Saints Basile, Éphrem, Capiton, Eugène, Euthère, Elpide et Agathodore, évêques de Chersonèse, martyrs (IVème s.) ; saint Paul le simple, ermite en Égypte (vers 340) ; saint Éphrem, patriarche d’Alexandrie (546) ; saint Émilien, moine en Italie (VIème s.) ; saints néo-martyrs de Russie : hiéromartyr Nicolas (Rozov), prêtre (1930), Nil (Tioutioukine), moine, Matrone (Grochev), Marie (Grochev), Eudocie (Sinitzyne), Catherine (Konstantinov), Antonine (Novikov), Nadejda (Krouglov), Xénia (Petroukine) et Anne (Gorokov) (1938).
SAINTS HIÉROMARTYRS DE CHERSONÈSE
Vers la seizième année du règne de Dioclétien (300), le saint archevêque de Jérusalem, Hermon (300-314), envoya des évêques missionnaires dans différentes contrées afin d’y prêcher l’Évangile comme de nouveaux apôtres, en particulier vers la Crimée et le pays des Scythes. Lorsque saint Basileus arriva à Chersonèse , il commença aussitôt à annoncer la Bonne Nouvelle aux idolâtres, en leur recommandant d’abandonner leurs faux dieux et d’embrasser la voie de la vertu pour acquérir la vie éternelle. Les païens se précipitèrent furieux contre lui, l’accusant de vouloir renverser leurs traditions, et ils le chassèrent de la contrée en l’accablant de coups. De là, le saint alla s’installer dans une grotte sur le mont Parthène, dans laquelle il priait pour la conversion des infidèles. Le fils du plus important seigneur de Chersonèse vint alors à mourir. La nuit même, il apparut en vision à ses parents éplorés et leur demanda de rappeler le missionnaire qu’ils avaient fait chasser, afin qu’il prie pour lui. Dès que le saint se mit en prière et aspergea le corps de l’enfant d’eau bénite, celui-ci revint à la vie. Ses parents et tous ceux qui étaient présents crurent alors au Christ et demandèrent à recevoir le saint baptême. Mais d’autres païens endurcis, voyant avec crainte les progrès du christianisme, se saisirent du saint évêque, avec la complicité des Juifs, et le traînèrent au bout d’une corde par les rues et les places publiques. C’est ainsi que le saint martyr orna d’une première couronne triomphale le siège épiscopal de Chersonèse.
Saint Éphrem, lui, avait été envoyé en Scythie, et il proclamait le Christ avec assurance parmi les païens partout où il passait. Capturé par les idolâtres et refusant d’adorer les faux dieux, il eut la tête tranchée. On raconte qu’une étoile apparut le jour même, au-dessus de ses reliques qu’on avait jetées aux rebuts .
Peu après, arrivèrent à Cherson de nouveaux évêques missionnaires : Eugène, Agathodore et Elpidios. Ils reçurent eux aussi la couronne du martyre, un an exactement après la mort de saint Basile.
Quelques années plus tard, sous le règne de saint Constantin le Grand (vers 330), l’archevêque de Jérusalem envoya saint Éthérios comme nouvel évêque de Chersonèse. Constatant la sauvagerie des habitants de cette région, celui-ci fit un voyage à Constantinople et obtint pour les chrétiens la protection des autorités. Par édit de l’empereur, les impies furent chassés de la cité et l’on put y construire la première église chrétienne. Au retour d’un nouveau voyage à Constantinople, entrepris pour remercier saint Constantin de ses bienfaits, Éthérios fut capturé par les païens et jeté dans le Danube.
À la demande des chrétiens de Chersonèse laissés orphelins, l’empereur leur envoya un nouvel évêque, saint Capiton. Accueilli par une foule nombreuse à son arrivée dans la ville, il fut alors interpellé par des païens qui lui demandèrent de se soumettre à l’épreuve du feu afin de prouver la vérité de sa prédication. Tous se précipitèrent pour préparer un grand bûcher. Quand il fut allumé, l’évêque se revêtit de tous ses ornements liturgiques et, après une longue prière silencieuse, il ordonna au diacre de clamer : « Soyons attentifs ! » Il entra alors solennellement dans les flammes et, après un moment, il en ressortit indemne, son phélonion couvert de charbons ardents. Le peuple cria alors d’une seule voix : « Il n’y qu’un Dieu, celui des chrétiens, qui est grand et glorieux ! » Et toute la population reçut le saint baptême. Dès lors la foi put s’affermir sans encombre dans cette région. Ce miracle fut relaté aux saints Pères du Premier Concile de Nicée (325). On raconte que, quelques années plus tard, au retour d’un voyage à Constantinople, le navire de saint Capiton échoua à l’embouchure du Dniepr à la suite d’une tempête, et que le saint fut noyé par les païens de l’endroit, le 22 décembre .
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire des saints martyrs, ton 5
Seigneur, tu nous as donné comme invincible rempart / les miracles de tes saints Martyrs: / par leurs prières, ô Christ notre Dieu, / ruine les complots des païens, / affermis le règne de la foi, / dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes.
Kondakion des saints martyrs, ton 2
Voici venu le jour lumineux des Pasteurs / ayant éclairé la Chersonèse par leur épiscopat; / par des hymnes célébrons leur sainte festivité, / puisqu’ils ont souffert, pour les ouailles du Christ, leur passion. / Pontifes et Martyrs, priez le Pasteur suprême / de nous mettre à sa droite, parmi les brebis, / afin que nous puissions vous chanter: / Réjouissez-vous, qui pour le Christ avez versé votre sang.
LECTURES DE L’ANCIEN TESTAMENT
Isaïe XI, 10 – XII, 2
Et en ce jour apparaîtra la racine de Jessé et Celui qui s’élèvera pour régner sur les nations, et les nations espéreront en Lui, et son repos fera sa gloire. Et en ce jour le Seigneur montrera encore sa main, et il montrera son zèle pour les restes de son peuple, échappés aux Assyriens, à l’Égypte, à Babylone, aux Éthiopiens, aux Élamites, aux peuples du Levant et aux Arabes. Et il élèvera son étendard sur les nations, et il rassemblera les égarés d’Israël, les dispersés de Juda, et il les réunira des quatre ailes de la terre. Et la jalousie d’Éphraïm sera détruite, et les ennemis de Juda périront; Éphraïm ne portera plus envie à Juda, et Juda n’affligera plus Éphraïm. Ils voleront sur les eaux dans les barques des Philistins ; ils se feront une proie des peuples de la mer, de ceux de l’Orient et de l’Idumée, et d’abord ils mettront la main sur Moab; mais les fils d’Ammon seront les premiers soumis. Et le Seigneur désolera la mer d’Égypte, et au milieu d’une violente tempête Il fera tomber son bras sur le fleuve, et Il en frappera les sept bouches, de sorte qu’on les traversera avec des sandales. Et ce sera un passage pour mon peuple resté en Égypte y et il arrivera à Israël comme au temps où il sortit de la terre d’Égypte. En ce jour-là, Israël, tu diras: je Te bénis Seigneur parce que Tu as été irrité contre moi; puis Tu as détourné Ta colère et Tu as eu pitié de moi. Voici mon Dieu et mon Sauveur; je mettrai en lui ma confiance et je serai sans crainte; parce que le Seigneur est ma gloire, Il est ma louange, Il est mon salut.
Genèse VII, 11 – VIII, 3
L’an six cent de la vie de Noé, le vingt-septième jour de la seconde lune, toutes les sources de l’abîme jaillirent et les cataractes du ciel furent rompues. La pluie tomba sur la terre quarante jours et quarante nuits. En ces jours-là, Noé, Sem, Cham, Japhet, fils de Noé, la femme de Noé et les trois femmes de ses fils, étaient entrés dans l’arche. Et toutes les bêtes fauves, par espèces ; tous les bestiaux, par espèces ; tous les reptiles se traînant à terre, par espèces ; tous les oiseaux ailés, par espèces ; Étaient entrés auprès de Noé, dans l’arche, par deux couples, mâles et femelles, de toute chair en laquelle était souffle de vie. Tous les mâles et femelles de toute chair étaient donc entrés dans l’arche, selon ce que le Seigneur avait prescrit à Noé, et le Seigneur Dieu avait fermé l’arche en dehors. Et le déluge fut sur toute la terre quarante jours et quarante nuits ; l’eau se gonfla, et emporta l’arche qui s’éleva bien au-dessus de la terre. Et l’eau dominait ; elle montait, montait toujours sur la terre, et l’arche était portée sur la surface de l’eau. Et l’eau dominait beaucoup, beaucoup sur la terre ; et elle couvrait toutes les hautes montagnes qui étaient sous le ciel. L’eau s’éleva à quinze coudées au-dessus de leur sommet. Alors mourut toute chair se mouvant sur la terre, oiseaux et bestiaux, bêtes fauves et reptiles se traînant à terre, et tout homme. Tout ce qui avait souffle de vie, et tout ce qui vivait sur la terre ferme mourut. L’eau effaça tout ce qui se mouvait sur la face de la terre, depuis l’homme jusqu’aux bestiaux, tous les reptiles, et les oiseaux du ciel. Ils furent tous effacés de la terre. Noé seul resta, et ceux qui étaient dans l’arche avec lui. L’eau se maintint au-dessus de la terre cent cinquante jours. Puis, Dieu se souvint de Noé, et de toutes les bêtes fauves, et de tous les bestiaux, et de tous les oiseaux, et de tous les reptiles qui étaient avec lui dans l’arche. Il fit souffler un vent sur la terre, et l’eau céda. Les sources de l’abîme furent fermées, ainsi que les cataractes du ciel, et la pluie du ciel cessa. L’eau qui fuyait sur la terre s’affaissa, et diminua après cent cinquante jours.
Proverbes X, 1-22
Le fils sage réjouit son père ; le fils insensé est le chagrin de sa mère. Les trésors ne serviront de rien aux pervers ; mais l’équité délivrera de la mort. Le Seigneur ne laissera pas mourir de faim l’âme du juste ; mais Il détruira la vie des impies. L’indigence abaisse l’homme ; mais des mains fortes enrichissent. Le fils bien enseigné sera sage, et il se fera servir par l’insensé. Le fils prudent n’a point à souffrir de la grande chaleur ; mais le fils pervers est un épi consumé par le vent pendant la moisson. La bénédiction du Seigneur est sur la tête du juste ; mais des deuils imprévus couvrent la tête des impies. La mémoire des justes a la louange pour elle ; mais le nom des impies s’éteint. Le sage recueille les commandements en son cœur ; mais l’homme aux lèvres indiscrètes prend des détours et trébuche. Celui qui marche en sa simplicité, marche avec confiance ; celui qui se détourne dans ses voies sera découvert. Celui qui approuve d’un regard rusé prépare toute sorte de chagrins aux hommes ; mais celui qui réprimande avec franchise est un pacificateur. Il y a une source de vie dans la main du juste ; mais la perdition est cachée dans la bouche des impies. La haine suscite la discorde ; l’amitié protège tous ceux qui n’aiment point les querelles. Celui dont les lèvres professent la sagesse frappe d’une verge l’homme privé de sens. Les sages cachent leur science ; mais la bouche du téméraire le conduit à la confusion. La fortune des riches est leur forteresse, et la pauvreté est pour les impies le brisement du cœur. Les œuvres des justes donnent la vie ; mais les fruits des impies sont autant de péchés. L’instruction garde droites les voies de la vie ; mais l’instruction superficielle égare. Les lèvres justes couvrent la haine ; mais ceux qui se répandent en injures sont des plus insensés. Par la multitude des paroles, tu n’éviteras pas le péché ; par la discrétion des lèvres, tu seras sage. La langue du juste est de l’argent pur ; mais le cœur de l’impie est sans valeur. Les lèvres des justes savent des vérités sublimes ; les insensés meurent dans l’indigence. La bénédiction du Seigneur est sur la tête du juste ; elle l’enrichit, et il ne s’y joindra aucune tristesse de cœur.