« Chers frères et sœurs,
En ces jours, l’affliction et l’émotion emplissent nos cœurs. Le conflit en terre ukrainienne n’a pas commencé hier, mais on avait jusque récemment l’espoir qu’il serait réglé de façon positive. Ceux qui s’affrontent aujourd’hui sur le champ de bataille sont souvent apparentés par le sang, la foi et l’esprit. Desdeux côtés meurent des soldats, des civils souffrent.
Nous, qui nous ressentons comme une seule famille avec les Russes et les Ukrainiens, partageons la douleur de nos frères et sœurs. Aujourd’hui, les paroles de l’apôtre Paul : « « Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix » (I Cor. XIV,33) sont particulièrement importantes. C’est seulement dans la réconciliation et la cessation la plus rapide des combats que l’on peut trouver l’issue du conflit qui a surgi.
Tout comme dans une famille habituelle, il y a des moments d’épreuves, de même dans les relations des peuples frères surgissent des controverses, des conflits, qu’il est très difficile, parfois, de résoudre. Or, l’ennemi du genre humain se réjouit particulièrement lorsque le frère se dresse contre son frère. L’Église orthodoxe biélorusse appelle à venir l’un au-devant de l’autre. Rappelons-nous des fonts baptismaux uniques, de notre héritage spirituel commun, de nos saints.
En ces jours, il est absolument essentiel de se tourner vers les paroles de la prière de saint Silouane du Mont Athos : « Seigneur, accorde la paix à Ton peuple. Donne à tous les peuples de comprendre Ton amour et la douceur de l’Esprit Saint, afin que les hommes oublient les chagrins de la terre, qu’ils laissent tout ce qui est mauvais et s’attachent à Toi par l’amour, et qu’ils vivent désormais dans la paix, en faisant Ta volonté pour Ta gloire ». J’appelle tous les fidèles enfants de notre Église à prier avec ferveur pour le la paix revienne sur la Terre ukrainienne et que les peuples frères trouvent la voie de la réconciliation et du pardon mutuel.
+ Benjamin, métropolite de Minsk et de Zaslavl, Exarque patriarcal de toute la Biélorussie ».