments des reliques du prophète purent être transférés à Alexandrie et Constantinople, où une église lui était dédiée.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire, ton 8
Béni es-Tu Christ notre Dieu, qui a rendu très-sages les pêcheurs, leur envoyant le Saint-Esprit, et qui par eux, a pris au filet l’univers, Ami des hommes, gloire à Toi !
Tropaire du prophète Élisée, ton 4
L’ange dans la chair, le glorieux Elie, * le socle des divins prophètes, * le second précurseur de la venue du Christ, * celui qui envoie du ciel la grâce sur Elisée, * chasse au loin les maladies * et purifie les lépreux; * sur ceux qui le vénèrent il fait jaillir les guérisons.
Tropaire de St Méthode, ton 4
La justice de tes œuvres a fait de toi * une règle de foi pour ton troupeau, * un modèle de douceur, * un maître de tempérance; * c’est pourquoi tu as obtenu l’exaltation par ton humilité * et par ta pauvreté la richesse. * Méthode, pontife sacré, * prie le Christ notre Dieu * de sauver nos âmes.
Kondakion de St Méthode, ton 2
Sur terre tu luttas en incorporel * et tu reçus en héritage les cieux, * Méthode, toi qui as affermi dans l’univers * la vénération des images sacrées; * admirable dans les peines et les douleurs, * tu ne cessas de reprendre franchement * ceux qui rejetèrent l’icône du Christ.
Kondakion du prophète Élisée, ton 2
Prophète de Dieu, tu le devins, * bienheureux Elisée, en recevant * la double grâce vraiment digne de toi, * puisque d’Elie tu as été le compagnon ; * sans cesse en faveur de nous tous * intercède avec lui auprès du Christ notre Dieu.
Kondakion, ton 8
Lorsque Tu descendis en confondant les langues, ô Très-Haut, Tu divisas les peuples, lorsque Tu distribuas les langues de feu, Tu appelas tous les hommes à l’unité, et tous d’une seule voix, nous glorifions le Très-Saint Esprit !
ÉPÎTRE DU JOUR
Rom. I, 28 – II, 9
Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes, étant remplis de toute espèce d’injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice ; pleins d’envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de malignité ; rapporteurs, médisants, impies, arrogants, hautains, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents, dépourvus d’intelligence, de loyauté, d’affection naturelle, de miséricorde. Et, bien qu’ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais ils approuvent ceux qui les font. Ô homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable ; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses. Nous savons, en effet, que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses est selon la vérité. Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu ? Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? Mais, par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses œuvres ; réservant la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance à bien faire, cherchent l’honneur, la gloire et l’immortalité ; mais l’irritation et la colère à ceux qui, par esprit de dispute, sont rebelles à la vérité et obéissent à l’injustice. Tribulation et angoisse sur toute âme d’homme qui fait le mal, sur le Juif premièrement, puis sur le Grec !
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. V, 27-32
Vous avez appris qu’il a été dit: Tu ne commettras point d’adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n’aille pas dans la géhenne. Il a été dit: Que celui qui répudie sa femme lui donne une lettre de divorce. Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, l’expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère.