Le 24 mars 2023, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a publié un rapport sur la situation des droits de l’homme en Ukraine pour la période allant du 1er août 2022 au 31 janvier 2023, dont l’une des sections sur la liberté de religion (pages 31-32) fait référence à la discrimination contre l’Église orthodoxe ukrainienne (sous l’omophore du métropolite Onuphre).
Il se réfère en particulier aux projets de loi n° 8221, n° 8262 et n° 8371, qui sont discriminatoires à l’égard de l’l’Église orthodoxe ukrainienne, ainsi qu’à la préoccupation soulevée par l’application de soi-disant « mesures de sécurité » par le Service de sécurité d’Ukraine (SBU) à l’encontre de l’Église orthodoxe ukrainienne.
« Le SBU a effectué des perquisitions (dont certaines ont été qualifiées de « mesures de sécurité ») dans plusieurs monastères, bureaux, établissements d’enseignement et autres propriétés de l’Église orthodoxe ukrainienne dans les régions de Kyiv, Rivne, Zhytomyr, Ivano-Frankivsk, Chernivtsi, Dnipro, Khmelnytsky, Cherkasy, Volyn, Kherson, Ternopil, Poltava et Zakarpattia », indique le rapport.
Il est noté que « certains membres du clergé de l’Église orthodoxe ukrainienne ont été interrogés au détecteur de mensonges et qu’au moins trois soupçons ont été formulés à leur encontre, notamment pour « violation de l’égalité des citoyens sur la base de la nationalité, de la religion, atteinte à l’intégrité territoriale et à l’inviolabilité de l’Ukraine », ainsi que pour « négation de l’agression militaire de la Fédération de Russie contre l’Ukraine ». Au moins deux suspects sont assignés à résidence vingt-quatre heures sur vingt-quatre ».
« Le HCDH craint que les mesures prises par l’État à l’encontre de l’UOC ne soient discriminatoires. Le HCDH rappelle également la nécessité de veiller à ce que toutes les personnes faisant l’objet de poursuites pénales jouissent de l’ensemble des droits à un procès équitable », indique le document.