Jour de jeûne
Après-Fête de la Dormition de la Très-Sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie ; Saint Thaddée, apôtre (vers 44) ; sainte Bassa et ses fils : saints Théognios, Agapios et Pistos, martyrs dans l’Hellespont (305-311.) ; saint Privât, évêque de Mende, martyr (257) ; saint Sidoine Apollinaire, évêque de Clermont (486) ; saint Léonce, archevêque de Bordeaux (vers 541) ; saint Avit, évêque de Clermont (VIème s.) ; saint Sarméane, catholicos de Kharthli (774) ; saint Abraham le laborieux, des Grottes de Kiev (XII-XIIIème s.) ; saint Abraham de Smolensk (XIIIème s.) ; saint moine martyr Raphaël (1941) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Alexandre Elokhovsky, prêtre (1918), Paul Yagodinsky, prêtre (1937), moine Ignace Dalanov (1942) ; translation des reliques (1953) de saint Nectaire d’Égine (1920).
SAINT APÔTRE THADDÉE [1]
Le saint Apôtre Thaddée, parfois aussi appelé Lebbée, était originaire de la ville d’Édesse en Osroène, d’une famille juive dont il avait reçu une connaissance accomplie de la sainte Écriture. Il se rendit en pèlerinage à Jérusalem et, ayant entendu saint Jean-Baptiste prêcher le repentir, plein d’enthousiasme pour son mode de vie angélique, il se fit baptiser par lui. Quelque temps après il rencontra le Seigneur Jésus-Christ. Les miracles étonnants qu’Il accomplissait et son sublime enseignement lui donnèrent la conviction qu’Il était le Sauveur annoncé par Jean et par les prophètes, aussi se joignit-il à ses disciples et suivit-il Jésus jusqu’à sa Passion vivifiante. Conformément à la promesse que le Seigneur avait faite au roi Abgar, qui l’avait invité à venir le guérir [16 août], après l’Ascension, Il envoya Thaddée à Édesse, pour baptiser le roi et le guérir complètement de sa lèpre. L’ardent apôtre catéchisa et baptisa beaucoup d’autres habitants de ce royaume, qui fut le premier État à se déclarer chrétien. Il y fit édifier de nombreuses églises, puis continua sa mission et annonça la Bonne Nouvelle dans d’autres villes de Syrie et, selon certains, de Mésopotamie. Parvenu à Béryte, en Phénicie, il y baptisa un grand nombre de païens, avant de remettre en paix son âme à Dieu, recevant le salaire de l’intendant fidèle de sa grâce. Les reliques de saint Thaddée furent transférées à Constantinople, avec celles de l’Apôtre André, par saint Artémios, en 337.
[1] Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de la Dormition, ton 1
Dans l’enfantement, Tu as gardé la virginité; dans Ta dormition, Tu n’as pas abandonné le monde, ô Mère de Dieu. Tu as été transférée à la Vie, étant Mère de la Vie, et par Tes prières, Tu délivres nos âmes de la mort.
Tropaire du saint apôtre Thaddée, ton 4
Ayant vu de tes yeux le Dieu qui s’est montré à nous dans un corps, apôtre Thaddée, en saint disciple tu fis resplendir pour ceux des ténèbres la grâce du Sauveur; en toi les gens d’Edesse ont pu voir un brillant guérisseur; protège donc ceux qui accourent vers toi.
Kondakion du saint apôtre Thaddée, ton 3
La joyeuse fête de l’Apôtre, la voici: en ce jour allègrement célébrons-la; aux fidèles qui le vénèrent il accorde en effet le pardon de leurs fautes et la force de Dieu en vertu du crédit qu’il possède auprès de lui comme disciple de la grâce du Christ.
Kondakion de la Dormition, ton 2
Tombeau et mort n’ont pu retenir la Mère de Dieu, toujours vigilante dans ses intercessions, espérance inébranlable dans sa protection, car étant la Mère de la Vie, Il l’a transférée à la Vie, Celui qui demeura dans Son sein toujours virginal.
ÉPÎTRE DU JOUR
1 Cor. XIII, 4 – XIV,5
La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle point d’orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité ;elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant. Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face ; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu. Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, la charité ; mais la plus grande de ces choses, c’est la charité. Recherchez la charité. Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à celui de prophétie. En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères. Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les exhorte, les console. Celui qui parle en langue s’édifie lui-même ; celui qui prophétise édifie l’Église. Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n’interprète, pour que l’Église en reçoive de l’édification.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. XX, 1-16
Car le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui sortit dès le matin, afin de louer des ouvriers pour sa vigne. Il convint avec eux d’un denier par jour, et il les envoya à sa vigne. Il sortit vers la troisième heure, et il en vit d’autres qui étaient sur la place sans rien faire. Il leur dit: Allez aussi à ma vigne, et je vous donnerai ce qui sera raisonnable. Et ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers la sixième heure et vers la neuvième, et il fit de même. Étant sorti vers la onzième heure, il en trouva d’autres qui étaient sur la place, et il leur dit: Pourquoi vous tenez-vous ici toute la journée sans rien faire? Ils lui répondirent : C’est que personne ne nous a loués. Allez aussi à ma vigne, leur dit-il. Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant: Appelle les ouvriers, et paie-leur le salaire, en allant des derniers aux premiers. Ceux de la onzième heure vinrent, et reçurent chacun un denier. Les premiers vinrent ensuite, croyant recevoir davantage; mais ils reçurent aussi chacun un denier. En le recevant, ils murmurèrent contre le maître de la maison, et dirent: Ces derniers n’ont travaillé qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons supporté la fatigue du jour et la chaleur. Il répondit à l’un d’eux: Mon ami, je ne te fais pas tort; n’es-tu pas convenu avec moi d’un denier? Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. Ne m’est-il pas permis de faire de mon bien ce que je veux? Ou vois-tu de mauvais œil que je sois bon? – Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers.