4ème dimanche de Pâques, du Paralytique
Saint Mocius (ou Mucius), prêtre, martyr à Constantinople (vers 295) ; saint Udaut, apôtre des Huns, martyr (452) ; saint Mamert, évêque de Vienne (477) ; saint Possesseur, évêque de Verdun (vers 486) ; saint Gengoux, martyr à Availon (760) saints Cyrille et Méthode, égaux aux apôtres, apôtres des Slaves (IXème s.) ; saint Sophrone, reclus des Grottes de Kiev (XIIIème s.) ; saint Nicodème, archevêque de Serbie (1325) ; saint Joseph, métropolite d’Astrakan, martyr (1671) ; saints néomartyrs de Russie : Michel (Biélorossov), prêtre (1920), Alexandre, archevêque de Kharkov (1940).
SAINT MOCIUS DE CONSTANTINOPLE
Né à Amphipolis (Macédoine), au sein d’une noble famille originaire de Rome, saint Mocius fut ordonné prêtre et, pendant de longues années, il montra un zèle ardent pour prêcher l’Évangile et exhorter ses concitoyens à renoncer au culte des idoles. La dix-neuvième année du règne de Dioclétien (303), des païens dénoncèrent Mocius au proconsul Laodicios, qui venait d’arriver en ville pour prendre part aux festivités en l’honneur de Dionysos (Bacchus). Traduit devant le tribunal, le soldat du Christ, radieux et plein d’assurance, répondit avec fermeté au magistrat, que pour lui il n’existait pas d’autre vie que le Christ, et c’est pourquoi il s’efforçait de tirer les autres hommes des ténèbres pour les amener à la lumière de la Vérité. Irrité par cette audace, Laodicios le fit étendre sur un chevalet et déchirer jusqu’aux os à coups de fouet. Mais le martyr puisa de nouvelles forces dans ce supplice, et c’est avec une audace redoublée qu’il confessa de nouveau sa foi devant le tribunal. Le proconsul fit alors allumer une grande fournaise, attisée par des branchages et de l’étoupe, pour lui inspirer de la terreur. Mocius feignit de se rendre et accepta d’être conduit au temple de Dionysos. Mais dès qu’il y entra, en s’armant du signe de la Croix et en invoquant le Nom du Christ tout-puissant, l’idole sans vie s’écroula dans un grand fracas. Jeté aussitôt dans la fournaise, le saint martyr apparut invulnérable au milieu des flammes, en compagnie de trois personnages, dont l’un avait le visage plus brillant que le soleil, et le feu, se répandant à l’extérieur, dévora le proconsul et neuf prêtres de Dionysos. Mocius fut alors jeté en prison, sur ordre du prince Thalassios. Vingt-six jours après, le remplaçant de Laodicios, nommé Maximin, arriva à Amphipolis. Après s’être informé sur les événements, il fit comparaître Mocius, qui refusa de se soumettre et proclama de plus belle la victoire du Christ sur les idoles, déclarant préférer mille morts plutôt que de se montrer ingrat envers Dieu. Maximin ordonna de l’attacher à deux roues, de sorte qu’en tournant elles mettent son corps en pièces. Alors que son sang se répandait abondamment à terre, le saint élevait une hymne d’action de grâces à Dieu. Soudain, les roues se démantelèrent et le martyr réapparut au tribunal, ensanglanté mais indemne.
Trois jours plus tard, il fut jeté aux fauves dans l’amphithéâtre. Mais ceux-ci vinrent lécher tendrement les plaies du saint, aussi la foule admirative cria-t-elle de relâcher le soldat du Christ. Obligé de se rendre à la volonté populaire, Maximin envoya Mocius à Périnthe (Thrace), où, après huit jours d’internement, le préfet Philippisios donna l’ordre de le transférer à Byzance. Traduit devant le tribunal local de cette cité, alors de peu d’importance, saint Mocius accueillit la sentence de mort avec une nouvelle prière d’action de grâces. Il demanda à Dieu de pardonner à ce peuple qui agissait par ignorance, et pria pour qu’il soit amené à la connaissance de la Vérité. Lorsque sa tête tomba sous le glaive, une voix céleste se fit entendre, qui saluait l’entrée de ce vaillant guerrier dans le chœur des saints. Des évêques qui se trouvaient là ensevelirent son corps à quelque distance de la ville. On y érigea plus tard une grande église dédiée à saint Mocius, qui devint une des plus célèbres de la capitale, et à laquelle fut adjoint un monastère .
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche du 3ème ton
Que les cieux soient dans l’allégresse, que la terre se réjouisse, car le Seigneur a déployé la force de Son bras. Par Sa mort, Il a vaincu la mort ! Devenu le Premier-né d’entre les morts, du sein de l’enfer, Il nous a rachetés, accordant au monde la grande miséricorde.
Kondakion du paralytique, ton 3
Par Ta divine sollicitude, Seigneur, relève mon âme cruellement paralysée par toutes sortes de péchés et d’actions insensées, de même que jadis Tu as relevé le paralytique, afin que sauvé, je Te clame : ô Christ miséricordieux, gloire à Ta Puissance.
Kondakion de Pâques, ton 8
Bien que tu sois descendu, ô Immortel, dans le Tombeau, Tu as cependant détruit la puissance de l’enfer et Tu es ressuscité en vainqueur, ô Christ Dieu. Aux femmes myrophores Tu as annoncé : Réjouissez-vous, et à Tes apôtres Tu as donné la paix, Toi qui accordes à ceux qui sont tombés la Résurrection.
ÉPITRE DU JOUR
Actes IX, 32-42
En ces jours-là, comme Pierre visitait tous les saints, il descendit aussi chez ceux qui demeuraient à Lydda. Il y trouva un homme nommé Énée, couché sur un grabat depuis huit ans, et paralytique. Pierre lui dit : « Énée, Jésus Christ te guérit. Lève-toi, et arrange ton grabat ». Et aussitôt il se leva. Tous les habitants de Lydda et de la plaine du Saron, ayant vu cela, se convertirent au Seigneur. Il y avait à Joppé, parmi les disciples, une femme nommée Tabitha, ce qui se traduit par Dorcas : elle faisait beaucoup de bonnes œuvres et d’aumônes. Or, en ce temps-là, elle tomba malade et mourut. Après l’avoir lavée, on la déposa dans une chambre haute. Comme Lydda est près de Joppé, les disciples, ayant appris que Pierre s’y trouvait, envoyèrent deux hommes vers lui, pour le prier de venir chez eux sans tarder. Pierre se leva, et partit avec ces hommes. Lorsqu’il fut arrivé, on le conduisit dans la chambre haute. Toutes les veuves l’entourèrent en pleurant, et lui montrèrent les tuniques et les vêtements que faisait Dorcas pendant qu’elle était avec elles. Pierre fit sortir tout le monde, se mit à genoux, et pria ; puis, se tournant vers le corps, il dit : « Tabitha, lève-toi ! » Elle ouvrit les yeux, et ayant vu Pierre, elle s’assit. Il lui donna la main, et la fit lever. Il appela ensuite les saints et les veuves, et la leur présenta vivante. Cela fut connu de tout Joppé, et beaucoup crurent au Seigneur.
Hb VII, 26-VIII,2 (Ss Cyrille et Méthode)
Frères, il nous convenait, en effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, qui n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, -car ceci, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même. En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse ; mais la parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l’éternité. Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme.
ÉVANGILE DU JOUR
Jn VI, 1-15
En ce temps-là, à l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des brebis, il y a une piscine qui s’appelle en hébreu Bethzatha, et qui a cinq portiques. Sous ces portiques étaient couchés en grand nombre des malades, des aveugles, des boiteux, des paralytiques, qui attendaient le mouvement de l’eau ; car un ange descendait de temps en temps dans la piscine, et agitait l’eau, et celui qui y descendait le premier après que l’eau avait été agitée était guéri, quelle que fût sa maladie. Il y avait là un homme malade depuis trente-huit ans. Jésus, l’ayant vu couché, et sachant qu’il était malade depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine quand l’eau est agitée, et, pendant que j’y vais, un autre descend avant moi ». « Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton grabat, et marche ». Aussitôt cet homme fut guéri ; il prit son grabat, et marcha. C’était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à celui qui avait été guéri : « C’est le sabbat ; il ne t’est pas permis de porter ton grabat. » Il leur répondit : « Celui qui m’a guéri m’a dit : Prends ton grabat, et marche ». Ils lui demandèrent : « Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton grabat, et marche ? » Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était, car Jésus avait disparu de la foule qui était en ce lieu. Plus tard, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : « Voici, tu as été guéri ; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire. » Cet homme s’en alla, et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri.
Matth V,14-19 (Ss Cyrille et Méthode)
En ce temps-là, Jésus déclara : « Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ; et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. »