Saint hiéromartyr Babylas, évêque d’Antioche, et avec lui les enfants martyrs : Urbain, Prilidien, et Épolonios, et leur mère Christodoula (251) ; saint prophète Moïse ; sainte martyre Ermione, fille de l’apôtre Philippe (117) ; saint Marcel, diacre, martyrisé à Chalon-sur-Saône (177) ; saint martyr Babylas de Nicomédie et avec lui les 84 enfants (IVème s.) ; saint Théodule, évêque d’Octodure (Martigny, IVème s.) ; saint Calétric, évêque de Chartres (vers 573) ; saint Anthyme l’aveugle, de Céphalonie (1782) ; invention des reliques de saint Joasaph de Belgorod (1911) ; saint hiéromartyr Pierre, métropolite de Dabro-Bosnie (1941) ; saint Hiéromartyr Gorazd, évêque de Bohême (1942) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Grégoire, évêque de Schlisselbourg, Paul (Vasilievsky), Jean (Vasilievsky), Nicolas (Lebedev), Nicolas (Sretensky), Jean (Romachkine), Nicolas (Khvochtchev), Alexandre (Nikolsky), Pierre (Lebedinsky), Michel (Bogorodsky), Élie (Izmaïlov), prêtres, Étienne (Kouskov), moine, Basile (Ejov), Pierre (Lonskov), Étienne (Mitiouchkine) et Alexandre (Blokhine) (1937), martyre Hélène (Tchernov) (1943).
VIE DU SAINT HIÉROMARTYR BABYLAS, ÉVÊQUE D’ANTIOCHE[1]

Le bienheureux Babylas succéda à Zébennos (230-238) sur le siège épiscopal d’Antioche et gouverna en toute sagesse cette métropole de la Syrie pendant une douzaine d’années (238-250). L’empereur de ce temps, homme cruel et inhumain, qui, entre autres forfaits, avait sacrifié aux idoles le fils du roi de Perse qui lui avait été remis en gage de paix, avait également décidé de s’en prendre aux chrétiens et de souiller leurs églises. Lors d’un séjour à Antioche, il voulut entrer dans la cathédrale au moment de la vigile de Pâques. Saint Babylas, qui avait déjà commencé la célébration et était revêtu de ses ornements épiscopaux, se précipita alors, rempli d’un zèle divin, et, écartant les gardes du corps, il se plaça face au souverain, la main tendue vers sa poitrine, et l’empêcha de pénétrer dans le temple de Dieu. Surpris, et craignant de susciter une révolte des chrétiens rassemblés là en grand nombre, l’empereur fit demi-tour sans prononcer une parole. Mais, dès le lendemain, des soldats vinrent arrêter l’évêque pour le conduire au tribunal. Ni les flatteries ni les menaces ne purent ébranler la foi de Babylas. Comme l’interrogatoire tournait à l’avantage des chrétiens, et démontrait qu’avec le Christ, ils ont vaincu le monde, le tyran ordonna de charger le saint évêque de lourdes chaînes autour du cou et aux pieds. Il le fit promener ainsi dans toute la ville, espérant le couvrir de honte devant le peuple. Plein de dignité, saint Babylas s’adressa à l’empereur en disant : « Ces liens, que tu crois être ma honte, sont pour moi un ornement plus éclatant que ta robe de pourpre et ton diadème ! ». Saint Babylas avait pour disciples trois jeunes frères : Urbain, Prilidien et Épolonios qui, par attachement à leur père en Christ, l’avaient suivi jusque dans sa prison. On les fit comparaître eux aussi devant l’empereur qui tenta de leur faire renier le Christ. Mais ces enfants par l’âge étaient de véritables vieillards par la sagesse, et ils ridiculisèrent le tyran et ses vains pouvoirs. Leur mère fut menée au tribunal, où elle montra la même fermeté. L’empereur la fit frapper au visage et ordonna d’infliger à chacun des trois frères autant de coups de verges que le nombre respectif de leurs années. Ayant introduit de nouveau Babylas dans le prétoire, il tenta de lui faire croire que ses disciples avaient renié le Christ et qu’ils étaient prêts à sacrifier aux idoles. Mais l’évêque, sûr de leur foi, convainquit le souverain de mensonge. Cette dernière audace eut pour effet de déclencher la fureur de l’impuissant monarque, qui ordonna de trancher la tête du saint évêque et de ses disciples, leur offrant ainsi un chemin plus rapide vers la patrie céleste. Saint Babylas fut enterré à Antioche et devint le principal protecteur de la cité.
[1] Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du saint hiéromartyr Babylas, ton 4
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie * et sur leur trône devenu leur successeur, * tu as trouvé dans la pratique des vertus * la voie qui mène à la divine contemplation; * c’est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, * tu luttas jusqu’au sang pour la défense de la foi; * Babylas, pontife et martyr, * intercède auprès du Christ notre Dieu, * pour qu’il sauve nos âmes.
Tropaire du saint prophète Moïse, ton 2
Célébrant la mémoire de ton prophète Moïse, Seigneur, * par ses prières, * nous t’en supplions, sauve nos âmes.
Tropaire de saint Joasaph de Belgorod, ton 3
Pour ton peuple tu fus un modèle de foi, l’image de la miséricorde, Pontife aimé du Christ notre Dieu; par les veilles, les jeûnes, l’oraison, tu as resplendi comme un luminaire étincelant; et tu fus glorifié par le Seigneur, car ton corps fut préservé de la corruption et, ton esprit exultant devant le trône divin, tu fais sourdre les miracles de glorieuse façon; intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu’il sauve nos âmes et garde en la vraie foi les fils de ta patrie.
Tropaire du saint hiéromartyr Pierre, métropolite de Dabro-Bosnie, ton 8
Participant à la gloire du Christ et successeur des apôtres, ô hiéromartyr Pierre, métropolite de Dabrobosnie et archipasteur de Herzégovine, qui as souffert pour la foi véritable, prie maintenant le Christ-Dieu, ô saint hiérarque, avec les nouveaux martyrs, afin qu’Il sauve notre peuple orthodoxe.
Kondakion du saint hiéromartyr Babylas, ton 8
Comme un héraut de la foi, comme fondement des martyrs, * radieuse, l’Eglise en ce jour te glorifie; * par le crédit que tu possèdes auprès du Christ, * demande-lui de garder en parfaite paix * les fidèles te vénérant, Martyr aux multiples combats.
Kondakion du saint prophète Moïse, ton 2
Le chœur des prophètes avec Moïse et Aaron exulte d’allégresse en ce jour, puisque pour nous s’est accomplie leur prophétie: désormais brille la Croix par laquelle tu nous sauvas; de nous tous par leurs prières, Seigneur, prends pitié.
Kondakion de saint Joasaph de Belgorod, ton 3
Qui racontera ta vie et ses multiples exploits, qui dira les innombrables manifestations de la divine miséricorde grâce à toi? Mais, sachant le crédit que tu possèdes ,Joasaph, auprès du Seigneur compatissant et de sa Mère tout-immaculée, dans la simplicité de nos cœurs nous te chantons: ne nous prive pas de ton secours, thaumaturge Pontife du Christ notre Dieu.
2 Cor. X, 7-18
Vous regardez à l’apparence ! Si quelqu’un se persuade qu’il est de Christ, qu’il se dise bien en lui-même que, comme il est de Christ, nous aussi nous sommes de Christ. Et quand même je me glorifierais un peu trop de l’autorité que le Seigneur nous a donnée pour votre édification et non pour votre destruction, je ne saurais en avoir honte, afin que je ne paraisse pas vouloir vous intimider par mes lettres. Car, dit-on, ses lettres sont sévères et fortes ; mais, présent en personne, il est faible, et sa parole est méprisable. Que celui qui parle de la sorte considère que tels nous sommes en paroles dans nos lettres, étant absents, tels aussi nous sommes dans nos actes, étant présents. Nous n’osons pas nous égaler ou nous comparer à quelques-uns de ceux qui se recommandent eux-mêmes. Mais, en se mesurant à leur propre mesure et en se comparant à eux-mêmes, ils manquent d’intelligence. Pour nous, nous ne voulons pas nous glorifier hors de toute mesure ; nous prendrons, au contraire, pour mesure les limites du partage que Dieu nous a assigné, de manière à nous faire venir aussi jusqu’à vous. Nous ne dépassons point nos limites, comme si nous n’étions pas venus jusqu’à vous ; car c’est bien jusqu’à vous que nous sommes arrivés avec l’Évangile de Christ. Ce n’est pas hors de toute mesure, ce n’est pas des travaux d’autrui, que nous nous glorifions ; mais c’est avec l’espérance, si votre foi augmente, de grandir encore d’avantage parmi vous, selon les limites qui nous sont assignées, et d’annoncer l’Évangile au delà de chez vous, sans nous glorifier de ce qui a été fait dans les limites assignées à d’autres. Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur. Car ce n’est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, c’est celui que le Seigneur recommande.
ÉVANGILE DU JOUR
Mc III, 28-35 Je vous le dis en vérité, tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, et les blasphèmes qu’ils auront proférés ; mais quiconque blasphémera contre le Saint Esprit n’obtiendra jamais de pardon: il est coupable d’un péché éternel. Jésus parla ainsi parce qu’ils disaient: Il est possédé d’un esprit impur. Survinrent sa mère et ses frères, qui, se tenant dehors, l’envoyèrent appeler. La foule était assise autour de lui, et on lui dit: Voici, ta mère et tes frères sont dehors et te demandent. Et il répondit: Qui est ma mère, et qui sont mes frères? Puis, jetant Res regards sur ceux qui étaient assis tout autour de lui: Voici, dit-il, ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, et ma mère.