Dimanche après la Théophanie
Sainte martyre Tatienne et ses compagnons, martyrs à Rome (226–235) ; saint Merce, martyr en Afrique (vers 305) ; saint martyr Pierre d’Abessala (310) sainte Eupraxie de Tabenne (393) ; sainte Césarie, abbesse en Arles (540) ; saint Ferjus, évêque de Grenoble (v. 659) ; saint Martinien du Lac Blanc (1483).
LA SAINTE MARTYRE TATIENNE
Sainte Tatienne était fille d’un riche et illustre romain, qui occupa trois fois la charge de consul. Devenue diaconesse de l’Église de Rome, elle fut dénoncée comme chrétienne sous le règne d’Alexandre Sévère (222-235). Comparaissant devant le souverain, elle confessa bravement le Nom du Christ et, lorsqu’on la conduisit dans le temple, elle renversa à terre les vaines idoles par le seul pouvoir de sa prière. Les soldats se précipitèrent alors sur elle avec fureur, la frappèrent au visage, lui déchirèrent les joues avec des crochets de fer. Puis, après l’avoir suspendue à une potence, ils lui labourèrent le corps avec des ongles et des peignes de fer, l’outragèrent en lui tondant la chevelure et la jetèrent dans une fournaise ardente. Comme elle restait indemne, ils la livrèrent aux fauves qui n’osèrent pas l’approcher. Finalement, on lui offrit le trophée de la victoire en lui tranchant la tête.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche, ton 4
Les saintes femmes, disciples du Seigneur, ayant appris de l’Ange la radieuse nouvelle de la Résurrection, rejetèrent la condamnation des premiers parents, et, pleines de fierté, dirent aux Apôtres : « La mort a été dépouillée, le Christ est ressuscité, donnant au monde la grande miséricorde ! »
Tropaire de la Théophanie, ton 1
Lors de Ton baptême dans le Jourdain, Seigneur, fut manifestée l’adoration due à la Trinité : car la voix du Père Te rendit témoignage en Te donnant le nom de Fils bien-aimé, et l’Esprit, sous la forme d’une colombe, confirmait l’irréfragable vérité de cette parole. Christ Dieu qui es apparu et qui as illuminé le monde, gloire à Toi !
Tropaire de la sainte martyre Tatienne, ton 4
Ta brebis, ô Jésus, s’écrie de toute la force de sa voix : c’est toi que j’aime, divin Époux, c’est toi que je cherche en luttant ; avec toi crucifiée, en ton baptême je suis ensevelie ; pour toi je souffre, afin de régner avec toi ; pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi ; reçois comme victime sans défaut celle qui par amour s’immole pour toi. Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.
Kondakion du dimanche, 4ème ton
Mon Sauveur et mon Rédempteur, au sortir du Tombeau, a libéré les humains de leurs chaînes et a fracassé les portes de l’enfer ; en Maître, Il est ressuscité le troisième jour.
Kondakion de la sainte martyre Tatienne, ton 4
En tes luttes brillamment tu resplendis, victorieuse martyre, toute couverte de ton sang et comme charmante colombe tu gagnas le ciel à tire-d’aile ; Tatienne, intercède sans cesse pour les fidèles qui te glorifient.
Kondakion de la Théophanie, ton 4
Tu es apparu au monde en ce jour, Seigneur, et Ta lumière s’est manifestée à nous qui, Te connaissant, Te chantons : Tu es venu, Tu es apparu, Lumière inaccessible.
ÉPÎTRE DU JOUR
Ep IV, 7-13
Frères, à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. C’est pourquoi il est dit : « Étant monté en haut, il a emmené des captifs, Et il a fait des dons aux hommes. » Or, que signifie : « Il est monté », sinon qu’il est aussi descendu dans les régions inférieures de la terre ? Celui qui est descendu, c’est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses. Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme parfait, à la mesure de la plénitude du Christ.
II Cor. VI, 1-10 (Ste Tatienne)
Puisque nous travaillons avec Dieu, nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain. Car il dit: Au temps favorable je t’ai exaucé, Au jour du salut je t’ai secouru. Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. Nous ne donnons aucun sujet de scandale en quoi que ce soit, afin que le ministère ne soit pas un objet de blâme. Mais nous nous rendons à tous égards recommandables, comme serviteurs de Dieu, par beaucoup de patience dans les tribulations, dans les calamités, dans les détresses, sous les coups, dans les prisons, dans les troubles, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes; par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la bonté, par un esprit saint, par une charité sincère, par la parole de vérité, par la puissance de Dieu, par les armes offensives et défensives de la justice; au milieu de la gloire et de l’ignominie, au milieu de la mauvaise et de la bonne réputation; étant regardés comme imposteurs, quoique véridiques; comme inconnus, quoique bien connus; comme mourants, et voici nous vivons; comme châtiés, quoique non mis à mort; comme attristés, et nous sommes toujours joyeux; comme pauvres, et nous en enrichissons plusieurs; comme n’ayant rien, et nous possédons toutes choses.
ÉVANGILE DU JOUR
Mt IV, 12-17
Jésus, ayant appris que Jean avait été livré, se retira dans la Galilée. Il quitta Nazareth, et vint demeurer à Capernaüm, située près de la mer, dans le territoire de Zabulon et de Nephthali, afin que s’accomplît ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète : Le peuple de Zabulon et de Nephthali, de la contrée voisine de la mer, du pays au delà du Jourdain, et de la Galilée des Gentils, ce peuple, assis dans les ténèbres, A vu une grande lumière ; et sur ceux qui étaient assis dans la région et l’ombre de la mort La lumière s’est levée. Dès ce moment Jésus commença à prêcher, et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche.
Matth. XV, 21-28 (Ste Tatienne)
En ce temps-là, Jésus se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon. Et voici, une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria : « Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David ! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon. » Il ne lui répondit pas un mot, et ses disciples s’approchèrent, et lui dirent avec insistance : « Renvoie-la, car elle crie derrière nous. » Il répondit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. » Mais elle vint se prosterner devant lui, disant : « Seigneur, secours-moi ! » Il répondit : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. » « Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Alors Jésus lui dit : « Femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux. » Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.