Après-fête de l’Exaltation de la Croix ; Saints Trophime, Sabbace et Dorymède, martyrs à Antioche de Pisidie (276), sainte martyre Zosime, ermite (IVème s.) ; saint hiéromartyr Janvier, évêque de Bénévent et ses compagnons (305) ; saint Eustoche, évêque de Tours (461) ; saint Senoux, évêque et ermite en Basse Bretagne (530) ; saint Marien, ermite à Entraigue (VIème s.) ; saint Seine, abbé à Ségreste (VIème s.) ; saint Goëry, évêque de Metz (647) ; saint Théodore, prince de Smolensk (1299) et ses fils saints David et Constantin ; saint Igor, prince de Tchernigov et de Kiev (1147) ; saint Alexis, fondateur du monastère de Saint-Zosime (1928) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Constantin (Goloubev), prêtre (1918) ; Nicolas (Iskrovsky), prêtre (1919) ; Nil (Smirnov), prêtre et Marie (Mamontov-Chachine), moniale (1938).
VIE DES SAINTS MARTYRS TROPHIME, SABBACE ET DORYMÉDON
Ces saints martyrs vécurent sous le règne de l’empereur Probus (276-282). De passage à Antioche de Pisidie, alors qu’on y célébrait la fête d’Apollon, Trophime et Sabbace furent tout affligés de voir les habitants en délire. Ils adressèrent à Dieu d’ardentes prières pour le salut de la ville et se déclarèrent publiquement chrétiens. On les emmena devant le gouverneur, qui fit d’abord interroger et ensuite torturer Trophime. Celui-ci fut si violemment flagellé, que la terre était couverte de son sang. Sabbace comparut à son tour, et il fut frappé au visage après avoir confessé le Christ. Puis, on lui déchira les flancs avec des ongles de fer, on lui déboîta les articulations et on lui piétina le ventre jusqu’à ce qu’il rende l’âme au milieu de ces supplices. Trophime, quant à lui, fut chaussé de sandales couvertes de clous et envoyé à Synnades, auprès de Perennius Dionysius, gouverneur de Phrygie. Comme il continuait à confesser hardiment le Christ, les soldats le flagellèrent pendant de longues heures, puis couvrirent ses plaies de sel et de vinaigre après les avoir brûlées avec des torches. Dorymédon, le premier des conseillers de la ville, rendit alors visite à Trophime dans la prison et se déclara, lui aussi, chrétien devant le gouverneur, qui lui fit déchirer les joues et les côtes avant de lui faire arracher les dents. Après bien d’autres supplices, le magistrat le fit comparaître devant son tribunal en compagnie de Trophime. Comme les saints n’en mettaient que plus d’ardeur à proclamer l’amour du Christ plus fort que la mort, Perennius leur fit arracher les yeux, puis il les livra aux bêtes. Celles-ci ne les ayant pas touchés, respectant la grâce qui était en eux, le gouverneur ordonna de les décapiter.
VIE DE SAINT JANVIER, ÉVÊQUE DE BÉNÉVENT
Saint Janvier, évêque de l’Église de Bénévent en Campanie (Italie), fut arrêté avec ses compagnons au temps de la persécution de Dioclétien (vers 305), sur ordre du gouverneur Timothée. Chargés de chaînes, ils furent jetés en prison et soumis à la torture. Saint Janvier fut ensuite jeté dans une fournaise ardente, d’où il ressortit indemne, préservé par la grâce divine. Craignant que le peuple, enthousiaste devant ce miracle, ne se convertisse en masse, le tyran donna l’ordre de le décapiter sans retard. On raconte que le peuple de Naples se précipita pour le délivrer, mais que le saint les en empêcha en leur promettant que, par le martyre qu’il allait souffrir, il deviendrait pour la suite des siècles le protecteur de la ville. Effectivement le saint martyr, transféré à Naples, est resté au cours des âges le protecteur de la cité, aussi bien pendant des épidémies qu’à l’occasion d’éruptions du Vésuve, dont il arrêta le fleuve de lave avant qu’il ne détruise tout sur son passage. Avec son précieux chef, on garde jusqu’à aujourd’hui dans la cathédrale de Naples une fiole pleine de sang qui, périodiquement, et jusqu’à vingt fois dans l’année, se liquéfie et semble bouillonner, comme s’il était encore tout frais. Plusieurs années après le martyre de saint Janvier, lorsque la persécution eut cessé et que le christianisme put se répandre avec éclat dans tout l’Empire romain, une pauvre veuve, nommée Maximienne, vint à perdre son fils unique. Comme elle pleurait, inconsolable, devant l’église, elle vit soudain une étoffe, sur laquelle était imprimée l’image du saint martyr, suspendue au-dessus de la porte. Se souvenant de l’exemple de la Sounamite, dont le fils avait été ressuscité par le prophète Élisée (II Rois IV, 35), elle prit alors l’image sainte et l’appliqua sur le corps inanimé de son fils, tout comme l’avait fait autrefois le prophète en s’étendant sur l’enfant, sa bouche contre sa bouche, ses yeux contre ses yeux et ses mains contre ses mains, puis elle pria avec larmes le saint d’intervenir auprès de Dieu pour que son fils lui soit rendu. Et aussitôt, Dieu ressuscita l’enfant par l’intercession de saint Janvier.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de l’Exaltation de la Croix, ton 1
Seigneur, sauve Ton peuple et bénis Ton héritage ; accorde aux chrétiens orthodoxes la victoire sur les ennemis et garde Ton peuple par Ta Croix.
Tropaire des saints martyrs Trophime, Sabbace et Dorymédon, ton 8
Le Dieu qui est loué dans la Trinité a glorifié la triade des martyrs Trophime, Sabbace et Dorymédon; ayant cru en Lui, ils ont renversé l’ennemi; par leurs prières, ô Christ notre Dieu, aie pitié de nous.
Tropaire de saint Théodore, prince de Smolensk, et de ses fils, ton 4
Dès la jeunesse ayant adhéré à l’amour du Christ, de tout cœur vous avez gardé ses préceptes et sa loi ; et, riches de vos dons miraculeux, vous faites jaillir les guérisons ; saints Théodore, David et Constantin, pour ceux qui vous honorent avec foi priez le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.
Kondakion des saints martyrs Trophime, Sabbace et Dorymédon, ton 8
Comme pilier des Athlètes et soutien de la foi * l’Église te vénère et glorifie ton martyre lumineux; * bienheureux Trophime illustre et courageux martyr, * avec tes compagnons de lutte, procure le pardon * à ceux qui te chantent comme invincible au combat.
Kondakion de saint Théodore, prince de Smolensk, et de ses fils ton 8
Vous êtes apparus, luminaires tout brillants, comme des anges dans la chair et, comme arbres de vie du Paradis, ayant crû par les jeunes, les veilles et la foi, vous avez fleuri par vos prières, recevant les dons sacrés en puissants médecins guérissez les âmes des infirmes qui accourent avec foi vers vos reliques sacrées; saints thaumaturge theodore, David et Constantin intercédez auprès du Christ notre Dieu pour qu’il accorde la rémission de leurs péchés à ceux qui vénèrent avec foi et amour votre mémoire sacrée.
Kondakion de l’Exaltation de la Croix, ton 4
Toi qui T’es volontairement élevé sur la Croix, ô Christ Dieu, accorde Tes miséricordes au nouveau peuple qui porte Ton Nom. Réjouis les chrétiens orthodoxes par Ta Puissance et donne-leur la victoire sur les ennemis, ayant pour secours Ton arme de paix et trophée invincible.
ÉPÎTRE DU JOUR
2 Cor. X, 7-18
Vous regardez à l’apparence ! Si quelqu’un se persuade qu’il est de Christ, qu’il se dise bien en lui-même que, comme il est de Christ, nous aussi nous sommes de Christ. Et quand même je me glorifierais un peu trop de l’autorité que le Seigneur nous a donnée pour votre édification et non pour votre destruction, je ne saurais en avoir honte, afin que je ne paraisse pas vouloir vous intimider par mes lettres. Car, dit-on, ses lettres sont sévères et fortes ; mais, présent en personne, il est faible, et sa parole est méprisable. Que celui qui parle de la sorte considère que tels nous sommes en paroles dans nos lettres, étant absents, tels aussi nous sommes dans nos actes, étant présents. Nous n’osons pas nous égaler ou nous comparer à quelques-uns de ceux qui se recommandent eux-mêmes. Mais, en se mesurant à leur propre mesure et en se comparant à eux-mêmes, ils manquent d’intelligence. Pour nous, nous ne voulons pas nous glorifier hors de toute mesure ; nous prendrons, au contraire, pour mesure les limites du partage que Dieu nous a assigné, de manière à nous faire venir aussi jusqu’à vous. Nous ne dépassons point nos limites, comme si nous n’étions pas venus jusqu’à vous ; car c’est bien jusqu’à vous que nous sommes arrivés avec l’Évangile de Christ. Ce n’est pas hors de toute mesure, ce n’est pas des travaux d’autrui, que nous nous glorifions ; mais c’est avec l’espérance, si votre foi augmente, de grandir encore d’avantage parmi vous, selon les limites qui nous sont assignées, et d’annoncer l’Évangile au-delà de chez vous, sans nous glorifier de ce qui a été fait dans les limites assignées à d’autres. Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur. Car ce n’est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, c’est celui que le Seigneur recommande.
ÉVANGILE DU JOUR
Mc III, 28-35
Je vous le dis en vérité, tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, et les blasphèmes qu’ils auront proférés ; mais quiconque blasphémera contre le Saint Esprit n’obtiendra jamais de pardon: il est coupable d’un péché éternel. Jésus parla ainsi parce qu’ils disaient: Il est possédé d’un esprit impur. Survinrent sa mère et ses frères, qui, se tenant dehors, l’envoyèrent appeler. La foule était assise autour de lui, et on lui dit: Voici, ta mère et tes frères sont dehors et te demandent. Et il répondit: Qui est ma mère, et qui sont mes frères? Puis, jetant Res regards sur ceux qui étaient assis tout autour de lui: Voici, dit-il, ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, et ma mère.