Saint Athanase du Mont-Athos (1000) ; saintes Anne et Cyrilla, martyres à Cyrène (304) ; saint Mars, évêque de Nantes (VIème s.) ; saint Lampade d’Irénopolis en Isaurie (Xème s.) ; invention des reliques de saint Serge de Radonège (1421) ; saints nouveaux martyrs de Russie : sainte grande-duchesse Élisabeth et la moniale Barbara (1918) ; Gennade Zdorovtsev, prêtre, moine Agapet Taube, confesseur (1936).
SAINTE GRANDE-DUCHESSE ÉLISABETH
La grande-duchesse sainte Élisabeth Feodorovna naquit en 1864. Fille du duc de Hesse-Darmstadt et sœur de la tsarine Alexandra, elle se convertit du protestantisme à l’Orthodoxie lors de son mariage avec le grand-duc Serge Alexandrovitch. Dès les premiers jours de sa vie matrimoniale, elle commença à pratiquer largement l’aumône et à se consacrer à des œuvres philanthropiques ; et pendant la guerre russo-japonaise, elle organisa des convois d’ambulances et des hôpitaux pour recevoir les blessés. Le 18 février 1905, son époux fut assassiné par un terroriste. La grande-duchesse accepta le deuil avec résignation et, deux jours après, elle rendit visite à l’assassin en prison, pour l’exhorter au repentir. Elle adressa au tsar une demande de grâce, et tout le reste de sa vie, elle pria pour cet homme. Ayant décidé de se consacrer tout entière à Dieu, sainte Élisabeth vendit les nombreuses œuvres d’art qu’elle possédait et fonda à Moscou le monastère de Marthe-et-Marie, dédié aux œuvres de miséricorde et multiplia les œuvres de bienfaisance. Au printemps 1918, elle fut arrêtée par les bolcheviques en compagnie de deux moniales de ce monastère, Catherine et Barbara. La première fut libérée peu après, mais Barbara réussit à rester auprès de la grande-duchesse et partagea son martyre. La nuit du 18 juillet 1918, lendemain de l’assassinat de la famille impériale, sainte Élisabeth et d’autres membres de la famille Romanov, qui n’avaient pas pu entrer en contact avec le tsar, furent précipités vivants dans une galerie des mines d’Alapaïevsk, profonde de 80 m, où l’on fit éclater des grenades. Leurs corps furent retrouvés au mois d’octobre suivant, après que des chants et des prières eussent été entendus sur les lieux. Le corps de sainte Élisabeth avait été retenu sur une corniche, à environ 20 m de la surface, il était intact et incorrompu, manifestant qu’elle n’avait pas été atteinte par les grenades et était restée en vie longtemps. On envoya alors ses précieuses reliques, avec celle de la moniale Barbara, à Jérusalem, via la Sibérie et la mission russe de Pékin, où elles furent déposées dans l’église du monastère de Sainte-Marie-Madeleine, qui avait été construite par l’empereur Alexandre III.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de saint Athanase, ton 3
La vie que tu as menée, Athanase, dans la chair * a l’admiration des armées angéliques * te voyant marcher corporellement * vers les combats invisibles * et massacrer les phalanges des démons; * c’est pourquoi le Seigneur t’a récompensé de ses dons abondants; * illustre Père, prie le Christ notre Dieu * d’accorder à nos âmes la grâce du salut.
Tropaire de saint Serge, ton 8
En ton âme dès la jeunesse tu as reçu le Christ et plus que tout désiras t’éloigner des mondaines vanités; courageusement tu habitas le désert, où tu fis croître les fils de l’obéissance, les fruits de l’humilité; devenu la demeure de la sainte Trinité, tu fis briller tes miracles sur tous les fidèles s’approchant de toi et répandis sur tous en abondance les guérisons; vénérable Père Serge, prie le Christ notre Dieu pour le salut de nos âmes.
Tropaire de sainte Élisabeth la néomartyre, ton 4
Imitant l’abaissement volontaire du Seigneur sur terre, Tu quittas tes demeures royales pour servir le pauvre et de méprisé, Débordante de compassion pour le souffrant. Et prenant la croix du martyre, Dans ta douceur, tu perfectionnas l’image du Sauveur en toi. C’est pourquoi, avec Barbara, supplie le Christ de nous sauver tous, O sage Élisabeth.
Kondakion de saint Athanase, ton 8
Comme excellent contemplateur des êtres immatériels * et comme un authentique maître en la pratique des vertus * nous t’acclamons, nous tes brebis, nous écriant: * auprès du Seigneur ne cesse pas d’intercéder * pour qu’il sauve des épreuves et du malheur les fidèles te chantant: * Réjouis-toi, saint Athanase de l’Athos.
Kondakion de saint Serge, ton 8
En ce jour se sont levées comme soleil étincelant au sortir de la terre tes reliques sacrées, trouvées intactes et comme fleurs embaumant; elles resplendissent d’une multitude de miracles, font sourdre pour les fidèles toutes sortes de guérisons réjouissant le troupeau choisi que tu as sagement rassemblé et pour lequel en présence de la Trinité tu intercèdes, afin que tous puissent te chanter: Réjouis-toi, Père Serge aux-divines pensées.
Kondakion de Ste Élisabeth la néomartyre, ton 4
Ayant pris la Croix du Christ, tu passas de la gloire impériale à la gloire des cieux, priants pour tes ennemis, ô sainte martyre princesse Élisabeth et avec la martyre Barbara tu as trouvé la joie éternelle. Aussi, priez pour nos âmes.
ÉPÎTRE DU JOUR
1 Cor. VI, 20 – VII, 12
Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, puisqu’ils appartiennent à Dieu. Pour ce qui concerne les choses dont vous m’avez écrit, je pense qu’il est bon pour l’homme de ne point toucher de femme. Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari. Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari. La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et pareillement, le mari n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est la femme. Ne vous privez point l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière ; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence. Je dis cela par condescendance, je n’en fais pas un ordre. Je voudrais que tous les hommes fussent comme moi ; mais chacun tient de Dieu un don particulier, l’un d’une manière, l’autre d’une autre. À ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu’il leur est bon de rester comme moi. Mais s’ils manquent de continence, qu’ils se marient ; car il vaut mieux se marier que de brûler. À ceux qui sont mariés, j’ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, que la femme ne se sépare point de son mari (si elle est séparée, qu’elle demeure sans se marier ou qu’elle se réconcilie avec son mari), et que le mari ne répudie point sa femme. Aux autres, ce n’est pas le Seigneur, c’est moi qui dis : Si un frère a une femme non-croyante, et qu’elle consente à habiter avec lui, qu’il ne la répudie point.
Gal. V, 22 – VI,2 (S. Serge)
Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance; la loi n’est pas contre ces choses. Ceux qui sont à Jésus Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit. Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres. Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté. Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. XIV, 1-13
En ce temps-là, Hérode le tétrarque, ayant entendu parler de Jésus, dit à ses serviteurs: C’est Jean Baptiste! Il est ressuscité des morts, et c’est pour cela qu’il se fait par lui des miracles. Car Hérode, qui avait fait arrêter Jean, l’avait lié et mis en prison, à cause d’Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce que Jean lui disait: Il ne t’est pas permis de l’avoir pour femme. Il voulait le faire mourir, mais il craignait la foule, parce qu’elle regardait Jean comme un prophète. Or, lorsqu’on célébra l’anniversaire de la naissance d’Hérode, la fille d’Hérodias dansa au milieu des convives, et plut à Hérode, de sorte qu’il promit avec serment de lui donner ce qu’elle demanderait. A l’instigation de sa mère, elle dit: Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean Baptiste. Le roi fut attristé; mais, à cause de ses serments et des convives, il commanda qu’on la lui donne, et il envoya décapiter Jean dans la prison. Sa tête fut apportée sur un plat, et donnée à la jeune fille, qui la porta à sa mère. Les disciples de Jean vinrent prendre son corps, et l’ensevelirent. Et ils allèrent l’annoncer à Jésus. A cette nouvelle, Jésus partit de là dans une barque, pour se retirer à l’écart dans un lieu désert; et la foule, l’ayant su, sortit des villes et le suivit à pied.
Lc VI, 17-23 (S. Serge)
Jésus descendit avec eux, et s’arrêta sur un plateau, où se trouvaient une foule de ses disciples et une multitude de peuple de toute la Judée, de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et de Sidon. Ils étaient venus pour l’entendre, et pour être guéris de leurs maladies. Ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous. Alors Jésus, levant les yeux sur ses disciples, dit: Heureux vous qui êtes pauvres, car le royaume de Dieu est à vous! Heureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés! Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie! Heureux serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu’on vous chassera, vous outragera, et qu’on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l’homme! Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez d’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans le ciel; car c’est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.