31 août

Déposition de la précieuse ceinture de la Très Sainte Mère de Dieu et toujours vierge Marie en l’église de Chalkoprateia à Constantinople (395-408) ; saint Cyprien, évêque de Carthage, martyr (258) ; saint Gennade, patriarche de Constantinople (471) ; saint Optât, évêque d’Auxerre (532) ; saint Ay (593) ; saint Ebrégésile, évêque de Meaux (VIIème s.) ; saint Gildard (VIIIème s.) ; nouveaux martyrs de Russie : Alexandre Lioubimov, prêtre et Vladimir Dvinsky, diacre (1918) ; Michel Kosouchine et Miron Rjepik, prêtres (1937) ; Démètre Smirnov, prêtre (1938) ; synaxe des nouveaux martyrs de Jasenovac (1941-1944).

DÉPOSITION DE LA CEINTURE DE LA TRÈS SAINTE MÈRE DE DIEU[1]

31 août

Déposition de la précieuse ceinture de la Très Sainte Mère de Dieu et toujours vierge Marie en l’église de Chalkoprateia à Constantinople (395-408)

D’après une ancienne tradition ecclésiastique, au moment de quitter ce monde pour rejoindre son Fils et son Dieu, la Très Sainte Mère de Dieu légua ses deux robes à deux pauvres femmes juives qui l’avaient servie. Ces dernières gardèrent précieusement ces reliques, qui furent transmises de génération en génération jusqu’à ce que Galbios et Candide s’emparent de l’une d’elles, au moyen d’une pieuse ruse, sous le règne de Léon Ier, et la déposent dans l’église des Blachernes. La Ceinture de la Mère de Dieu, qui s’était retrouvée, on ne sait comment, dans l’évêché de Zèla, proche d’Amasée dans le Pont, fut transférée à Constantinople sous le règne de Justinien (vers 530), et déposée dans l’église des Chalkoprateia, qui était située non loin de Sainte-Sophie, à l’ouest, dans le quartier des chaudronniers. On y célébrait en ce jour la dédicace de l’église et les deux insignes reliques qu’elle contenait : la sainte Ceinture et les langes de notre Seigneur. De longues années après (vers 888), l’épouse de l’empereur Léon VI le Sage, Zoé, se trouvant gravement malade sous l’instigation d’un esprit malin, fut avertie au cours d’une révélation qu’elle obtiendrait sa guérison par l’imposition de la Ceinture de la Mère de Dieu. L’empereur fit aussitôt briser les scellés de la châsse (soros) qui contenait la relique, et il découvrit avec admiration la sainte Ceinture, aussi neuve et éclatante que si elle avait été tissée la veille. On trouva à côté un document indiquant exactement la date où elle avait été apportée à Constantinople, et comment l’empereur lui-même l’avait déposée dans la châsse qu’il avait scellée de ses propres mains. L’empereur Léon baisa la relique avec vénération et la remit au patriarche. Et dès que le prélat eut déployé la Ceinture sur la tête de l’impératrice, celle-ci fut délivrée de sa maladie. Tous rendirent gloire au Christ Sauveur et à sa Très-Sainte Mère, et la sainte relique fut replacée dans la châsse, après que l’impératrice reconnaissante l’eut rehaussée de fils d’or. On raconte que le tsar de Bulgarie Jean Asen (1187-1196), ayant vaincu l’empereur Isaac II Ange (1190), s’empara de la croix dans laquelle se trouvait un fragment de la sainte Ceinture, et qu’un prêtre avait jetée dans le fleuve pour qu’elle échappe à la profanation. Reprise par les Serbes, la sainte relique fut ensuite offerte par le saint prince Lazare († 1389) [15 juin] au monastère athonite de Vatopédi, où elle se trouve encore vénérée aujourd’hui, dégageant un suave parfum et accomplissant quantité de miracles. Cette Ceinture, qui a serré les chastes entrailles qui portaient le Créateur et qui a été humectée des gouttes du lait dont fut nourri Celui qui est la Vie du monde, demeure pour tous les croyants un gage de salut. Elle les incite à ceindre tous les mouvements de la chair et à imiter la chasteté d’âme et de corps de la Très-Sainte Vierge et Mère, afin d’être jugés dignes de porter, à leur tour en leur cœur, le Christ qui ne cesse de se faire pour nous « petit enfant ».

[1] Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras.

TROPAIRE ET KONDAKION DU JOUR

Tropaire de la déposition de la ceinture de la Très Sainte Mère de Dieu, ton 8

Mère de Dieu toujours-vierge, protection des mortels, à ta ville tu donnas comme une enceinte fortifiée la Robe et la Ceinture de ton corps immaculé échappant à la corruption en vertu de ton enfantement virginal, car en toi la nature et le temps sont renouvelés; c’est pourquoi nous te prions de pacifier notre vie et d’accorder à nos âmes la grande miséricorde.


Kondakion de la déposition de la ceinture de la Très Sainte Mère de Dieu, ton 8

La précieuse Ceinture qui jadis entoura ton sein porteur de notre Dieu pour tes fidèles est un invincible trophée, un trésor inépuisable de bienfaits, Mère de Dieu demeurée vierge en enfantant.

ÉPITRE DU JOUR

Rom. XV, 30-33

Je vous exhorte, frères, par notre Seigneur Jésus Christ et par l’amour de l’Esprit, à combattre avec moi, en adressant à Dieu des prières en ma faveur, afin que je sois délivré des incrédules de la Judée, et que les dons que je porte à Jérusalem soient agréés des saints, en sorte que j’arrive chez vous avec joie, si c’est la volonté de Dieu, et que je jouisse au milieu de vous de quelque repos. Que le Dieu de paix soit avec vous tous ! Amen !

Hébr. IX, 1-7 (Très sainte Mère de Dieu)

Frères, la première alliance avait ses ordonnances relatives au culte, et son sanctuaire terrestre. Il s’agissait d’une tente. Dans la partie antérieure, appelée le Saint, étaient le chandelier, la table, et les pains de proposition. Derrière le second voile se trouvait la partie du tabernacle appelée le Saint des Saints, renfermant l’autel d’or pour les parfums, et l’arche de l’alliance, entièrement recouverte d’or. Il y avait dans l’arche un vase d’or contenant la manne, le rameau d’Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l’alliance. Au-dessus de l’arche étaient les chérubins de gloire, couvrant de leur ombre le propitiatoire. Ce n’est pas le moment de parler en détail là-dessus. Or, ces choses étant ainsi disposées, les prêtres qui font le service entrent en tout temps dans la première partie du tabernacle ; et dans la seconde le grand prêtre seul entre une fois par an, non sans y porter du sang qu’il offre pour lui-même et pour les péchés du peuple.

ÉVANGILE DU JOUR

Matth. XVII, 24 – XVIII, 4

Lorsqu’ils arrivèrent à Capernaüm, ceux qui percevaient les deux drachmes s’adressèrent à Pierre, et lui dirent: Votre maître ne paie-t-il pas les deux drachmes? Oui, dit-il. Et quand il fut entré dans la maison, Jésus le prévint, et dit: Que t’en semble, Simon? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils des tributs ou des impôts? De leurs fils, ou des étrangers? Il lui dit: Des étrangers. Et Jésus lui répondit: Les fils en sont donc exempts. Mais, pour ne pas les scandaliser, va à la mer, jette l’hameçon, et tire le premier poisson qui viendra; ouvre-lui la bouche, et tu trouveras un statère. Prends-le, et donne-le-leur pour moi et pour toi. En ce moment, les disciples s’approchèrent de Jésus, et dirent: Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux? Jésus, ayant appelé un petit enfant, le plaça au milieu d’eux, et dit: Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. C’est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux.

Lc. X, 38-42 ; XI, 27-28 (Très sainte Mère de Dieu)

Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur, nommée Marie, qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe, occupée à divers soins domestiques, survint et dit: Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir? Dis-lui donc de m’aider. Le Seigneur lui répondit: Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit: Heureux le sein qui t’a porté! Heureuses les mamelles qui t’ont allaité! Et il répondit: Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent!

À propos de l'auteur

Photo of author

Jivko Panev

Jivko Panev, cofondateur et journaliste sur Orthodoxie.com. Producteur de l'émission 'Orthodoxie' sur France 2 et journaliste.
Lire tous les articles par Jivko Panev

Articles populaires

Recension: Hiéromoine Grégoire du Mont-Athos, «La foi, la liturgie et la vie de l’Église orthodoxe. Une esquisse de catéchisme orthodoxe»

Ce catéchisme est particulièrement bienvenu pour les parents en attente, pour leurs enfants d’un catéchisme orthodoxe fiable, mais aussi pour ...

Jean-Claude Larchet, « « En suivant les Pères… ». La vie et l’œuvre du père Georges Florovsky »

Vient de paraître: Jean-Claude Larchet, « “En suivant les Pères… ”. La vie et l’œuvre du Père Georges Florovsky », ...

26 janvier (ancien calendrier) / 8 février (nouveau)

Translation des reliques de S. Jean Chrysostome (avancé) Saint Xénophon, son épouse, sainte Marie, et leurs fils Arcade et Jean ...

8 février

Après-fête de la sainte rencontre de notre Seigneur ;  saint et grand martyr Théodore le Stratilate (319) ; saint prophète ...

L’Église orthodoxe d’Estonie du Patriarcat de Moscou rejette la proposition de fusion avec l’Église apostolique du Patriarcat de Constantinople

Dans une interview accordée au portail web Delfi le 5 février 2025, Mgr Daniel, évêque de Tartu et vicaire du ...

Première rencontre catéchétique à la paroisse Saint-Nicolas de Boulogne-Billancourt

La paroisse orthodoxe Saint-Nicolas vous invite à sa première séance de catéchèse, qui se tiendra ce dimanche 9 février après ...

RCF Bordeaux : « Chrétien dans une société plurielle, Mgr Georges Khodr »

« Chrétien dans une société plurielle » tel est le titre de l’ouvrage du métropolite Georges Khodr que le père ...

Les femmes dans l’entourage de Jésus

Dans nos articles précédents consacrés aux disciples de Jésus, nous avons étudié les Douze apôtres et les Soixante-dix disciples. Aujourd’hui, ...

RCF Hérault : « Sainte Rencontre de notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus Christ »

L’émission « Actualités des Églises orthodoxes » du 5 février présentée par Tatiana Sleptsova, est consacrée à la fête de la Sainte Rencontre de notre ...

Rencontre entre le patriarche Cyrille et l’ambassadeur d’Israël en Russie

Le 6 février 2025, le patriarche Cyrille de Moscou et de toutes les Russies a reçu à la résidence patriarcale ...

7 février

Jour de jeûne Après-fête de la sainte rencontre de notre Seigneur ; Saint Parthénios, évêque de Lampsaque (IVème s.) ; saint ...

25 janvier (ancien calendrier)/7 février (nouveau)

Jour de jeûneSaint Grégoire le Théologien, archevêque de Constantinople (389) ; sainte Félicité et ses sept fils : Janvier, Félix, ...

Jean-Claude Larchet : « La prière de Jésus selon les moines du Mont Athos. Quels enseignements pour les laïcs vivant dans le monde ? » 

Le mardi 4 février Jean-Claude Larchet, dans le cadre des Rencontres de Saint-Stéphane, a abordé le thème « La prière de ...

Vidéo de la conférence du patriarche Bartholomée à Strasbourg

Le 27 janvier dernier, le patriarche Bartholomée en visite officiel en Alsace, a donné une conférence aux responsables chrétiens d’Alsace ...

« Orthodoxie et médias » : « Éthique et déontologie dans les médias chrétiens »

La nouvelle séance de la formation « Orthodoxie et médias » de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge » aura lieu mardi 11 février ...

24 janvier (ancien calendrier) / 6 février (nouveau)

Sainte Xénia de Rome (Vème s.) ; saint Babylas d’Antioche et ses disciples saints Timothée et Agapios, martyrs en Sicile ...

6 février

Après-fête de la sainte rencontre de notre Seigneur ; Saint Bucole, évêque de Smyrne (vers 100) ; saint Antolien, martyr en ...

Le métropolite Antoine : l’éthique familiale s’éloigne de plus en plus du dialogue avec les catholiques

Le président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou note que les valeurs morales traditionnelles étaient l’un ...