Saint Ezéchiel, prophète (vers VIème s. av. J.- C.) ; saint Siméon, fol en Christ, et saint Jean, son compagnon d’ascèse, à Emèse en Phénicie (vers 590) ; sainte Julie et saint Claude et leurs compagnons, martyrs à Troyes (275) ; saints Victor, Alexandre, Félicien et Longin, martyrs à Marseille (290) ; saint Antimond, évêque de Thérouanne (VIème s.) ; saint Arbogaste, évêque de Strasbourg (678); saint Éterne, évêque d’Évreux, martyr (VIIème s.) ; saint Onuphre le silencieux et saint Onésime, reclus de la Laure des Grottes de Kiev (XIIème-XIIIème s.) ; saint hiéromartyr Pierre Goloubev, prêtre (1938).
SAINT MARTYR VICTOR DE MARSEILLE
Ce victorieux athlète du Christ naquit d’une famille noble de la ville de Marseille, dans le courant du IIIe siècle. Engagé dans le métier des armes, il servait l’empereur avec vaillance et loyauté. Mais quand Maximien vint en visite à Marseille (vers 388), dans le but de persécuter les chrétiens, Victor, au lieu de cacher sa foi, refusa de recevoir sa solde et se mit à encourager ses compagnons d’armes, chrétiens comme lui, à ne pas craindre ceux qui tuent le corps, pour être jugés dignes des trophées célestes. Jour et nuit, il se rendait de maison en maison, pour exhorter les fidèles au combat de la foi, et il accompagnait les martyrs jusqu’au lieu de leur supplice. Arrêté à son tour, il fut conduit, chargé de chaînes, devant l’empereur. Restant inébranlable devant les menaces comme à l’égard des promesses frauduleuses du tyran, il confondit la vanité du culte des idoles en proclamant le Christ seul vrai Dieu. L’empereur le fit traîner par les rues, et le livra aux coups et aux injures de la populace. Mais, à l’issue de cette épreuve, le saint en proclama de plus belle sa foi. Étendu ensuite sur un chevalet pour qu’on lui lacère les chairs, le Seigneur lui apparut, tenant en main la Croix, et Il lui promit une couronne immortelle. La nuit suivante, trois anges étant apparus dans son cachot, ses gardiens : Alexandre, Longin et Félicien, frappés de ce spectacle resplendissant, se convertirent. Ils reçurent le saint baptême et moururent martyrs avant leur maître. Trois jours plus tard, saint Victor comparut de nouveau au tribunal, et il renversa d’un coup de pied une statue de Jupiter que le tyran voulait lui faire adorer. Furieux, Maximien lui fit couper le pied, puis ordonna de placer le saint sous une meule de moulin, afin d’être broyé comme froment du Christ. Mais l’instrument de mort se brisa, et l’on dut achever le soldat du Christ en lui tranchant la tête. Lorsque le glaive le frappa, une voix céleste se fit entendre : « Victor, tu as vaincu ! » Les corps des saints martyrs, jetés à la mer, furent retrouvés par des chrétiens et ensevelis dans une crypte taillée dans la pierre. Par la suite, les nombreux miracles accomplis par saint Victor le firent honorer comme patron de la ville de Marseille.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du prophète, ton 3
Par inspiration de l’Esprit divin d’avance tu annonças, Prophète de Dieu, la réalisation des mystères à venir: l’ineffable anéantissement du Sauveur et la résurrection de ceux qui depuis les siècles étaient morts; illustre Ezéchiel, prie le Christ notre Dieu de nous accorder la grande miséricorde.
Tropaire du saint martyr Victor de Marseille, ton 1
Officier, tu refusas de trahir le Christ,* En acceptant de sacrifier aux dieux païens.* Mené en prison, tu convertis les gardiens,* Alexandre, Longin et Félicien, au Christ.* Et comme blé du Pain de Vie, tu fus broyé.* Saint Victor, prie le Seigneur de sauver nos âmes!
Kondakion du prophète, ton 4
Illuminé par la divine clarté, Ezéchiel, tu reçus le don de prophétie pour d’avance représenter en images ce qui allait advenir: comme porte infranchissable tu as vu la Vierge dont le Verbe est issu en pasteur accordant au monde la rédemption.
Kondakion du saint martyr Victor de Marseille, ton 6
Enrôlé, saint Victor, par le souverain terrestre, tu militas pour le Roi des célestes armées ; tel un incorporel tu combattis, faisant l’admiration des anges dans le ciel ; comme blé tu fus sur l’aire battu et comme froment tu fus broyé pour devenir le pain offert à la divine Trinité, qui t’accueillit à Sa table, en récompense de ta victoire au combat.
ÉPÎTRE DU JOUR
1 Cor. V, 9-VI, 11
Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir des relations avec les impudiques, – non pas d’une manière absolue avec les impudiques de ce monde, ou avec les cupides et les ravisseurs, ou avec les idolâtres ; autrement, il vous faudrait sortir du monde. Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme. Qu’ai-je, en effet, à juger ceux du dehors ? N’est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger ? Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Ôtez le méchant du milieu de vous. Quelqu’un de vous, lorsqu’il a un différend avec un autre, ose-t-il plaider devant les injustes, et non devant les saints ? Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si c’est par vous que le monde est jugé, êtes-vous indignes de rendre les moindres jugements ? Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? Et nous ne jugerions pas, à plus forte raison, les choses de cette vie ? Quand donc vous avez des différends pour les choses de cette vie, ce sont des gens dont l’Église ne fait aucun cas que vous prenez pour juges ! Je le dis à votre honte. Ainsi il n’y a parmi vous pas un seul homme sage qui puisse prononcer entre ses frères. Mais un frère plaide contre un frère, et cela devant des infidèles ! C’est déjà certes un défaut chez vous que d’avoir des procès les uns avec les autres. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt quelque injustice ? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller ? Mais c’est vous qui commettez l’injustice et qui dépouillez, et c’est envers des frères que vous agissez de la sorte ! Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu. Et c’est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus Christ, et par l’Esprit de notre Dieu.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. XIII, 54-58 S’étant rendu dans sa patrie, il enseignait dans la synagogue, de sorte que ceux qui l’entendirent étaient étonnés et disaient : D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles? N’est-ce pas le fils du charpentier? N’est-ce pas Marie qui est sa mère? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous? D’où lui viennent donc toutes ces choses? Et il était pour eux une occasion de chute. Mais Jésus leur dit: Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie et dans sa maison. Et il ne fit pas beaucoup de miracles dans ce lieu, à cause de leur incrédulité.