4Eme Dimanche du Grand Carême – Saint Jean Climaque
Dispense d’huile et de vin
Liturgie de saint Basile
Clôture de la Fête de l’Annonciation. Synaxe de l’archange Gabriel ; saint hiéromartyr Irénée, évêque de Sirmium (304) ; les 26 martyrs Goths dont saints Bathuse et Véréka, prêtres, Arpyla, moine, Abippas, Hagias, Ryas, Hégathrax, Hiscoès, Silas, Sigétzas, Souerilas, Souemblas, Guimblas, Therthas, Philgas , Anna, Allas, Baride, Manéa, Virco, Animais et un autre martyr anonyme (370) ; saint Malc de Syrie (IVème s.) ; saint Basile le jeune, ermite à Constantinople (952) ; saint Sicaire, évêque de Lyon (vers 435) ; néomartyr Georges de Sofia, brûlé vif à Andrinople (1437), martyre Parscève (Kontchev) (1939).
SYNAXE DE L’ARCHANGE GABRIEL
En ce jour, comme il est de coutume après les grandes fêtes du Seigneur, nous célébrons celui qui a été envoyé par Dieu auprès de la Très Sainte Vierge pour être le messager de la Bonne Nouvelle. Depuis l’origine, et tout au long de l’histoire de notre salut, ce prince des Puissances incorporelles fut pour nous, hommes, l’Ange de la miséricorde et de la bienveillance divines. Être de feu, dégagé de toute altération et consacré en permanence à la contemplation de la gloire divine, l’Archange Gabriel a été désigné par le Seigneur comme serviteur chargé d’un ministère et envoyé en service pour ceux qui doivent hériter le salut (Hb 1, 14). Selon saint Proclos de Constantinople, son nom, qui peut être interprété comme « Dieu et homme », le vouait à annoncer tous les mystères qui ont concouru à la préparation de l’Incarnation de notre Seigneur Jésus-Christ. Le sommet et le terme de sa mission fut donc le : Réjouis-Toi ! qu’il annonça à la Mère de Dieu et qui est devenu la formule de louange et d’action de grâces de tous ceux qui ont, grâce à lui, hérité le Salut et s’efforcent d’imiter sur la terre le mode de vie des anges.
(Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche du 8ème ton
Du haut des cieux, Tu es descendu, ô Miséricordieux ! Tu as accepté les trois jours au Tombeau afin de nous libérer des passions : ô notre Vie et notre Résurrection, Seigneur, gloire à Toi !
Tropaire de l’Annonciation, ton 4
Aujourd’hui, c’est l’aurore de notre salut, / où se manifeste le mystère éternel: / le Fils de Dieu devient fils de la Vierge / et Gabriel annonce cette grâce. / Avec l’Ange disons donc à la Mère de Dieu: / Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi.
Tropaire de l’archange Gabriel, ton 4
Archistratège des célestes armées, / malgré notre indignité nous te prions / de nous protéger par tes prières et nous garder / à l’ombre des ailes de ta gloire immatérielle, / nous qui nous prosternons devant toi et te supplions instamment: / délivre-nous de tout danger, / grand Prince des Puissances d’en-haut.
Kondakion du dimanche, ton 8
Ressuscité du tombeau, Tu as relevé les morts et ressuscité Adam ; Ève aussi exulte en Ta Résurrection, et les confins du monde célèbrent Ton réveil d’entre les morts, ô Très-miséricordieux!
Kondakion de l’archange Gabriel, ton 2
Archistratège de Dieu, serviteur de sa gloire, / guide des mortels et chef des Anges, obtiens-nous / ce qui est utile à nos âmes et la grande miséricorde.
Kondakion de l’Annonciation, ton 8
Que retentissent nos accents de victoire en ton honneur, invincible Reine, / toi qui nous sauves des périls du combat, Mère de Dieu, Vierge souveraine! / Vers toi montent nos louanges, nos chants d’action de grâce. / De ton bras puissant dresse autour de nous le plus solide des remparts, / sauve-nous de tout danger, hâte-toi de secourir / les fidèles qui te chantent: / Réjouis-toi, Épouse inépousée.
ÉPITRE DU JOUR
Hébr VI,13-20
Frères, lorsque Dieu fit promesse à Abraham, il ne pouvait jurer par un plus grand que lui ; il jura donc par lui-même en disant : « Certes, je te comblerai de bénédictions et je te multiplierai grandement. » Et c’est ainsi qu’Abraham, ayant persévéré, obtint ce qui lui était promis. Les hommes, en effet, jurent par un plus grand ; et, entre eux, la garantie du serment met un terme à toute contestation. C’est en ce sens que Dieu, voulant bien davantage montrer aux héritiers de la promesse l’immuable fermeté de son dessein, fit intervenir le serment, afin que par un engagement doublement infaillible, puisqu’il est impossible à Dieu de mentir, nous soyons puissamment encouragés, comme y trouvant refuge, à saisir fortement l’espérance qui nous est proposée. Et nous la tenons comme l’ancre de notre âme, cette espérance sûre et solide, qui au-delà du voile a pénétré, là où pour nous, en précurseur, est entré Jésus, devenu « selon l’ordre de Melchisédech grand prêtre à jamais ».
Hébr. II, 11-18 (clôture de l’Annonciation)
Frères, le sanctificateur et les sanctifiés ont tous même origine. C’est pourquoi il ne rougit pas de les nommer « frères » quand il dit: « J’annoncerai ton nom à mes frères, au milieu de l’assemblée je te louerai » et encore : « Je mettrai ma confiance en lui » et encore : « Me voici, moi et les enfants que Dieu m’a donnés ». Donc, puisque les enfants avaient en commun le sang et la chair, lui-même y participa pareillement, afin de réduire à l’impuissance, par sa mort, celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable, et d’affranchir tous ceux qui, leur vie entière, étaient tenus en esclavage par la crainte de la mort. Car ce n’est pas à des anges, assurément, qu’il vient en aide, mais à la race d’Abraham. En conséquence, il se devait de ressembler en tout à ses frères, afin de devenir dans le service de Dieu un grand prêtre miséricordieux et fidèle, pour expier les péchés du peuple. Car, du fait qu’il a lui-même souffert par l’épreuve, il est capable de venir en aide à ceux qui sont éprouvés.
ÉVANGILE DU JOUR
Mc IX, 17-31
Et un homme de la foule lui répondit : Maître, j’ai amené auprès de toi mon fils, qui est possédé d’un esprit muet. En quelque lieu qu’il le saisisse, il le jette par terre ; l’enfant écume, grince des dents, et devient tout raide. J’ai prié tes disciples de chasser l’esprit, et ils n’ont pas pu. Race incrédule, leur dit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous? jusques à quand vous supporterai-je? Amenez-le-moi. On le lui amena. Et aussitôt que l’enfant vit Jésus, l’esprit l’agita avec violence; il tomba par terre, et se roulait en écumant. Jésus demanda au père: Combien y a-t-il de temps que cela lui arrive? Depuis son enfance, répondit-il. Et souvent l’esprit l’a jeté dans le feu et dans l’eau pour le faire périr. Mais, si tu peux quelque chose, viens à notre secours, aie compassion de nous. Jésus lui dit: Si tu peux!… Tout est possible à celui qui croit. Aussitôt le père de l’enfant s’écria: Je crois! viens au secours de mon incrédulité! Jésus, voyant accourir la foule, menaça l’esprit impur, et lui dit: Esprit muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant, et n’y rentre plus. Et il sortit, en poussant des cris, et en l’agitant avec une grande violence. L’enfant devint comme mort, de sorte que plusieurs disaient qu’il était mort. Mais Jésus, l’ayant pris par la main, le fit lever. Et il se tint debout. Quand Jésus fut entré dans la maison, ses disciples lui demandèrent en particulier: Pourquoi n’avons-nous pu chasser cet esprit? Il leur dit: Cette espèce-là ne peut sortir que par la prière. Ils partirent de là, et traversèrent la Galilée. Jésus ne voulait pas qu’on le sût. Car il enseignait ses disciples, et il leur dit: Le Fils de l’homme sera livré entre les mains des hommes; ils le feront mourir, et, trois jours après qu’il aura été mis à mort, il ressuscitera.
Lc I, 24-38 (clôture de l’Annonciation)
Quelque temps après, Élisabeth, sa femme, devint enceinte. Elle se cacha pendant cinq mois, disant: C’est la grâce que le Seigneur m’a faite, quand il a jeté les yeux sur moi pour ôter mon opprobre parmi les hommes. Au sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, auprès d’une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph. Le nom de la vierge était Marie. L’ange entra chez elle, et dit: Je te salue, toi à qui une grâce a été faite; le Seigneur est avec toi. Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation. L’ange lui dit: Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin. Marie dit à l’ange: Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme? L’ange lui répondit: Le Saint Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. Voici, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse, et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois. Car rien n’est impossible à Dieu. Marie dit: Je suis la servante du Seigneur; qu’il me soit fait selon ta parole! Et l’ange la quitta.