3 juillet (ancien calendrier) / 16 juillet (nouveau)

Jour de jeûne

Saint Hyacinthe, martyr en Cappadoce (108) ; saint Théodote, sainte Théodotie et leurs compagnons: saints Golindouch, Diomède, Eulampe et Asclépiodote, martyrs en Cappadoce (108); saint Anatole, patriarche de Constantinople (458) ; saint Alexandre, fondateur du monastère des Acémètes (vers 430) ; saint Gunthiern, ermite en Bretagne (VIème s) ; saints Anatole (XIIème s.) et Anatole le reclus (XIIIème s.) des Grottes de Kiev ; saints Basile et Constantin, princes de Yaroslav (XIIIème s.) ; saint Basile, évêque de Riazan (1295) ; saints Jean et Longin de Yarenga (1545) ; saint Nicodème du Lac Koja (1640)  saint Jean, fol en Christ à Moscou (1589) ; transfert des reliques de saint Philippe de Moscou, thaumaturge (1652) ; saint hiéromartyr Antoine, archevêque d’Arkhangelsk (1931).

SAINT HYACINTHE

3 juillet (ancien calendrier) / 16 juillet (nouveau)

Le saint martyr Hyacinthe était originaire de Cappadoce et, âgé de dix-huit ans, il servait comme chambellan (cubiculaire) à la cour de l’empereur Trajan (96-116). Un jour où l’empereur célébrait une fête somptueuse en l’honneur des idoles, le saint se retira à l’écart pour prier. Un de ses collègues, nommé Urbicius, l’ayant remarqué, alla le dénoncer au souverain. L’empereur, qui était à table, ordonna de lui amener sur-le-champ ce rebelle, et lui tendant des mets offerts en sacrifice aux idoles, il voulut le contraindre à y goûter devant lui. Le saint, s’armant du signe de la Croix, s’y refusa et engagea l’empereur à renoncer au culte des démons pour reconnaître le seul vrai Dieu. Irrité par son assurance, le souverain le fit frapper sur la bouche et le livra aux soldats qui, l’ayant rossé à coups de pieds, lui ouvrirent de force la bouche pour lui faire ingurgiter les mets impies. Voyant que ses suppôts peinaient en vain, Trajan quitta furieux la salle du banquet, donnant ordre de jeter le saint en prison, les pieds serrés dans un étau. Le lendemain, Hyacinthe comparut dans l’amphithéâtre et déclara à l’empereur qu’aucune torture ne pourrait le convaincre d’échanger la vie éternelle pour les jouissances de cette vie de misère. Les bourreaux le fustigèrent avec une telle férocité que leurs visages se couvrirent de son sang, et lorsqu’ils furent épuisés, on le suspendit au chevalet pour lui lacérer les flancs. Vainqueur de la souffrance par le débordement de son amour de Dieu, le saint criait : « Ô Trajan, sans le vouloir, tu me procures le plus grand des bienfaits, en m’apprenant à endurer les souffrances du Christ ! Plus cruelles seront tes tortures, d’autant plus grande sera ma foi ! » Il subit ainsi les tourments pendant sept heures, à l’issue desquelles il fut reconduit en prison. L’empereur donna ordre de ne lui présenter aucune autre nourriture hormis les viandes immolées aux idoles, qu’on plaçait chaque jour devant lui. Se détournant avec dégoût de ce signe tangible du culte des démons, le valeureux athlète du Christ resta sans prendre ni aliment ni boisson pendant de nombreux jours, nourri seulement de sa foi et par la prière. Le trente-huitième jour, le chef geôlier, qui venait déposer devant lui les mets habituels, vit une lumière éclatante briller dans le cachot où se tenait le saint, le visage radieux, avec deux anges à ses côtés. Laissant choir les aliments, il alla aussitôt rapporter la chose à l’empereur qui, croyant qu’il s’agissait d’une hallucination, prescrivit de soumettre Hyacinthe à de nouveaux tourments. Le quarantième jour, les geôliers venus le quérir pour comparaître devant Trajan, le trouvèrent mort, entouré par des anges à l’apparence humaine, qui tenaient en main des cierges. Le tyran, sans en être aucunement ému, fit alors jeter son corps aux bêtes sauvages, sur une montagne. Le prêtre Timothée, parent du saint, fut conduit par un ange jusqu’à l’endroit où se trouvait le corps. Il put l’enterrer décemment, et, au moment de mourir, il prescrivit à une pieuse veuve de veiller à la garde de la précieuse relique. Au bout de longues années, saint Hyacinthe apparut à un homme de rang sénatorial de cette contrée, qui venait d’être frappé de cécité. Il le guérit et, après lui avoir révélé où son corps était gardé par la veuve, il lui enjoignit de le transférer dans sa patrie. Mais, après la guérison, l’homme oublia sa promesse, et il commença aussitôt à perdre la vue. De nouveau guéri par le saint, il obéit et fit transporter le corps à Césarée. Parvenues à l’entrée de la ville, les bêtes qui traînaient le char sur lequel la relique était déposée, se dirigèrent tout droit vers la maison familiale du saint, où elles s’arrêtèrent.

(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)

TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR

Tropaire de saint Hyacinthe, ton 4

Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu’il a mené * a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité ; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons; * par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

Tropaire de saint Philippe de Moscou, ton 8

Compagnon des pontifes saints et colonne de l’orthodoxie, champion de la vérité et nouveau confesseur de la foi, saint Philippe, tu as donné ta vie pour ton troupeau; c’est pourquoi, grâce au crédit que tu possèdes auprès du Christ, prie-le pour ta ville et pour le peuple croyant qui célèbre comme il se doit ta mémoire

sacrée.


Kondakion de saint Hyacinthe, ton 4

Pour Hyacinthe en ce jour, * nous tous, les fidèles, tressons une couronne immarcescible de fleurs * en élevant la voix pour chanter : * Réjouis-toi, Hyacinthe, grande gloire des martyrs.

Kondakion de saint Philippe de Moscou, ton 3

Le fidèle guide de l’Orthodoxie, le prédicateur de la vérité, l’imitateur du Pontife à la bouche d’or, le luminaire de la Russie, c’est le sage Philippe: louons-le, car de ses discours il a nourri en esprit ses enfants qui le reconnaissent de lèvres et de cœur, par des cantiques de louange et des hymnes sacrées, comme initiateur de la divine grâce du Christ.

ÉPÎTRE DU JOUR

1 Cor. II, 9-III, 8

Frères, Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment « des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme ». Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles. Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne. Car Qui a connu la pensée du Seigneur, Pour l’instruire ? Or nous, nous avons la pensée de Christ. Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ. Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter ; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels. En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n’êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon l’homme ? Quand l’un dit : Moi, je suis de Paul ! et un autre : Moi, d’Apollos ! N’êtes-vous pas des hommes ? Qu’est-ce donc qu’Apollos, et qu’est-ce que Paul ? Des serviteurs, par le moyen desquels vous avez cru, selon que le Seigneur l’a donné à chacun. J’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître, en sorte que ce n’est pas celui qui plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître. Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail.

ÉVANGILE DU JOUR

Matth. XIII, 31-36 Il leur proposa une autre parabole, et il dit: Le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé qu’un homme a pris et semé dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences; mais, quand il a poussé, il est plus grand que les légumes et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter dans ses branches. Il leur dit cette autre parabole: Le royaume des cieux est semblable à du levain qu’une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que la pâte soit toute levée. Jésus dit à la foule toutes ces choses en paraboles, et il ne lui parlait point sans parabole, afin que s’accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète: J’ouvrirai ma bouche en paraboles, Je publierai des choses cachées depuis la création du monde. Alors il renvoya la foule, et entra dans la maison. Ses disciples s’approchèrent de lui, et dirent: Explique-nous la parabole de l’ivraie du champ.

À propos de l'auteur

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Jivko Panev

Jivko Panev, cofondateur et journaliste sur Orthodoxie.com. Producteur de l'émission 'Orthodoxie' sur France 2 et journaliste.
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