Vénération de la précieuse chaîne de l’apôtre Pierre ; saint Danacte, lecteur, martyr en Illyrie (IIème s.) ; Speusippe, Éleussippe, Méleussippe, et de leur grand-mère Néonille (161-180) ; saint Maxime de Totma, fol en Christ (1650) ; saint Honorat, évêque d’Arles (429) ; saint Fursy, abbé fondateur de Lagny (650) ; saint Trivier, solitaire à Thérouanne (550) ; saint Ferjus, évêque de Grenoble, martyr (659) ; saint néomartyr Damascène (1771) ; saint hiéromartyr Jean (Pettaï), prêtre (1919).
VÉNÉRATION DE LA PRÉCIEUSE CHAÎNE DE L’APÔTRE PIERRE
Vers l’an 43, le roi de Judée et de Samarie, Hérode Agrippa Ier , voyant les progrès de la prédication des Apôtres, fut pris de folie sanguinaire contre les chrétiens et fit périr par le glaive saint Jacques, le frère de Jean [30 avr.]. Voyant que cela était agréable aux Juifs, il fit aussi arrêter saint Pierre, le chef des Apôtres, et le fit jeter en prison, jusqu’au moment de l’offrir en oblation pour le plaisir du peuple, après la Pâque. De peur de le voir s’enfuir, on avait chargé l’Apôtre de deux lourdes chaînes attachées aux deux soldats qui montaient la garde à ses côtés, et des sentinelles avaient été postées à toutes les issues de la prison. Mais, la nuit même, grâce aux prières de l’Église, Dieu envoya auprès de lui un ange resplendissant qui remplit le cachot de lumière en apparaissant. Il secoua l’Apôtre endormi pour le faire lever, et aussitôt les chaînes tombèrent de ses mains. Sans trop comprendre ce qui se passait et se croyant encore endormi, Pierre mit sa ceinture, chaussa ses sandales et, guidé par l’ange, il franchit sans encombre tous les postes de garde. Quand ils parvinrent enfin en pleine ville, l’ange, ayant accompli sa mission, quitta Pierre qui, sortant de sa torpeur, rendit grâce à Dieu. Il courut alors vers la maison de Marie, mère de Jean, surnommé Marc, où les chrétiens assemblés le reçurent avec grande joie (Act 12, 1 -19).
Ces chaînes tombées des mains du saint Apôtre furent ensuite recueillies par de pieux chrétiens et transmises de génération en génération, jusqu’à ce qu’elles fussent transférées par l’empereur byzantin à Constantinople et déposées dans l’église Saint-Pierre, près de Sainte-Sophie, où elles accomplirent pendant des siècles quantité de miracles et de guérisons .
Il n’y a rien d’étonnant à ce que non seulement les ossements des saints opèrent des miracles, mais aussi leurs vêtements ou les objets qu’ils ont touchés. L’Écriture sainte rapporte que la grâce de Dieu accomplissait de tels miracles par l’entremise de l’Apôtre saint Paul, et qu’il suffisait aux habitants d’Éphèse d’appliquer sur les malades des mouchoirs ou des linges qui avaient touché son corps, pour que la maladie les quitte et que les esprits mauvais soient mis en déroute (Act l9, 11-12). La grâce incréée, qui remplit l’âme purifiée des saints, déborde, en effet, sur leur corps, du corps sur leurs vêtements et de leurs vêtements même sur leur ombre, pour accomplir des prodiges. C’est ainsi que les Actes des Apôtres rapportent encore, à propos de saint Pierre, qu’une multitude d’hommes et de femmes allaient jusqu’à transporter les malades dans les rues et les déposaient à terre, de sorte que l’ombre du saint les couvrant à son passage, leur procurait ainsi la guérison, ou tout au moins la force de demeurer dans l’espérance (Act 5, 15). C’est ainsi que l’Église Orthodoxe a hérité la pieuse coutume de ne pas vénérer seulement le corps des saints, devenu porteur de la grâce, mais aussi leurs vêtements, leurs objets familiers ou les instruments par lesquels ils ont souffert pour le Seigneur.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche du 1er ton
La pierre étant scellée par les Juifs et les soldats gardant Ton Corps immaculé, Tu es ressuscité le troisième jour, ô Sauveur, donnant la Vie au monde ; aussi, les Puissances des cieux Te crièrent : Source de Vie, ô Christ, gloire à Ta Résurrection, gloire à Ton règne, gloire à Ton dessein bienveillant, unique Ami des hommes!
Tropaire de saint Paul de Thèbes, ton 4
Dieu de nos Pères, * dont la clémence agit toujours envers nous, * n’éloigne pas de nous ta miséricorde, * mais par leurs supplications * gouverne notre vie dans la paix.
Tropaire de saint Jean le Calybite, ton 4
Ardemment dès l’enfance ayant aimé le Seigneur, * tu quittas le monde et ses plaisirs et dans l’ascèse te distinguas; * tu fixas ta cabane devant le seuil de tes parents * et les pièges des démons, tu les brisas, bienheureux Jean; * c’est pourquoi le Christ t’a justement glorifié.
Kondakion de saint Paul de Thèbes, ton 4
Fidèles, célébrons le divin Paul, * ce flambeau éclairant le monde par la hauteur de ses vertus, * et chantons au Christ: Tu es l’allégresse des Moines saints.
Kondakion, de saint Jean le Calybite, ton 2
Chérissant la pauvreté pour imiter le Christ, * tu laissas les richesses de tes parents * et, prenant dans tes mains son Évangile divin, * à sa suite, saint Jean, tu marchas, * sans cesse auprès de lui intercédant pour nous tous.
Kondakion du dimanche du 1er ton
Ô Dieu, Tu es ressuscité du Tombeau dans la gloire, ressuscitant le monde avec Toi ! La nature humaine Te chante comme son Dieu et la mort s’évanouit. Adam jubile, ô Maître, et Ève, désormais libérée de ses liens, Te crie dans sa joie : « C’est Toi, ô Christ, qui accordes à tous la Résurrection ! »
ÉPITRE DU JOUR
Col. III, 12-16
Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. Mais par-dessus toutes ces choses revêtez-vous de la charité, qui est le lien de la perfection. Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos cœurs. Et soyez reconnaissants. Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment ; instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos cœurs sous l’inspiration de la grâce.
ÉVANGILE DU JOUR
Lc XVIII, 18-27
Un chef interrogea Jésus, et dit : Bon maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? Jésus lui répondit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Il n’y a de bon que Dieu seul. Tu connais les commandement s: Tu ne commettras point d’adultère; tu ne tueras point; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; honore ton père et ta mère. J’ai, dit-il, observé toutes ces choses dès ma jeunesse. Jésus, ayant entendu cela, lui dit : Il te manque encore une chose : vends tout ce que tu as, distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis, viens, et suis-moi. Lorsqu’il entendit ces paroles, il devint tout triste ; car il était très riche. Jésus, voyant qu’il était devenu tout triste, dit : Qu’il est difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! Car il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. Ceux qui l’écoutaient dirent : Et qui peut être sauvé ? Jésus répondit : Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu.