Saint Hyacinthe, martyr en Cappadoce (108) ; saint Théodote, sainte Théodotie et leurs compagnons: saints Golindouch, Diomède, Eulampe et Asclépiodote, martyrs en Cappadoce (108); saint Anatole, patriarche de Constantinople (458) ; saint Alexandre, fondateur du monastère des Acémètes (vers 430) ; saint Gunthiern, ermite en Bretagne (VIème s) ; saints Anatole (XIIème s.) et Anatole le reclus (XIIIème s.) des Grottes de Kiev ; saints Basile et Constantin, princes de Yaroslav (XIIIème s.) ; saint Basile, évêque de Riazan (1295) ; saints Jean et Longin de Yarenga (1545) ; saint Nicodème du Lac Koja (1640) saint Jean, fol en Christ à Moscou (1589) ; transfert des reliques de saint Philippe de Moscou, thaumaturge (1652) ; saint hiéromartyr Antoine, archevêque d’Arkhangelsk (1931).
SAINT HYACINTHE
Le saint martyr Hyacinthe était originaire de Cappadoce et, âgé de dix-huit ans, il servait comme chambellan (cubiculaire) à la cour de l’empereur Trajan (96-116). Un jour où l’empereur célébrait une fête somptueuse en l’honneur des idoles, le saint se retira à l’écart pour prier. Un de ses collègues, nommé Urbicius, l’ayant remarqué, alla le dénoncer au souverain. L’empereur, qui était à table, ordonna de lui amener sur-le-champ ce rebelle, et lui tendant des mets offerts en sacrifice aux idoles, il voulut le contraindre à y goûter devant lui. Le saint, s’armant du signe de la Croix, s’y refusa et engagea l’empereur à renoncer au culte des démons pour reconnaître le seul vrai Dieu. Irrité par son assurance, le souverain le fit frapper sur la bouche et le livra aux soldats qui, l’ayant rossé à coups de pieds, lui ouvrirent de force la bouche pour lui faire ingurgiter les mets impies. Voyant que ses suppôts peinaient en vain, Trajan quitta furieux la salle du banquet, donnant ordre de jeter le saint en prison, les pieds serrés dans un étau. Le lendemain, Hyacinthe comparut dans l’amphithéâtre et déclara à l’empereur qu’aucune torture ne pourrait le convaincre d’échanger la vie éternelle pour les jouissances de cette vie de misère. Les bourreaux le fustigèrent avec une telle férocité que leurs visages se couvrirent de son sang, et lorsqu’ils furent épuisés, on le suspendit au chevalet pour lui lacérer les flancs. Vainqueur de la souffrance par le débordement de son amour de Dieu, le saint criait : « Ô Trajan, sans le vouloir, tu me procures le plus grand des bienfaits, en m’apprenant à endurer les souffrances du Christ ! Plus cruelles seront tes tortures, d’autant plus grande sera ma foi ! » Il subit ainsi les tourments pendant sept heures, à l’issue desquelles il fut reconduit en prison. L’empereur donna ordre de ne lui présenter aucune autre nourriture hormis les viandes immolées aux idoles, qu’on plaçait chaque jour devant lui. Se détournant avec dégoût de ce signe tangible du culte des démons, le valeureux athlète du Christ resta sans prendre ni aliment ni boisson pendant de nombreux jours, nourri seulement de sa foi et par la prière. Le trente-huitième jour, le chef geôlier, qui venait déposer devant lui les mets habituels, vit une lumière éclatante briller dans le cachot où se tenait le saint, le visage radieux, avec deux anges à ses côtés. Laissant choir les aliments, il alla aussitôt rapporter la chose à l’empereur qui, croyant qu’il s’agissait d’une hallucination, prescrivit de soumettre Hyacinthe à de nouveaux tourments. Le quarantième jour, les geôliers venus le quérir pour comparaître devant Trajan, le trouvèrent mort, entouré par des anges à l’apparence humaine, qui tenaient en main des cierges. Le tyran, sans en être aucunement ému, fit alors jeter son corps aux bêtes sauvages, sur une montagne. Le prêtre Timothée, parent du saint, fut conduit par un ange jusqu’à l’endroit où se trouvait le corps. Il put l’enterrer décemment, et, au moment de mourir, il prescrivit à une pieuse veuve de veiller à la garde de la précieuse relique. Au bout de longues années, saint Hyacinthe apparut à un homme de rang sénatorial de cette contrée, qui venait d’être frappé de cécité. Il le guérit et, après lui avoir révélé où son corps était gardé par la veuve, il lui enjoignit de le transférer dans sa patrie. Mais, après la guérison, l’homme oublia sa promesse, et il commença aussitôt à perdre la vue. De nouveau guéri par le saint, il obéit et fit transporter le corps à Césarée. Parvenues à l’entrée de la ville, les bêtes qui traînaient le char sur lequel la relique était déposée, se dirigèrent tout droit vers la maison familiale du saint, où elles s’arrêtèrent.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de saint Hyacinthe, ton 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu’il a mené * a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité ; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons; * par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Tropaire de saint Philippe de Moscou, ton 8
Compagnon des pontifes saints et colonne de l’orthodoxie, champion de la vérité et nouveau confesseur de la foi, saint Philippe, tu as donné ta vie pour ton troupeau; c’est pourquoi, grâce au crédit que tu possèdes auprès du Christ, prie-le pour ta ville et pour le peuple croyant qui célèbre comme il se doit ta mémoire
sacrée.
Kondakion de saint Hyacinthe, ton 4
Pour Hyacinthe en ce jour, * nous tous, les fidèles, tressons une couronne immarcescible de fleurs * en élevant la voix pour chanter : * Réjouis-toi, Hyacinthe, grande gloire des martyrs.
Kondakion de saint Philippe de Moscou, ton 3
Le fidèle guide de l’orthodoxie, le prédicateur de la vérité, l’imitateur du Pontife à la bouche d’or, le luminaire de la Russie, c’est le sage Philippe: louons-le, car de ses discours il a nourri en esprit ses enfants qui le reconnaissent de lèvres et de cœur, par des cantiques de louange et des hymnes sacrées, comme initiateur de la divine grâce du Christ.
ÉPÎTRE DU JOUR
Rom. X, 11 – XI, 2
Quiconque croit en lui ne sera point confus. Il n’y a aucune différence, en effet, entre le Juif et le Grec, puisqu’ils ont tous un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l’invoquent. Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ? Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s’ils ne sont pas envoyés ? selon qu’il est écrit : Qu’ils sont beaux Les pieds de ceux qui annoncent la paix, De ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! Mais tous n’ont pas obéi à la bonne nouvelle. Aussi Ésaïe dit-il : Seigneur, Qui a cru à notre prédication ? Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ. Mais je dis : N’ont-ils pas entendu ? Au contraire ! Leur voix est allée par toute la terre, Et leurs paroles jusqu’aux extrémités du monde. Mais je dis : Israël ne l’a-t-il pas su ? Moïse le premier dit : J’exciterai votre jalousie par ce qui n’est point une nation, je provoquerai votre colère par une nation sans intelligence. Et Ésaïe pousse la hardiesse jusqu’à dire : J’ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas, Je me suis manifesté à ceux qui ne me demandaient pas. Mais au sujet d’Israël, il dit : J’ai tendu mes mains tout le jour vers un peuple rebelle Et contredisant. Je dis donc : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Loin de là ! Car moi aussi je suis Israélite, de la postérité d’Abraham, de la tribu de Benjamin. Dieu n’a point rejeté son peuple, qu’il a connu d’avance.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. XI, 16-20
À qui comparerai-je cette génération ? Elle ressemble à des enfants assis dans des places publiques, et qui, s’adressant à d’autres enfants, disent : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé; nous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés. Car Jean est venu, ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un démon. Le Fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et ils disent : C’est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaise vie. Mais la sagesse a été justifiée par ses œuvres. Alors il se mit à faire des reproches aux villes dans lesquelles avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties.