14ème dimanche après la Pentecôte
Nouvel an ecclésial
Saint Syméon le Stylite (459) et sa mère Marthe (vers 428) ; saint Jésus (Josué), fils de Navé, prophète (XVIème s. avant Jésus-Christ) ; saints martyrs Calliste et ses frères Evode et Hermogène (309) ; sainte Verena de Zurzach (Suisse, 350) ; saint Ammoun, diacre, martyrisé avec 40 vierges à Héraclée (IVème s.) ; saint Aïphal, diacre et martyr (380) ; saint Divitien, évêque de Soissons (IIIème s.) ; saints Sinice et Sixte, évêques de Reims (IIIème s.) ; saint Victeur, évêque du Mans (vers 490) ; saint Vincent de Sentes, évêque et martyr (IVème s.) ; saint Leu, évêque de Sens (623) ; saint Nivard, évêque de Sens (675) ; saint Gilles, ermite près de Narbonne (720) ; Synaxe de l’icône de la Mère de Dieu des Miasènes (864) ; saint Mélèce le Jeune (1105) ; saint néo-martyr Angelis de Constantinople (1681) ; sainte Haido de Stanos (1820-1821) ; saintes nouvelles martyres de Russie Tatienne (Gribkov) et Nathalie (Kozlov) (1937).
LE NOUVEL AN ECCLÉSIAL
L’Église du Christ célèbre en ce jour l’indiction qui, selon les Romains, signifie «limite», c’est à dire le début de l’année ecclésiastique. Ce terme vient de l’usage qu’avaient les empereurs romains de lever chaque année à cette époque un impôt sur leurs sujets pour l’entretien de l’armée. Le taux de cet impôt annuel était fixé tous les quinze ans. C’est pourquoi on appelle également indiction les cycles de quinze ans qui commencèrent sous César Auguste, trois ans avant la naissance du Christ.
Comme, d’autre part, le mois de septembre est l’époque où l’on rentre les fruits des récoltes dans les greniers pour se préparer à un nouveau cycle de la végétation, il convenait de fêter ce début du cycle agricole en rendant grâce à Dieu pour sa bienveillance à l’égard de la création. C’est déjà ce que faisaient les Juifs sous le régime de l’ancienne Loi. Le premier jour de leur septième mois (début septembre), ils célébraient la fête des Trompettes, en cessant tout travail pour se consacrer seulement à l’offrande de sacrifices «d’agréable odeur» et à la louange de Dieu (cf. Lev. XXIII:24-25).
Le Christ, Fils et Verbe de Dieu, le Créateur du temps et de l’espace, le roi prééternel de tous les siècles – qui s’est incarné pour ramener toutes choses à l’unité et réconcilier tous les hommes, Juifs et païens, dans une seule Église – a voulu aussi rassembler en Lui-même les choses soumises aux lois naturelles et ce qu’Il avait promulgué par la Loi écrite. C’est pourquoi, en ce jour où la nature se prépare à dérouler un nouveau cycle de ses saisons, nous commémorons l’épisode où le Seigneur Jésus Christ se rendit à la synagogue et, ouvrant le livre d’Isaïe, lut le passage où le Prophète dit en son nom: «L’Esprit du Seigneur est sur moi parce qu’il m’a oint. Il m’a envoyé pour porter la bonne nouvelle aux pauvres, pour proclamer une année de grâce du Seigneur. » (Luc IV, 18).
Toutes les Églises ainsi rassemblées dans l’unanimité adressent aujourd’hui une seule louange à notre Dieu. Un dans sa nature et triple dans ses Personnes, qui demeure en permanence dans la béatitude, tient toutes choses dans l’existence et déverse en tout temps ses bénédictions sur ses créatures. C’est le Christ Lui-même qui nous ouvre les portes de cette année et nous appelle à Le suivre pour participer à Son éternité.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche du 5ème ton
Fidèles, chantons et adorons le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, né d’une Vierge pour notre salut : car il Lui a plu, en Sa chair, de monter sur la Croix, de subir la mort et de relever les défunts par Sa glorieuse Résurrection !
Tropaire du nouvel an ecclésial, ton 2
Auteur de l’entière création qui as soumis à Ton pouvoir les moments et les temps, bénis la couronne de l’année que Ta Bonté nous donne de commencer ; garde en paix Ta ville et Ton peuple et par l’intercession de ta Mère, Seigneur, sauve-nous.
Tropaire de saint Syméon, ton 1
Colonne de patience, tu imitas les Pères de jadis : dans ses souffrances Job, dans ses épreuves Joseph; des Anges incorporels tu menas la vie en ton corps, vénérable Père Siméon; intercède auprès du Christ notre Dieu, pour qu’Il accorde à nos âmes le salut.
Tropaire de saint Mélèce le Jeune, ton 4
Comme un ange dans la chair, un serviteur de Jésus Christ, comme un homme céleste, un ascétique joyau, vénérable Mélèce, tu as reçu le pouvoir donné par Dieu de chasser les esprits du mal et de soigner les malades; c’est pourquoi de ta sainte châsse jaillissent les guérisons.
Tropaire des saints Pierre et Fébronie de Mourom, ton 8
Vénérable rameau ayant crû sur la racine des souverains, bienheureux Pierre, tu as mené sainte et pieuse vie ; et de même en ce monde fut agréable à Dieu ton épouse, la très-sage Fébronie ; de sorte que tous deux vous avez mérité la vie des moines saints : avec eux priez le Seigneur de nous garder à l’abri de tout mal afin que sans cesse nous puissions chanter en votre honneur.
Kondakion du dimanche du 5ème ton
Ô mon Sauveur, Tu es descendu aux enfers, brisant ses portes comme Tout-Puissant; et avec Toi, Créateur, Tu ressuscitas les morts, brisant l’aiguillon de la mort et libérant Adam de la malédiction, ô Ami des hommes ! Aussi, tous nous Te clamons : Seigneur, sauve-nous!
Kondakion de saint Syméon, ton 2
Recherchant les choses d’en-haut, conversant avec les êtres d’en bas et faisant de ta colonne un char de feu, par elle tu devins un confident des Anges, Père saint; et sans cesse tu intercèdes avec eux pour nous tous auprès du Christ notre Dieu.
Kondakion des saints Pierre et Fébronie de Mourom, ton 8
Considérant comme éphémères la gloire de ce monde et la terrestre principauté, Pierre, tu menas sur terre pieuse vie, de même que ton épouse, la très-sage Fébronie, et vous fûtes agréables au Seigneur par vos aumônes et vos prières; c’est pourquoi de la tombe où vous reposez inséparables même après la mort, vous opérez invisiblement les guérisons; priez donc le Christ de garder vos chantées à l’abri de tout malheur.
Kondakion du nouvel an ecclésial, ton 2
Toi qui demeures dans les hauteurs, Christ Roi, Auteur et Créateur de tout ce qui est visible et invisible, Toi qui fis le jour et la nuit, le temps et les années, bénis maintenant la couronne de l’année, protège et garde en paix Ta ville et Ton peuple, ô Très-Miséricordieux.
ÉPITRE DU JOUR
II Cor. I, 21 – II, 4
Et celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, lequel nous a aussi marqués d’un sceau et a mis dans nos cœurs les arrhes de l’Esprit. Or, je prends Dieu à témoin sur mon âme, que c’est pour vous épargner que je ne suis plus allé à Corinthe; non pas que nous dominions sur votre foi, mais nous contribuons à votre joie, car vous êtes fermes dans la foi. Je résolus donc en moi-même de ne pas retourner chez vous dans la tristesse. Car si je vous attriste, qui peut me réjouir, sinon celui qui est attristé par moi? J’ai écrit comme je l’ai fait pour ne pas éprouver, à mon arrivée, de la tristesse de la part de ceux qui devaient me donner de la joie, ayant en vous tous cette confiance que ma joie est la vôtre à tous. C’est dans une grande affliction, le cœur angoissé, et avec beaucoup de larmes, que je vous ai écrit, non pas afin que vous fussiez attristés, mais afin que vous connussiez l’amour extrême que j’ai pour vous.
I Tim. II, 1-7 (nouvel an ecclésial)
J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous. C’est là le témoignage rendu en son propre temps, et pour lequel j’ai été établi prédicateur et apôtre, -je dis la vérité, je ne mens pas, -chargé d’instruire les païens dans la foi et la vérité.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. XXII, 1-14
Jésus, prenant la parole, leur parla de nouveau en parabole, et il dit: Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils. Il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces; mais ils ne voulurent pas venir. Il envoya encore d’autres serviteurs, en disant: Dites aux conviés: Voici, j’ai préparé mon festin; mes bœufs et mes bêtes grasses sont tués, tout est prêt, venez aux noces. Mais, sans s’inquiéter de l’invitation, ils s’en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son trafic; et les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent. Le roi fut irrité; il envoya ses troupes, fit périr ces meurtriers, et brûla leur ville. Alors il dit à ses serviteurs: Les noces sont prêtes; mais les conviés n’en étaient pas dignes. Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez. Ces serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives. Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n’avait pas revêtu un habit de noces. Il lui dit: Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces? Cet homme eut la bouche fermée. Alors le roi dit aux serviteurs: Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.
Lc IV, 16-22 (nouvel an ecclésial) Jésus se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture, et on lui remit le livre du prophète Ésaïe. L’ayant déroulé, il trouva l’endroit où il était écrit: L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés, Pour publier une année de grâce du Seigneur. Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s’assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui. Alors il commença à leur dire: Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie. Et tous lui rendaient témoignage ; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient: N’est-ce pas le fils de Joseph? Jésus leur dit: Sans doute vous m’appliquerez ce proverbe: Médecin, guéris-toi toi-même; et vous me direz: Fais ici, dans ta patrie, tout ce que nous avons appris que tu as fait à Capernaüm.