Saint Athénogène, évêque de Pidachtoé, et ses dix disciples, martyrs à Sébaste (vers 311) ; saint martyr Domnin (IIIème s.) ; saint Paul, saintes Valentine et Chionie, martyrs (308) ; saint Antiochus, médecin, martyr en Cappadoce (IVème s.) ; sainte martyre Julie de Corse (440) ; saint Généroux, abbé en Poitou (VIème s.) ; saint martyr Hélier (VIème s.) ; mémoire des Pères des six premiers Conciles Œcuméniques. Saints nouveaux martyrs de Russie : Bienheureuse Matrone d’Anemniasevo, confesseur (1936), hiéromartyr Jacques, archevêques de Barnaoul et avec lui Pierre Gavrilov et Jean Mojirine, prêtres, Théodore Nikitine, moine (1937) ; Ardalion Ponomarev (1938).
SAINT ATHÉNOGÈNE
Alors que la persécution déclenchée par Dioclétien et continuée par Galère faisait rage dans tout l’Empire (vers 305), invitant les enfants à livrer leurs parents et répandant partout le sang et la terreur, le gouverneur Philémaque fit son entrée dans la ville de Sébaste, en Petite Arménie, précédé d’un cortège de prêtres païens et de joueurs de flûtes et de cymbales. Aussitôt installé à son tribunal, un héraut proclama que toute la population devait se présenter pour sacrifier aux dieux de l’empereur. Mais la foule répondit d’une seule voix : « Nous sommes chrétiens, et nous ne sacrifierons pas aux idoles ! » Un grand massacre s’en suivit, présentant à Dieu une cohorte de valeureux martyrs. Un certain Nicolas rapporta alors au gouverneur que le chorévêque Athénogène, qui demeurait dans un monastère à Pidachtoé , encourageait la population à résister aux édits de l’empereur. Un détachement de soldats fut envoyé au monastère et n’y trouvant pas le saint, ils arrêtèrent ses dix disciples , qu’ils emmenèrent à Sébaste chargés d’entraves. Le gouverneur les fit jeter en prison et ordonna de retrouver leur maître. En revenant au monastère, le lendemain, saint Athénogène chercha partout ses disciples et, avec larmes, il éleva une prière vers Dieu. La biche qui avait été élevée depuis sa naissance au monastère, s’approcha alors du saint, lui baisa les pieds et prenant une voix humaine elle lui révéla qu’ils avaient été arrêtés par les soldats et emmenés à Sébaste pour y être martyrisés. Le saint bénit l’animal et s’empressa de se rendre en ville. Parvenu devant le tribunal, il cria au tyran qu’il allait attirer sur lui-même la colère divine pour toutes les épreuves qu’il infligeait aux chrétiens. Aussitôt mis en prison, Athénogène retrouva avec joie ses disciples et les encouragea à persévérer jusqu’au terme du combat, afin de prendre place au festin auquel le Christ les avait conviés. Le lendemain, ils comparurent devant Philémaque qui leur promit de les livrer à d’horribles supplices, comme les autres chrétiens qui les avaient précédés, s’ils refusaient de sacrifier. Le saint évêque répondit que ces bienheureux martyrs dansaient maintenant avec les anges, et qu’ils n’avaient qu’un désir : les rejoindre. Le gouverneur fit étendre les disciples du saint sur le chevalet et ordonna à ses hommes de leur lacérer les flancs. Comme ils restaient inflexibles et invectivaient le tyran sous la torture, ils furent décapités et gagnèrent ainsi le Paradis. On fit approcher Athénogène, et Philémaque lui dit : « Où est ton Christ ? Pourquoi n’est-il pas venu délivrer tes compagnons ? » Le saint fut à son tour exposé sur le chevalet et frappé sur les côtes. Sous les coups, il criait : « C’est en toi, Seigneur, que j’ai mis mon espérance. Sauve-moi dans ta miséricorde. » Une voix se fit alors entendre des cieux : « Prends courage, mon élu, et ne crains pas, car Je suis avec toi pour te garder. » Comme les bourreaux restaient paralysés, Philippe, le conseiller du gouverneur, s’écria : « Je t’avais bien dit que c’est un mage. Débarrasse-nous rapidement de lui ! » Philémaque prononça la sentence de mort, mais à la requête du saint, il consentit que l’exécution ait lieu dans son monastère. Dès que le cortège parvint en vue du monastère, la biche accourut pour se prosterner aux pieds du saint. Athénogène lui dit : « Tu as été privée des frères et bientôt tu le seras de celui qui t’a élevée. Que Dieu accorde à ta progéniture de ne jamais tomber sous les traits des chasseurs, à la condition toutefois que tu offres chaque année un de tes faons, pour être offert en sacrifice le jour de notre mémoire. » Et il la renvoya en paix en la bénissant. Il adressa ensuite une prière à Dieu en faveur de ceux qui célébreront sa mémoire et, après avoir reçu d’en haut la réponse à sa requête, il inclina la nuque sous le glaive pour aller rejoindre ses disciples dans la joie du Banquet céleste. Le vœu du saint fut exaucé et par la suite, chaque année quand on célébrait sa mémoire, au moment de la lecture de l’évangile à la Liturgie, une biche entrait dans l’église portant un faon qu’elle déposait au pied de l’autel. Les chrétiens immolaient ensuite l’animal et le mangeaient à la gloire de Dieu, et en l’honneur de saint Athénogène.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire ton 3:
Après avoir reçu la sainte onction, tu témoignas pour le Verbe divin, Athénogène, en luttant fermement et de tes disciples lui offris en oblation la dizaine sacrée; avec eux intercède pour qu’à tes chantres soient accordés le pardon de leurs fautes et la grâce du salut.
Kondakion, ton 3
Comme palme ayant fleuri en l’ascèse tout d’abord, tu t’es ensuite élevé comme cèdre par tes exploits, conduisant vers le Christ un groupe de martyrs par tes divins enseignements; Athénogène, hiéromartyr trois fois heureux, avec eux, nous les fidèles, nous te vénérons.
ÉPÎTRE DU JOUR
Rom. X, 11 – XI, 2
Quiconque croit en lui ne sera point confus. Il n’y a aucune différence, en effet, entre le Juif et le Grec, puisqu’ils ont tous un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l’invoquent. Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ? Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s’ils ne sont pas envoyés ? selon qu’il est écrit : Qu’ils sont beaux Les pieds de ceux qui annoncent la paix, De ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! Mais tous n’ont pas obéi à la bonne nouvelle. Aussi Ésaïe dit-il : Seigneur, Qui a cru à notre prédication ? Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ. Mais je dis : N’ont-ils pas entendu ? Au contraire ! Leur voix est allée par toute la terre, Et leurs paroles jusqu’aux extrémités du monde. Mais je dis : Israël ne l’a-t-il pas su ? Moïse le premier dit : J’exciterai votre jalousie par ce qui n’est point une nation, je provoquerai votre colère par une nation sans intelligence. Et Ésaïe pousse la hardiesse jusqu’à dire : J’ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas, Je me suis manifesté à ceux qui ne me demandaient pas. Mais au sujet d’Israël, il dit : J’ai tendu mes mains tout le jour vers un peuple rebelle Et contredisant. Je dis donc : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Loin de là ! Car moi aussi je suis Israélite, de la postérité d’Abraham, de la tribu de Benjamin. Dieu n’a point rejeté son peuple, qu’il a connu d’avance.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. XI, 16-20
À qui comparerai-je cette génération ? Elle ressemble à des enfants assis dans des places publiques, et qui, s’adressant à d’autres enfants, disent : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé; nous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés. Car Jean est venu, ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un démon. Le Fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et ils disent : C’est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaise vie. Mais la sagesse a été justifiée par ses œuvres. Alors il se mit à faire des reproches aux villes dans lesquelles avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties.