Saint Isidore de Chios, martyr (251) ; saint Maxime, martyr (250) ; saint Pons, martyr à Cimiez (257); saint Théraponte, évêque de Chypre et martyr (IVème) ; saint Aproncule, évêque de Langres, puis de Clermont (488) ; saint Sérapion le Sindonite (Vème s.) ; saint Gall, évêque de Clermont (551) ; saint Erembert, évêque de Toulouse (vers 672) ;saint Léonce, patriarche de Jérusalem (1174) ; saint Nicétas (Nikita), reclus des grottes de Kiev, évêque de Novgorod (XIIème s.) ; saint Isidore, fol en Christ de Rostov (1474) saint hiéromartyr Pierre (Rojdestvine), prêtre (1939).
SAINT ISIDORE DE CHIOS
Originaire d’Alexandrie, saint Isidore était lieutenant dans l’armée romaine, sous le règne de Dèce (vers 250). Parvenu dans l’île de Chio avec la flotte commandée par un certain Numérius, il fut dénoncé comme chrétien par le centurion Julius. Amené devant l’amiral, il déclara fièrement qu’il adorait le seul Jésus-Christ, vrai Dieu devenu homme pour notre salut. Numérius le fit alors étendre sur le sol, attaché à quatre piquets, et ordonna à ses hommes de le fustiger à coups de nerfs de bœuf. On le jeta ensuite dans une fournaise, d’où il sortit indemne. Son père, un idolâtre endurci, arrivé sur ces entrefaites d’Égypte, demanda à se charger lui-même d’Isidore pour le soumettre. Comme ses arguments étaient restés sans effet, changeant le lien de la nature en une haine implacable, il fit attacher son fils derrière des chevaux sauvages, et après avoir été traîné à terre sur une longue distance, le saint athlète du Christ eut la tête tranchée .
Son corps fut jeté dans un ravin, pour être dévoré par les charognards. Mais une pieuse femme, Myrope, réussissant à tromper la surveillance des gardes, s’empara de la sainte dépouille pour l’ensevelir dignement. Arrêtée et torturée, elle reçut dans sa prison la vision de saint Isidore, au sein d’une lumière éblouissante, entouré d’un chœur angélique qui chantait le Trisagion. Il lui dit : « Paix à toi ! Voici que tu vas recevoir la couronne que Dieu t’a réservée. » À ces mots, sainte Myrope remit son âme à Dieu et le cachot se remplit de parfum. Elle fut ensuite ensevelie aux côtés de saint Isidore, qui fut bientôt vénéré comme le patron de l’île de Chio et, dans tout le bassin méditerranéen, comme protecteur des marins.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche du 3ème ton
Que les cieux soient dans l’allégresse, que la terre se réjouisse, car le Seigneur a déployé la force de Son bras. Par Sa mort, Il a vaincu la mort ! Devenu le Premier-né d’entre les morts, du sein de l’enfer, Il nous a rachetés, accordant au monde la grande miséricorde.
Tropaire du saint, ton 4
En soldat du Roi des siècles tu quittas la milice d’ici-bas pour claironner hardiment le message du Christ notre Dieu; ayant mené ta lutte à bonne fin, tu fus glorifié divinement comme témoin du Sauveur; intercède auprès de lui pour qu’à tes chantres il accorde le salut, Isidore, martyr bienheureux.
Kondakion du saint, ton 4
Pour l’univers-tu t’es montré un sublime timonier et par tes prières auprès de Dieu tu guides notre route vers lui; en toi nous chantons, Isidore, un illustre martyr.
Kondakion de Pâques, ton 8
Bien que tu sois descendu, ô Immortel, dans le Tombeau, Tu as cependant détruit la puissance de l’enfer et Tu es ressuscité en vainqueur, ô Christ Dieu. Aux femmes myrophores Tu as annoncé : Réjouissez-vous, et à Tes apôtres Tu as donné la paix, Toi qui accordes à ceux qui sont tombés la Résurrection.
ÉPITRE DU JOUR
Actes X, 1-16
Il y avait à Césarée un homme nommé Corneille, centenier dans la cohorte dite italienne. Cet homme était pieux et craignait Dieu, avec toute sa maison ; il faisait beaucoup d’aumônes au peuple, et priait Dieu continuellement. Vers la neuvième heure du jour, il vit clairement dans une vision un ange de Dieu qui entra chez lui, et qui lui dit : Corneille ! Les regards fixés sur lui, et saisi d’effroi, il répondit : Qu’est-ce, Seigneur ? Et l’ange lui dit : Tes prières et tes aumônes sont montées devant Dieu, et il s’en est souvenu. Envoie maintenant des hommes à Joppé, et fais venir Simon, surnommé Pierre ; il est logé chez un certain Simon, corroyeur, dont la maison est près de la mer. Dès que l’ange qui lui avait parlé fut parti, Corneille appela deux de ses serviteurs, et un soldat pieux d’entre ceux qui étaient attachés à sa personne ; et, après leur avoir tout raconté, il les envoya à Joppé. Le lendemain, comme ils étaient en route, et qu’ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le toit, vers la sixième heure, pour prier. Il eut faim, et il voulut manger. Pendant qu’on lui préparait à manger, il tomba en extase. Il vit le ciel ouvert, et un objet semblable à une grande nappe attachée par les quatre coins, qui descendait et s’abaissait vers la terre, et où se trouvaient tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre et les oiseaux du ciel. Et une voix lui dit : Lève-toi, Pierre, tue et mange. Mais Pierre dit : Non, Seigneur, car je n’ai jamais rien mangé de souillé ni d’impur. Et pour la seconde fois la voix se fit encore entendre à lui : Ce que Dieu a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé. Cela arriva jusqu’à trois fois ; et aussitôt après, l’objet fut retiré dans le ciel.
ÉVANGILE DU JOUR
Jn VI, 56-69
Le Seigneur dit : celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. C’est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n’en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui sont morts: celui qui mange ce pain vivra éternellement. Jésus dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm. Plusieurs de ses disciples, après l’avoir entendu, dirent: Cette parole est dure; qui peut l’écouter? Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet, leur dit: Cela vous scandalise-t-il? Et si vous voyez le Fils de l’homme monter où il était auparavant?… C’est l’esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. Mais il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient point. Car Jésus savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient point, et qui était celui qui le livrerait. Et il ajouta: C’est pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père. Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n’allaient plus avec lui. Jésus donc dit aux douze: Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller? Simon Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Saint de Dieu.