Jour de jeûne
Après-fête de la sainte rencontre de notre Seigneur ; Saint Parthénios, évêque de Lampsaque (IVème s.) ; saint Luc d’Hellade, ascète (953) ; les 1003 Martyrs de Nicomédie (303) ; saint Trésain, prêtre à Mareuil-sur-Mame (550) ; saint Georges de Crète, néo-martyr (1866) ; saints néomartyrs de Russie : Alexandre (Talyzine), prêtre (1938) ; Alexis (Troïtzky), prêtre (1942).
SAINT PARTHÉNIOS, ÉVÊQUE DE LAMPSAQUE
Saint Parthénios vécut sous le règne de saint Constantin le Grand. Il était fils d’un diacre de Mélitopolis (Hellespont), nommé Christodule. Bien qu’il fût dépourvu d’éducation, il suivait avec attention les lectures de l’Écriture sainte faites dans l’église et s’efforçait depuis sa jeunesse de les mettre en pratique. C’est ainsi qu’exerçant la profession de pêcheur, il vendait ses poissons pour en distribuer le produit aux pauvres, sans rien garder pour lui. Sa charité le rendit célèbre dans la région et l’évêque de Mélitopolis, Philète, l’ordonna prêtre contre son gré, en lui donnant comme mission de parcourir le diocèse pour y visiter les chrétiens. La grâce de Dieu fructifia alors abondamment en lui par quantité de miracles et de guérisons. Rencontrant un jour sur sa route un homme qui avait eu l’œil arraché par un coup de corne d’un taureau, il le remit en place et le guérit. Une autre fois, il guérit d’un seul signe de croix une femme atteinte d’un cancer incurable. Une autre fois encore, un chien enragé se précipita sur lui, et d’un simple souffle, le saint l’abattit roide mort.
Devant tant de preuves de la faveur divine, le métropolite de Cyzique, Ascale, le consacra évêque de la ville de Lampsaque qui était encore plongée dans l’idolâtrie. Par ses jeûnes, ses prières, ses paroles inspirées et l’exemple de sa conduite évangélique le saint réussit à convertir la cité. Après une visite à la cour de saint Constantin, il obtint l’autorisation de détruire les temples païens et reçut l’argent nécessaire à la construction d’une église. L’édifice une fois terminé, comme on avait entrepris de transporter une grande pierre devant servir à couvrir l’autel, à l’instigation du démon jaloux, les bœufs qui tiraient le char s’emportèrent soudain et le conducteur périt écrasé sous les roues. Le saint adressa aussitôt une fervente prière au Seigneur et la victime reprit vie.
Saint Parthénios était le père aimant et la providence de sa cité. Il guérissait sans faillir toutes les maladies, si bien qu’à leur grand dam les médecins étaient réduits au chômage. De même que les ténèbres sont dissipées par la lumière, à sa seule approche, les démons prenaient la fuite. Un jour, comme il expulsait avec autorité le démon d’un pauvre homme, le mauvais esprit le supplia, en disant : « Donne-moi un lieu où je pourrai demeurer dans l’attente du redoutable Jugement ou laisse-moi au moins entrer dans les porcs (cf. Mt 8, 31). » — « Pas du tout, répondit le saint, mais c’est un autre homme que je t’offre si tu sors de ce malheureux ». — « Quel est cet homme ? » — « C’est moi ! Viens et habite en moi ! » À ces mots, l’esprit malin s’enfuit, comme brûlé par le feu, en criant : « Comment pourrais-je entrer dans la maison de Dieu ? Ô, grande est la puissance des chrétiens ! »
Saint Parthénios se rendit un jour à Héraclée, la métropole de Thrace, où il trouva l’évêque gravement malade. Dieu lui révéla que l’avarice était la véritable cause de ce mal. « Lève-toi, dit-il au patient, car ce n’est pas d’une maladie corporelle dont tu souffres, mais c’est une maladie de l’âme qui t’afflige. Restitue aux pauvres les biens que tu as détournés et tu recouvreras la santé. » L’évêque, réalisant sa faute, offrit tous ses biens à Parthénios pour qu’il en fît la distribution aux indigents. « Non, reprit l’homme de Dieu, mais c’est à toi, puisque Dieu t’en donne la force, de rendre aux pauvres ce qui leur revient. » Le métropolite se fit alors transporter dans l’église dédiée à sainte Glycérie [13 mai], patronne de la cité, et il y distribua tous ses biens aux nécessiteux qu’on avait rassemblés. Trois jours plus tard, il recouvrait la santé.
Pendant son séjour à Héraclée, saint Parthénios guérit d’autres malades, il bénit champs et cultures en prédisant exactement combien ils devaient produire et, au moment de saluer le métropolite, il lui prédit sa mort prochaine et désigna celui qui devait être son successeur. Puis il retourna dans sa cité de Lampsaque, où il remit peu de temps après son âme à Dieu, laissant en héritage à son peuple le parfum de ses miracles et l’exemple de sa sainte conduite. Dès qu’ils apprirent la nouvelle, tous les évêques de la région vinrent en hâte à ses funérailles pour lui rendre honneur et élever vers Dieu de ferventes actions de grâces.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de la sainte Rencontre, ton 1
Réjouis-toi, ô Pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu, car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, illuminant ceux qui sont dans les ténèbres. Sois aussi dans l’allégresse, juste vieillard, qui as reçu sur tes bras Celui qui libère nos âmes et nous donne la Résurrection.
Tropaire de saint Parthène, ton 4
Dieu de nos Pères, * dont la clémence agit toujours envers nous, * n’éloigne pas de nous ta miséricorde, * mais par leurs supplications * gouverne notre vie dans la paix.
Kondakion de saint Parthène, ton 3
La divine grâce des miracles, tu l’as reçue, * saint pontife Parthène, thaumaturge porteur-de-Dieu, * pour guérir toute souffrance des fidèles, Père saint, * et mettre en fuite les esprits du mal; * c’est pourquoi nous te chantons * comme suprême initié de la grâce de Dieu.
Kondakion de la fête de la Ste Rencontre, ton 1
O Toi qui as sanctifié par Ta naissance le sein virginal et qui as béni, comme il le fallait, les bras de Siméon, Tu es venu, Christ Dieu, nous sauver en ce jour. Dans ses guerres, donne la paix à Ta cité et affermis les chrétiens orthodoxes que Tu as aimés, Toi seul Ami des hommes.
ÉPITRE DU JOUR
II Pierre I, 1-10
Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi du même prix que la nôtre, par la justice de notre Dieu et du Sauveur Jésus Christ : que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur ! Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise, à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l’amour fraternel, à l’amour fraternel la charité. Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ. Mais celui en qui ces choses ne sont point est aveugle, il ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés. C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais.
ÉVANGILE DU JOUR
Mc XIII, 1-8
Lorsque Jésus sortit du temple, un de ses disciples lui dit : Maître, regarde quelles pierres, et quelles constructions ! Jésus lui répondit : Vois-tu ces grandes constructions ? Il ne restera pas pierre sur pierre qui ne soit renversée. Il s’assit sur la montagne des oliviers, en face du temple. Et Pierre, Jacques, Jean et André lui firent en particulier cette question : Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et à quel signe connaîtra-t-on que toutes ces choses vont s’accomplir ? Jésus se mit alors à leur dire : Prenez garde que personne ne vous séduise. Car plusieurs viendront sous mon nom, disant ; C’est moi. Et ils séduiront beaucoup de gens. Quand vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres, ne soyez pas troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin. Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume ; il y aura des tremblements de terre en divers lieux, il y aura des famines. Ce ne sera que le commencement des douleurs.