Saint Phocas, évêque de Sinope, martyr (117) ; sainte Rodène de Levroux, vierge (Ier s.) ; saint Sylvain, ermite dans le Berry (Ier s.) ; saint martyr Phocas le jardinier (vers 320) ; saint Maurice et ses compagnons dont : saints Exupère, Candide, Victor, Innocent et Vital, martyrs à Agaune, dits « les martyrs de la légion thébéenne » (vers 287) ; saint Saintin, évêque de Verdun (IVème s.) ; saint Florent, ermite au Mont Glone sur la Loire (440) ; saint Lô, évêque de Coutances (vers 565) ; saint Pierre le péager (VIème s.) ; sainte Salaberge, abbesse à Laon (670) ; saints 26 moines de Zographou, martyrisés par les Latins (1284) ; saint Cosmas de Zographou (XIV-XVème s.) ; saint Jonas, higoumène de lachezersk (XVIème s.) ; saint Macaire de Jabyne (XVIIème s.) ; bienheureuse Parascève de Diveevo (1915) ; saint hiérarque Théodose de Brazi (Roumanie, 1694) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Benjamin, évêque de Romanov (1930).
VIE DE SAINT PHOCAS DE SINOPE[1]
Saint Phocas naquit dans la ville de Sinope, sur les bords de la mer Noire, d’un père nommé Pamphile, constructeur de bateaux, et d’une mère nommée Marie. Dès qu’il fut tiré des griffes de l’erreur païenne, Dieu lui accorda, jusqu’à sa mort, la grâce d’accomplir des miracles. Il devint par la suite évêque de Sinope et amena, tant par ses paroles inspirées que par ses miracles, de nombreux païens à la vraie foi. Dieu lui révéla de manière toute spéciale que le moment d’affronter le martyre était venu pour lui. Une colombe vint un jour se poser sur sa tête, y déposa une couronne et, lui adressant la parole avec une voix humaine, elle lui dit : « Une coupe a été préparée pour toi, tu dois maintenant la boire ! » Phocas comparut peu après devant le gouverneur Africanus et confessa avec assurance le Christ, vrai Dieu et vrai homme. Comme Africanus avait blasphémé le Nom du Christ et fait torturer le saint, un violent tremblement de terre se déclencha soudain, frappant de mort le gouverneur et ses soldats. À la demande de la femme du gouverneur, saint Phocas, miséricordieux à l’imitation de son Créateur, les releva par sa prière. Il fut ensuite conduit vers l’empereur Trajan (vers l’an l0l), qui le fit écorcher, puis jeter dans un bain surchauffé, où le saint remit son âme à Dieu. Après sa mort, saint Phocas fit encore de nombreux miracles pour ceux qui invoquaient avec foi son secours.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES DU JOUR
Tropaire du hiéromartyr Phocas, ton 4
Émule des Apôtres dans leur vie, leur successeur sur leurs trônes, tu as trouvé dans la pratique des vertus, ô inspiré de Dieu, la voie qui mène à la contemplation. Aussi, dispensant fidèlement la Parole de Vérité, tu as lutté pour la Foi jusqu’au sang, ô Hiéromartyr Phocas, prie le Christ Dieu de sauver nos âmes.
Tropaire de saint Maurice d’Agaune, ton 6
Enrôlés par la grâce de l’Esprit, pour le Roi céleste vous avez milité, saint Maurice et vous tous, ses compagnons de combat ; en victorieux athlètes du Christ, pour Sa gloire vous êtes devenus une armée porteuse de trophées et maintenant que vous Lui faites brillante escorte dans le ciel, intercédez pour nos âmes auprès de Lui.
Kondakion du hiéromartyr Phocas, ton 2
Comme un soleil portant la divine clarté le Seigneur t’a placé au firmament de l’Église pour éclairer la multitude des croyants, illustre martyr Phocas; et comme un parfum de bonne odeur furent agréés ta vie, ta foi, tes combats par le seul qui possède la miséricorde infinie.
Kondakion de saint Maurice d’Agaune, ton 3
Détestant, comme athlètes des combats loyaux, toute violence exercée sur les innocents, vous les soldats de la légion thébaine, avec Maurice pour chef, vous vous êtes couverts d’une gloire immortelle, dont on célèbre pour tous les siècles la mémoire en tout lieu.
ÉPITRE DU JOUR
Gal. IV, 28 – V, 10
Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse ; et de même qu’alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’Esprit, ainsi en est-il encore maintenant. Mais que dit l’Écriture ? Chasse l’esclave et son fils, car le fils de l’esclave n’héritera pas avec le fils de la femme libre. C’est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l’esclave, mais de la femme libre. C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. Voici, moi Paul, je vous dis que, si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira de rien. Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu’il est tenu de pratiquer la loi tout entière. Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. Pour nous, c’est de la foi que nous attendons, par l’Esprit, l’espérance de la justice. Car, en Jésus Christ, ni la circoncision ni l’incirconcision n’a de valeur, mais la foi qui est agissante par la charité. Vous couriez bien: qui vous a arrêtés, pour vous empêcher d’obéir à la vérité? Cette influence ne vient pas de celui qui vous appelle. Un peu de levain fait lever toute la pâte. J’ai cette confiance en vous, dans le Seigneur, que vous ne penserez pas autrement. Mais celui qui vous trouble, quel qu’il soit, en portera la peine.
ÉVANGILE DU JOUR
Mc VI, 55 – VII, 8 Quand ils furent sortis de la barque, les gens, ayant aussitôt reconnu Jésus, parcoururent tous les environs, et l’on se mit à apporter les malades sur des lits, partout où l’on apprenait qu’il était. En quelque lieu qu’il arrivât, dans les villages, dans les villes ou dans les campagnes, on mettait les malades sur les places publiques, et on le priait de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement. Et tous ceux qui le touchaient étaient guéris. Les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem, s’assemblèrent auprès de Jésus. Ils virent quelques-uns de ses disciples prendre leurs repas avec des mains impures, c’est-à-dire, non lavées. Or, les pharisiens et tous les Juifs ne mangent pas sans s’être lavé soigneusement les mains, conformément à la tradition des anciens; et, quand ils reviennent de la place publique, ils ne mangent qu’après s’être purifiés. Ils ont encore beaucoup d’autres observances traditionnelles, comme le lavage des coupes, des cruches et des vases d’airain. Et les pharisiens et les scribes lui demandèrent : Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens, mais prennent-ils leurs repas avec des mains impures? Jésus leur répondit: Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé sur vous, ainsi qu’il est écrit: Ce peuple m’honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent, En donnant des préceptes qui sont des commandements d’hommes. Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes.