Jour de jeûne
Saints Athanase (373) et Cyrille (444), archevêques d’Alexandrie ; saint Marcien de Cyr (vers 388) ; Saint Vénérand, évêque de Clermont en Auvergne (423) ;saint Volusien, évêque de Tours (498) ; saint Desle, moine fondateur du monastère de Lure dans les Vosges (vers 625) ; saints Cyrille et Marie, moine et moniale du grand habit, parents de saint Serge de Radonège (vers 1337) ; saint Athanase de Siandemsk (1550) ; saint Athanase de Novolok (XVI-XVIIème s.) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Michel (Kargopolov) prêtre (1919), Eugène (Isadsky), prêtre (1930), Vladimir (Zoubkovitch), Nicolas (Krasovsky), Serge (Lebedev), Alexandre (Roussinov), prêtres (1938).
SAINT ATHANASE LE GRAND, ARCHEVÊQUE D’ALEXANDRIE
Né à Alexandrie en 296, il manifesta, dès son enfance, un penchant pour la vie spirituelle. Il fut diacre auprès de l’archevêque Alexandre et l’accompagna à Nicée, au Ier Concile œcuménique, en 325. Lors de ce Concile, Athanase se rendit célèbre par son érudition, sa dévotion et son zèle à défendre l’Orthodoxie. Il contribua fortement à repousser l’hérésie arienne et à consolider l’Orthodoxie. Il rédigea le Symbole de Foi qui fut adopté lors du Concile. À la mort d’Alexandre, Athanase fut élu archevêque d’Alexandrie. Il demeura dans sa dignité archiépiscopale pendant plus de quarante ans, bien qu’il n’occupât pas le trône d’archevêque tout au long de cette période. Il fut persécuté par des hérétiques durant la quasi-totalité de sa vie, notamment par les empereurs Constance, Julien et Valens, par l’évêque Eusèbe de Nicomédie et quelques autres, ainsi que par l’hérétique Arius et ses partisans. Il fut contraint par ses persécuteurs à se cacher dans un puits, dans une tombe, dans des demeures privées et des ermitages. À deux reprises, il fut contraint de s’enfuir à Rome. Ce n’est qu’à la veille de sa mort qu’il connut une période de paix, en bon pasteur au milieu de son troupeau qui l’aimait vraiment. Il y a peu de saints qui aient été aussi outrageusement calomniés et aussi férocement persécutés que saint Athanase. Mais sa grande âme a tout enduré patiemment par amour du Christ et a fini par émerger triomphante de ce tous ces combats terribles et interminables. Athanase se rendait souvent auprès de saint Antoine, qu’il respectait comme son père spirituel, afin de lui demander conseil, réconfort et soutien moral. Cet homme, qui avait contribuer à formuler la plus grande vérité, a dû endurer beaucoup au nom de cette vérité, jusqu’à ce que le Seigneur l’accueille en Son royaume, comme Son serviteur fidèle, en 373. Le même jour, la Sainte Eglise joint à la mémoire de Saint Athanase, celle de son successeur sur le trône épiscopal d’Alexandrie, l’ardent Saint Cyrille (412-444). Tout comme le premier avait brillé, seul contre tous, dans la défense de la divinité du Verbe de Dieu, celui-ci dépensa ses forces pour le soutien du Dogme de l’Incarnation, contre l’impie Nestorius. Il montra que le Verbe de Dieu, consubstantiel au Père, confessé par Athanase, a vraiment pris sur lui la nature humaine, qu’Il l’a assumée en sa propre Personne pour la faire communier à Sa nature divine. De sorte qu’avec Athanase et Cyrille, nous pouvons proclamer notre foi en Jésus-Christ, Fils unique et Verbe du Père, l’Un de la Trinité, devenu homme sans changement, connu, aimé et adoré en deux natures, divine et humaine, par qui et en qui nous avons accès auprès du Père, par la Grâce du Saint-Esprit.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire des saints hiérarques Athanase et Cyrille d’Alexandrie, ton 3
Par vos œuvres d’Orthodoxie vous avez brillé, éteignant toute fausse doctrine, vous fûtes des vainqueurs, portant les trophées, enrichissant tous par la piété, ornant majestueusement l’Église, et vous avez trouvé en toute justice le Christ Dieu, qui par vos prières nous donne la grande miséricorde.
Kondakion de S. Athanase, ton 2
Tu plantas les dogmes de l’Orthodoxie et retranchas les épines des mauvais enseignements, tu multiplias les semences de la foi par l’abondante pluie de l’Esprit, ô vénérable, aussi nous te chantons, ô notre Père Athanase.
Kondakion des saints hiérarques Athanase et Cyrille d’Alexandrie, ton 4
Hiérarques sublimes de la foi, vaillants défenseurs de l’Église du Christ, protégez tous ceux qui chantent pour lui: Sauve, ô Dieu compatissant, les fidèles qui t’honorent, Seigneur.
ÉPITRE DU JOUR
Jc I, 1-18
Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus Christ, aux douze tribus qui sont dans la dispersion, salut ! Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien. Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu’il l’a demande avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d’autre. Qu’un tel homme ne s’imagine pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur : c’est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies. Que le frère de condition humble se glorifie de son élévation. Que le riche, au contraire, se glorifie de son humiliation ; car il passera comme la fleur de l’herbe. Le soleil s’est levé avec sa chaleur ardente, il a desséché l’herbe, sa fleur est tombée, et la beauté de son aspect a disparu : ainsi le riche se flétrira dans ses entreprises. Heureux l’homme qui supporte patiemment la tentation ; car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment. Que personne, lorsqu’il est tenté, ne dise : C’est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne. Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort. Nous vous y trompez pas, mes frères bien-aimés : toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation. Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures.
Hébr. XIII, 7-16 (Saints Athanase et Cyrille)
Frères, souvenez-vous de vos chefs qui vous ont annoncé la parole de Dieu ; considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi. Jésus Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement. Ne vous laissez pas entraîner par des doctrines diverses et étrangères ; car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, et non par des aliments qui n’ont servi de rien à ceux qui s’y sont attachés. Nous avons un sacrifice dont ceux qui font le service au tabernacle n’ont pas le pouvoir de manger. Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le grand prêtre pour l’expiation des péchés, sont brûlés hors du camp. C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre. Car nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir. Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-a-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom. Et n’oubliez pas de faire du bien et de partager, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir.
ÉVANGILE DU JOUR
Mc X, 11-16
Il leur dit : Celui qui répudie sa femme et qui en épouse une autre, commet un adultère à son égard ; et si une femme quitte son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère. On lui amena des petits enfants, afin qu’il les touchât. Mais les disciples reprirent ceux qui les amenaient. Jésus, voyant cela, fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera point. Puis il les prit dans ses bras, et les bénit, en leur imposant les mains.
Mt V, 14-19 (Saints Athanase et Cyrille)
Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux.