Après-fête de l’Ascension
Saint Théodote et les 7 vierges : saintes Alexandra, Técuse, Claudia, Phaïne, Euphrasie, Matrone et Juliette, tous martyrs à Ancyre (303) ; saints Pierre, André, Paul, saintes Denise et Christine, martyrs à Athènes (249-251); saints Héraclius, Paulin et Félicissime, martyrs, en Ombrie (303) ; saints martyrs Isaac, Syméon et Bachiésus, martyrs en Perse (IVème s.) ; saints David et Tarichani, les deux frères géorgiens (693) ; saint Macaire, apôtre de l’Altaï (1847) ; saints néomartyrs de Russie : Michel (Vinogradov), confesseur, prêtre (1932) ; Basile (Krylov), prêtre (1942).
SAINTS PIERRE, ANDRÉ, PAUL, DENISE ET CHRISTINE
Au temps de la persécution de Dèce, Pierre, un jeune chrétien de Lampsaque (Hellespont) au cœur généreux et à la foi ardente, fut arrêté et traduit devant le gouverneur d’Abidos . Comme celui-ci le sommait de sacrifier à Aphrodite (Vénus), Pierre répondit offusqué que jamais il n’adorerait une vile prostituée, car l’adoration et la louange doivent être adressées au seul vrai Dieu. À ces paroles, le magistrat le fit étendre sur une roue et attacher avec des chaînes. Des pièces de bois furent disposées tout autour, de sorte que, dans le mouvement de la roue, elles devaient heurter les membres du saint et lui briser les os. Plus la torture était cruelle, plus l’athlète du Christ montrait de courage et, avec un sourire de pitié pour ses persécuteurs, il rendait grâce au Christ qui lui accordait une telle endurance. Se voyant vaincu par la patience du martyr, le gouverneur le fit finalement décapiter. Il se rendit ensuite à Troas, accompagné d’une brillante escorte . On lui amena trois chrétiens : André, Paul et Nicomaque. Nicomaque se confessa à haute voix chrétien avec une téméraire assurance, mais il ne put résister à la torture et renia. À peine eut-il sacrifié qu’abandonné par Dieu, il devint la proie du démon et, pris d’une crise furieuse, il rendit l’âme misérablement. Dans l’assistance, une jeune fille de seize ans, Denise, s’écria alors : « Ah misérable ! comment pour une heure de vie, as-tu pu attirer sur toi les peines éternelles que nul ne peut décrire ? » Aussitôt interpellée et conduite devant le gouverneur, elle se déclara chrétienne et, se montrant inflexible devant les menaces, elle fut livrée à deux jeunes débauchés. Alors que depuis de longues heures, ces derniers essayaient de triompher de sa pudeur, l’Ange Gardien de la jeune vierge apparut, sous la forme d’un être resplendissant qui terrassa les impudents de terreur et, se jetant aux pieds de la sainte, ils la supplièrent d’intercéder pour eux. Au matin, la foule rassemblée devant le palais, et excitée par les prêtres d’Artémis (Diane), réclama à grands cris qu’on lui livrât André et Paul. Comme ils refusaient de sacrifier à la déesse, ils furent frappés de verges, puis livrés au peuple pour être lapidés. Avertie par le tumulte, Denise s’échappa de sa prison, se précipita jusqu’au lieu de l’exécution et se jeta en larmes sur les corps expirants des martyrs, en disant : « Afin de pouvoir vivre avec vous dans le ciel, je veux mourir avec vous sur la terre ! » Arrachée de force à ses compagnons, sur l’ordre du tyran qui ne voulait pas satisfaire son vœu, elle fut conduite en un autre lieu pour y être décapitée.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de la fête, ton 4
Tu t’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, réjouissant Tes disciples par la promesse de l’Esprit Saint, et les affermissant par Ta bénédiction, car Tu es le Fils de Dieu, le Rédempteur du monde.
Tropaire des saints, ton 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu’ils ont mené * ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons; * par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Kondakion des saints, ton 4
Saints Martyrs issus de différentes cités * pour former un brillant chœur, en champions de la Trinité, * vous êtes devenus les citoyens de la patrie céleste.
Kondakion de la fête, ton 6
Ayant accompli Ton dessein de Salut pour nous, et uni ce qui est sur terre à ce qui est aux cieux, Tu T’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, sans nullement T’éloigner, mais en demeurant inséparable et clamant à ceux qui T’aiment : Je suis avec vous et personne ne prévaudra contre vous.
ÉPÎTRE DU JOUR
Actes XX, 7-12
Le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour rompre le pain. Paul, qui devait partir le lendemain, s’entretenait avec les disciples, et il prolongea son discours jusqu’à minuit. Il y avait beaucoup de lampes dans la chambre haute où nous étions assemblés. Or, un jeune homme nommé Eutychus, qui était assis sur la fenêtre, s’endormit profondément pendant le long discours de Paul ; entraîné par le sommeil, il tomba du troisième étage en bas, et il fut relevé mort. Mais Paul, étant descendu, se pencha sur lui et le prit dans ses bras, en disant : Ne vous troublez pas, car son âme est en lui. Quand il fut remonté, il rompit le pain et mangea, et il parla longtemps encore jusqu’au jour. Après quoi il partit. Le jeune homme fut ramené vivant, et ce fut le sujet d’une grande consolation.
ÉVANGILE DU JOUR
Jn XIV, 10-21
Jésus lui dit: Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe! Celui qui m’a vu a vu le Père; comment dis-tu: Montre-nous le Père? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; croyez du moins à cause de ces œuvres. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. Si vous m’aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous. Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez, car je vis, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous. Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui.