Q. Pourquoi un colloque sur la présence orthodoxe en France ? Quel intérêt ?
A l’occasion du centenaire de l’Archevêché de tradition russe en Europe occidentale, il nous a semblé important de revisiter la question un peu lancinante de l’unification de la communauté plurielle des orthodoxes en France. D’abord parce que cela a toujours été le souci de l’Archevêché que de travailler à l’unité interorthodoxe. Je rappelle l’appel vibrant, lancé à Paris en 1949, du métropolite Vladimir, successeur du métropolite Euloge à la tête de l’Archevêché : « Unissons-nous tous dans une seule Église dans les pays où Dieu nous a conduit, nous et nos frères orthodoxes. Faisons tous nos efforts pour édifier une Église orthodoxe unifiée en Europe occidentale. » D’autre part, parce que l’Institut Saint-Serge, tant par ses travaux ecclésiologiques (Boulgakov, Afanassieff, Schmemann et autres), par son rayonnement (il a formé des centaines de serviteurs de l’Église, des évêques et même un patriarche) que par sa vocation, doit demeurer une aiguillon, une conscience pour notre Église en Europe occidentale, qui est organisée en juridictions parallèles sur des critères culturels et ethniques. C’est un contre-témoignage et une négation implicite des principes mêmes de l’Église apostolique : « En Christ, il n’y a plus ni juifs, ni Grecs […] car vous êtes tous un dans le Christ Jésus » (Gal 3,28). Il en va de la crédibilité même de l’Église.
Depuis plus de 70 ans, une bonne part des fidèles de l’Archevêché et des enseignants de Saint-Serge n’ont plus une conscience de « diaspora ». En même temps les réalités géo-historiques de l’époque post-soviétique nous ont rejoints et ont relancé depuis trente ans des diasporas orthodoxes plurielles, certaines très dynamiques comme la diaspora orthodoxe roumaine. C’est un bien, car ce facteur a vraiment enrichi notre vie ecclésiale, mais il a reporté aussi le règlement de la question de l’unification canonique vers des Églises-mères dispersées, parfois divisées. C’est à tout cela que nous proposons de réfléchir avec 16 universitaires, théologiens ou acteurs du terrain pastoral.
Q. Comment le colloque est-il organisé ?
Il est organisé sur 2 jours, les 3 et 4 décembre et structuré en trois parties : 1/ Un historique des modes d’organisation de quelques communautés orthodoxes implantées en France, avec un focus sur l’Eglise russe en France, la plus ancienne et créative à bien des égards ; 2/ La réflexion ecclésiologique sur la situation de l’Église orthodoxe en France : un archipel de communautés ethniques ou une Église locale une et diverse ?; 3/ Quelques approches de thèmes importants de la vie ecclésiale en Occident comme la question des langues liturgiques. Le colloque se conclura par une table ronde avec des témoins actifs de l’orthodoxie en France.
Q. Peut-on suivre le colloque en distanciel ?
Compte tenu de la situation sanitaire qui se dégrade et du nombre de places limité sur la colline Saint-Serge pour respecter les contraintes sanitaires, nous avons prévu la possibilité de suivre le colloque de manière partielle ou intégrale par vidéoconférence Zoom. En ce cas, l’inscription préalable est obligatoire et très facile à effectuer sur le site de l’Institut.
Le PROGRAMME du colloque est consultable en cliquant ICI.
Pour s’inscrire rendez-vous sur le lien d’inscription en cliquant ICI.