Grand Carême
Saint Jacques, évêque et confesseur à Constantinople (IXème s.) ; saint Birille, évêque de Catane (I-IIème s.) ; saint Lupicin, abbé de Condat (480) ; saint Thomas, patriarche de Constantinople (610) ; saint Séraphim de Vyritsa (1949) ; saint hiéromartyr Vladimir (Vvedensky), prêtre 1931.
SAINT JACQUES LE CONFESSEUR
Notre saint Père Jacques avait entrepris, dès son plus jeune âge, de mener la vie ascétique, afin de se présenter devant Dieu comme un pur réceptacle de sa grâce. Il entra au monastère du Stoudion et devint fils spirituel de saint Théodore, lequel lui inspira son ardent amour de Dieu et son zèle pour la foi orthodoxe. Brillant donc de toutes sortes de vertus, il fut élevé à la charge épiscopale, et souffrit les persécutions et l’exil en défendant le bien-fondé de la vénération des saintes icônes. Après avoir enduré, avec la constance des martyrs d’antan, la faim, la soif et les mauvais traitements des agents de l’Empereur hérétique, il remit son âme à Dieu et remporta la couronne incorruptible des vaillants confesseurs de l’Orthodoxie.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de saint Jacques le confesseur, ton 8
Guide de l’orthodoxie, maître de piété et de sainteté, / luminaire de l’univers, ornement des pontifes inspiré de Dieu, / vénérable Jacques, pour les saintes images tu as combattu; / toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l’Esprit, / intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu’il sauve nos âmes.
Lectures de l’Ancien Testament
Isaïe XLVIII, 17- XLIX, 4
Voici ce que dit le Seigneur, qui t’a délivré, le S4aint d’Israël : Je suis ton Dieu, Je t’ai montré comment tu trouverais la voie où tu dois marcher. Et si tu avais été docile à mes commandements, ta paix aurait été comme un fleuve, et ta justice comme les vagues de la mer. Et ta race aurait été comme le sable, et les fruits de tes entrailles comme la poussière des champs; et maintenant tu ne seras pas entièrement détruit, et ton nom ne périra pas devant moi. Sortez de Babylone, fuyez loin des Chaldéens; poussez un cri d’allégresse; écoutez ces paroles, publiez-les jusqu’aux extrémités de la terre, et dites : Le Seigneur a délivré son serviteur Jacob. Et s’ils ont soif, Il les guidera à travers le désert; Il fera jaillir pour eux l’eau des rochers; la pierre s’ouvrira, des eaux en couleront, et mon peuple boira. Mais pour les impies, il n’y a point de joie, dit le Seigneur. Iles, écoutez-moi; nations, soyez attentives : Après un long temps, ceci arrivera, dit le Seigneur; dès les entrailles de ma mère, le Seigneur m’a donné mon nom. Il a rendu ma bouche aiguë comme un glaive541 ; Il m’a caché en m’abritant de sa main ; Il a fait de moi sa flèche d’élite, et Il m’a caché dans son carquois. Et Il m’a dit : Tu es mon serviteur, Israël, et par toi je serai glorifié. Et j’ai dit : En vain je me suis fatigué; j’ai vainement et sans fruit déployé ma force ; c’est pourquoi j’attends mon jugement du Seigneur, et mon labeur est devant moi.
Genèse XXVII, 1-41
Or, il arriva qu’Isaac ayant vieilli, ses yeux s’affaiblirent, et il appela son fils aîné Ésaü, disant: Mon fils ; et celui-ci répondit : Me voici. Voilà que j’ai vieilli, dit Isaac, et j’ignore le jour de ma fin. Maintenant donc, prends ton équipement, ton carquois et ton arc, sors dans la plaine, chasse pour moi du gibier. Prépare-moi le mets que j’aime, et apporte-le-moi, afin que je mange et que mon âme te bénisse avant de mourir. Or, Rébécca entendit Isaac, comme il parlait à son fils Ésaü ; et pendant que celui-ci allait dans la plaine chasser du gibier pour son père, Rébécca dit à son fils puîné Jacob : J’ai entendu ton père, comme il parlait à ton frère Ésaü, disant : Apporte-moi du gibier, et prépare-moi un mets, afin qu’après avoir mangé je te bénisse devant le Seigneur avant de mourir. Maintenant donc, mon fils, obéis-moi et fais ce que je vais te prescrire. Va aux menus troupeaux, apporte-m’en deux beaux chevreaux tendres, je préparerai pour ton père le mets qu’il aime. Et tu le lui porteras, afin qu’il mange et qu’il te bénisse avant de mourir. Jacob dit à sa mère : Ésaü, mon frère, est velu, et j’ai l’a peau unie. Je crains que mon père ne vienne à me toucher ; il lui semblera que je le méprise, et j’attirerai sur moi sa malédiction au lieu de sa bénédiction. Sa mère lui dit: Je prends sur moi cette malédiction-là, mon enfant ; obéis seulement à mes ordres, pars et apporte-moi ce que j’ai demandé. Il partit donc, et il apporta les deux chevreaux à sa mère, et celle-ci prépara le mets qu’aimait son père. Ensuite, Rébécca ayant pris la belle robe d’Ésaü son fils aîné, qu’elle- même gardait en la maison, elle en revêtit Jacob, son plus jeune fils. Elle entoura de la peau des chevreaux ses avant-bras et les parties nues de son cou ; Elle remit dans les mains de son fils Jacob les pains et le mets qu’elle avait préparé. Puis, il les porta à son père, et il dit : Père ; celui-ci répondit : Me voici ; qui es-tu, enfant ? Jacob reprit : Je suis Ésaü ton premier-né544 ; j’ai fait ce que tu m’as dit : lève-toi donc, mets-toi sur ton séant, mange de mon gibier, et que ton âme me bénisse. Isaac dit à son fils : Comment donc en as-tu trouvé si vite, ô enfant ? Et il répondit : C’est le Seigneur ton Dieu qui l’a procuré et amené devant moi. Isaac dit à Jacob : ‘Viens près de moi, que je te touche, enfant, pour connaître si tu es ou non mon fils Ésaü. Jacob s’approcha d’Isaac son père ; et celui-ci le toucha et il dit : D’une part la voix de Jacob, d’autre part les mains d’Ésaü ! Et il ne reconnut pas Jacob, car les mains de Jacob étaient velues comme les mains d’Ésaü, son frère ; et il le bénit. Et il dit : Tu es mon fils Ésaü ; et Jacob dit : je le suis. Sers-moi, dit Isaac, et je mangerai de ton gibier, afin que mon âme te bénisse. Son fils le servit aussitôt, et il mangea ; il lui apporta du vin, et il but. Et Isaac dit : Approche, enfant, et embrasse-moi. Et s’étant approché, il l’embrassa ; son père sentit le parfum de ses vêtements, et il le bénit en disant: Voilà que le parfum de mon fils est comme le parfum d’un champ couvert de fleurs que le Seigneur a béni. Que le Seigneur te fasse part de la rosée du ciel et de la graisse de la terre, qu’il te donne abondance de pain et de vin. Que les nations te soient soumises, et que les princes se prosternent devant toi ; sois le seigneur de ton frère, et que les fils de ton père se prosternent à tes pieds, maudit soit celui qui te maudira, béni celui qui te bénira. Or, ceci arriva : comme Isaac cessait de bénir Jacob son fils, au moment même où celui-ci s’éloignait de la face d’lsaac son père, Ésaü son frère revint de la chasse. Il prépara pareillement le mets, le porta à son père, et lui dit : Père, lève-toi, et mange du gibier de ton fils, afin que ton âme me bénisse. Isaac lui dit alors : Qui es-tu ? Je suis, répondit-il, ton fils premier-né, Ésaü. Isaac fut saisi d’une très grande stupeur et il dit : Qui donc est celui qui, ayant chassé, m’a apporté de son gibier, et m’a fait manger avant que tu sois revenu ? Je l’ai béni, et il sera béni. Or, Ésaü, ayant ouï ces paroles, jeta un grand cri plein d’amertume, et il dit : Bénis-moi donc aussi, père. Isaac répondit : Ton frère est venu, employant la ruse, et a pris ta bénédiction. Sur quoi Ésaü s’écria : C’est justement qu’il a reçu le nom de Jacob, car il m’a supplanté encore cette fois. Il m’avait d’abord pris mon droit d’aînesse, et maintenant il vient de prendre ma bénédiction. Et s’adressant à Isaac, il ajouta : Père, n’as-tu point réservé une bénédiction pour moi ? Isaac lui répondit : Je l’ai fait ton seigneur, j’ai fait ses serviteurs tous ses frères, je l’ai affermi par le pain et le vin, que puis-je encore pour toi, enfant ? Et Ésaü dit à son père : N’as-tu qu’une seule bénédiction, père ? Bénis-moi donc aussi, père. Et Isaac étant troublé, Ésaü jeta un grand cri et pleura. Isaac reprit: C’est la graisse de la terre qui sera ton partage avec la rosée du ciel. Tu vivras, de ton glaive, et tu seras soumis à ton frère, jusqu’à ce que tu ôtes et délies son joug de ton cou. Or, Ésaü était profondément irrité contre Jacob à cause de la bénédiction que lui avait donnée son père ; et Ésaü dit en sa pensée : Viennent les jours du deuil de mon père, et je tuerai mon frère Jacob. Ces paroles d’Ésaü furent rapportées à Rébécca ; elle envoya chercher Jacob, son plus jeune fils, et elle lui dit : Ton frère Ésaü menace de te tuer.
Proverbes XIX, 16-25
Garder les commandements, c’est sauver son âme ; se négliger en sa voie, c’est courir à sa perte. Celui qui est miséricordieux envers les pauvres prête à usure au Seigneur ; Dieu le rétribuera selon ce qu’il aura donné. Corrige ton fils ; c’est ainsi qu’il sera ton espérance. Ne sois pas exalté en ton âme jusqu’à l’orgueil. L’homme malveillant sera puni sévèrement s’il nuit à autrui, il nuit aussi à son âme. Écoute, ô mon fils, les instructions de ton père pour être sage jusqu’à ta dernière heure. De nombreuses pensées roulent dans le cœur de l’homme ; le conseil du Seigneur demeure dans tous les siècles. La miséricorde est un fruit pour l’homme ; mieux vaut un mendiant juste qu’un riche trompeur. La crainte du Seigneur est la vie de l’homme ; celui qui n’a pas cette crainte habitera des lieux où la doctrine est inconnue. Celui qui cache ses mains sous son manteau, avec de mauvais desseins, n’aura garde de les porter à sa bouche. Les coups qui le flagellent rendent l’insensé plus réfléchi, mais si l’on reprend le sage, il comprend aussitôt la réprimande.