DIMANCHE DES RAMEAUX
Grand Carême – Dispense de poisson
Liturgie de S. Jean Chrysostome
Saints Jason et Sosipater, apôtres, sainte Cercyre, et leurs compagnons martyrs à Corfou (I°) ; saints Zenon, Eusèbe, Néon et Vital, martyrs à Corfou (I°) ; saint Vital et son épouse sainte Valérie, martyrs à Milan (I°) ; saints Dadas, Maxime et Quintilien, martyrs en Mésie (286) ; saintes Probe et Germaine, vierges, martyres à Laon (V°) ; saint Africain, évêque de Lyon (V°) ; saint Arthème, évêque de Sens (609) ; saint Cyrille évêque de Tourov (1183), martyre Anne Chachkine (1939).
SUR LA RÉSURRECTION DE LAZARE ET L’ENTRÉE DU CHRIST À JÉRUSALEM
En accomplissant la prophétie sur le doux Roi, le Roi de la paix et de l’humilité, Jésus, le Seigneur de l’univers, monte sur un ânon, tandis que les hommes Le glorifie comme Roi et thaumaturge de ce monde ; « Hosanna ! Béni soit… le Roi d’Israël ! ». Ce faisant, le Seigneur veut nous montrer que Son Royaume « n’est pas de ce monde », que Son œuvre n’a rien de politique (cf. Jn XI, 48), que Son royaume est : la vérité, l’immortalité, la vie éternelle. Mais personne ne le comprenait, pas même Ses disciples, jusqu’à ce que Jésus ressuscitât des morts. Le peuple a seulement ressenti dans la résurrection de Lazare la grandeur du miracle : « la foule vint au devant de Lui, parce qu’elle avait appris qu’Il avait fait ce miracle ». Les témoins oculaires attestent : « Tous ceux qui étaient avec Jésus, quand Il appela Lazare du sépulcre et le ressuscita des morts, Lui rendaient témoignage ». Et Lazare ? Comme un monument vivant de l’immortalité et de la Résurrection, il est là, parmi eux. Un témoignage plus convaincant et plus total ne peut exister. La nature humaine, la logique sceptique dépose-t-elle les armes ? Oui, elle les dépose. Mais la méchanceté humaine, la malice humaine, la jalousie humaine ne le peuvent. En voici une preuve : « Les pharisiens se dirent donc les uns aux autres : vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après Lui ». « Le monde », tout le monde, pas seulement le peuple ou les hommes. Mais cependant, ils maintiennent leur décision : tuer Jésus. C’est encore une preuve du degré de la force du mal ennemi de Dieu dans l’homme. Vraiment, l’âme humaine est dans le délire et la folie à cause du péché. Il s’agit d’une maladie incurable, aucun remède humain ne peut aider ; il n’y a que ce remède : le Dieu-homme et Son œuvre dépassant l’entendement humain, qui sauve les hommes du péché, de la mort et du diable. C’est pourquoi le Verbe de Dieu s’est incarné, car Il pouvait seul sauver l’homme. Lui-seul, et personne d’autre parmi les anges ou les hommes.
St Justin de Tchélié
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
1er tropaire de la fête, ton 1
Avant Ta Passion Tu t’es fait le garant de notre commune Résurrection, en ressuscitant Lazare d’entre les morts, ô Christ Dieu. C’est pourquoi nous aussi comme les enfants portant les symboles de la victoire, nous Te chantons, à Toi le vainqueur de la mort : Hosanna au plus haut des cieux, béni est Celui qui vient au nom du Seigneur.
2ème tropaire de la fête, ton 4
Ensevelis avec Toi par le baptême, ô Christ notre Dieu, nous avons été rendus dignes de la Vie Immortelle par Ta Résurrection et nous Te clamons cette louange : Hosanna au plus haut des cieux, béni est Celui qui vient au Nom du Seigneur.
Kondakion de la fête, ton 6
Porté sur un trône dans le ciel et par un ânon sur la terre, ô Christ Dieu, Tu as reçu la louange des anges et le chant des enfants qui Te clament : bénis es-Tu, Toi qui viens rappeler Adam.
ÉPITRE DU JOUR
Ph IV,4-9
Frères, réjouissez-vous dans le Seigneur en tout temps ; je vous le répète, réjouissez-vous. Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. N’entretenez aucun souci, mais en toute circonstance exposez vos requêtes à Dieu, recourant à la prière et l’oraison, dans l’action de grâces. Alors la paix de Dieu, qui surpasse tout esprit, prendra sous sa garde vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus. En conclusion, mes frères, tout ce qu’il y a de vrai et de noble, tout ce qu’il y a de juste et de pur, tout ce qui est digne d’être aimé et d’être honoré, tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite des éloges, voilà ce dont il faut vous préoccuper. Ce que vous avez appris et reçu, ce que vous avez vu et entendu de moi, mettez-le en pratique. Alors le Dieu de la paix sera avec vous.
ÉVANGILE DU JOUR
Jn XII, 1-18
Six jours avant la Pâque, Jésus arriva à Béthanie, où était Lazare, qu’il avait ressuscité des morts. Là, on lui fit un souper; Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui se trouvaient à table avec lui. Marie, ayant pris une livre d’un parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus, et elle lui essuya les pieds avec ses cheveux; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. Un de ses disciples, Judas Iscariote, fils de Simon, celui qui devait le livrer, dit: Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum trois cent deniers, pour les donner aux pauvres? Il disait cela, non qu’il se mît en peine des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et que, tenant la bourse, il prenait ce qu’on y mettait. Mais Jésus dit: Laisse-la garder ce parfum pour le jour de ma sépulture. Vous avez toujours les pauvres avec vous, mais vous ne m’avez pas toujours. Une grande multitude de Juifs apprirent que Jésus était à Béthanie; et ils y vinrent, non pas seulement à cause de lui, mais aussi pour voir Lazare, qu’il avait ressuscité des morts. Les principaux sacrificateurs délibérèrent de faire mourir aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs se retiraient d’eux à cause de lui, et croyaient en Jésus. Le lendemain, une foule nombreuse de gens venus à la fête ayant entendu dire que Jésus se rendait à Jérusalem, prirent des branches de palmiers, et allèrent au-devant de lui, en criant: Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël! Jésus trouva un ânon, et s’assit dessus, selon ce qui est écrit: Ne crains point, fille de Sion; Voici, ton roi vient, Assis sur le petit d’une ânesse. Ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses; mais, lorsque Jésus eut été glorifié, ils se souvinrent qu’elles étaient écrites de lui, et qu’il les avaient été accomplies à son égard. Tous ceux qui étaient avec Jésus, quand il appela Lazare du sépulcre et le ressuscita des morts, lui rendaient témoignage ; et la foule vint au-devant de lui, parce qu’elle avait appris qu’il avait fait ce miracle.