Grand Carême
Saint Benoît de Nursie, patriarche des moines d’Occident (550) ; saint Euschimon, évêque de Lampsaque, confesseur (IXème s.) ; saint Rostislav-Michel, prince (1167); saint Théognoste, métropolite de Kiev (1353).
DIMANCHE DE LA VÉNÉRATION DE LA SAINTE CROIX
Au milieu du Carême, l’Église expose la Croix à la vue des fidèles, afin d’affermir ceux qui jeûnent et de les encourager à continuer leur labeur, par le souvenir de la Passion du Seigneur. La vénération de la Croix continue durant la quatrième semaine du Carême, jusqu’au vendredi. Le sens de la fête est indiqué par le synaxaire du jour : « puisque, lors du carême de quarante jours, nous sommes, nous aussi, en quelque sorte crucifiés (…) et ressentons une certaine amertume, étant abattus et découragés, la vénérable et vivifiante Croix est exposée pour nous redonner courage et force, nous rappelant les souffrances du Christ, et nous consolant (…)De même que ceux qui accomplissent un voyage long et difficile, alors qu’ils sont fatigués, s’ils trouvent un arbre au feuillage épanoui, se reposent à son ombre et, comme régénérés, continuent leur chemin. De même, au temps du carême, au milieu du chemin étroit et pénible, les Saints Pères ont planté la Croix vivifiante, nous amenant le repos et la fraîcheur, pour que nous puissions courageusement et facilement achever le reste du chemin… » Dans le but de nous encourager encore plus à faire œuvre de patience dans les labeurs ascétiques, la Sainte Église nous rappelle en ce jour, afin de nous consoler, la fête de Pâques qui s’approche, en chantant les souffrances du Sauveur en même temps que Sa joyeuse Résurrection : « Nous adorons Ta Croix ô Maître et nous chantons Ta sainte Résurrection ».
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de saint Benoît, ton 1
Tu as montré la vérité de ton nom / par tes combats d’ascète, Père théophore Benoît; / ayant fleuri comme un fils de bénédiction, / tu devins une règle, un modèle pour tous ceux / qui ont à cœur d’imiter ta sainte vie / et s’écrient à l’unisson de leurs voix: / Gloire à celui qui t’a donné ce pouvoir, / gloire à celui qui t’a couronné, / gloire à celui qui opère en tous, par tes prières, le salut.
Kondakion de saint Benoît, ton 6
La divine grâce fut ton riche trésor / et tu conformas tes œuvres à ton nom; / Benoît, tu t’es montré un serviteur du Christ notre Dieu / dans les jeûnes et l’oraison; / l’Esprit saint t’a comblé de ses dons, / et tu mis en fuite l’ennemi; / en toi les malades ont trouvé un médecin / et nos âmes, un défenseur toujours prompt.
Lectures de l’Ancien Testament
Isaïe XXXVII, 33- XXXVIII, 6
À cause de cela, voici ce que dit le Seigneur sur le roi des Assyriens : il n’entrera point en cette ville; il ne lancera pas contre elle une flèche; il ne poussera pas contre elle un bouclier ; il ne t’entourera point de palissades. Il s’en retournera par le chemin qu’il a pris et il n’entrera point en cette ville : voilà ce que dit le Seigneur. J’étendrai mon bouclier sur cette ville pour la sauver à cause de moi, et à cause de David, mon serviteur. Et l’ange du Seigneur s’avança, et il extermina dans le camp des Assyriens cent quatre-vingt-cinq mille hommes; et les survivants se levèrent dès l’aurore, et ils ne trouvèrent que des cadavres. Et Sennachérib, roi des Assyriens, partit et il s’en retourna, et il ne sortit plus de Ninive. Et comme il adorait, dans le temple de Nasarach, le premier de ses dieux, ses fils Adramélech et Sarasar le tuèrent de leurs épées; puis ils se sauvèrent en Arménie, et Asordan, son fils, régna à sa place. En ces jours-là, Ézéchias tomba malade d’une maladie mortelle448, et le prophète Isaie, fils d’Amos, l’alla trouver, et lui dit : Ainsi parle le Seigneur : Donne tes ordres concernant ta maison; car tu mourras, et tu n’as plus guère à vivre. Et Ézéchias se retourna la face contre le mur, et il pria le Seigneur, Disant: Seigneur, souviens-Toi que j’ai marché devant toi dans la vérité, avec un cœur sincère, et que j’ai fait ce qui était agréable à tes yeux. Et Ézéchias pleura des larmes abondantes. Et la parole du Seigneur vint à Isaïe, disant: Va et dis à Ézéchias : Ainsi parle le Seigneur, Dieu de David, ton aïeul : J’ai entendu ta prière, et J’ai vu tes larmes, et voilà que J’ajoute quinze années à ta vie. Et Je te sauverai, toi et cette ville, du roi des Assyriens, et J’étendrai mon bouclier sur cette ville.
Genèse XIII, 12-18
Abram demeura en la terre de Chanaan, et Lot habita la ville des riverains, et il dressa ses tentes à Sodome. Or, les hommes de Sodome étaient très méchants et grands pécheurs devant Dieu. Après que Lot se fut séparé d’Abram, Dieu dit à celui-ci : Regarde de tes yeux, et vois, du lieu où tu es le nord et le sud, le levant et la mer. Parce que la terre que tu vois, je te la donnerai pour toi et ta race à toujours. Je multiplierai ta race comme le sable de la terre ; si quelqu’un peut compter le sable dé la terre, Il pourra aussi compter ta postérité. Pars, traverse cette contrée dans sa longueur et dans sa largeur, parce que je la donnerai à toi et à ta race pour toujours. Et, ayant levé ses tentes, Abram vint demeurer vers le chêne de Mambré qui était en Hébron ; et il bâtit en ce lieu un autel au Seigneur.
Proverbes XIV, 27 – XV ,4
Les commandements du Seigneur sont une source de vie ; ils nous font détourner des pièges de la mort. La gloire d’un roi est dans la multitude de la nation ; son affliction, dans le petit nombre de ses sujets. L’homme patient est un vrai sage ; l’impatient, un insensé. L’homme qui a bon cœur est le médecin de l’âme ; un cœur trop sensible est un ver qui ronge les os. Tromper l’indigent, c’est irriter son Créateur ; celui qui honore Dieu a compassion du pauvre. L’impie sera rejeté à cause de sa malice ; l’homme ferme en sa propre sainteté est vraiment juste. Dans le bon cœur d’un homme on trouve la sagesse ; on ne la trouvera pas dans le cœur de l’insensé. La justice élève une nation ; les péchés amoindrissent un peuple. Le serviteur prudent est agréable au prince, et par sa dextérité il évite la disgrâce. La colère perd même les sages : une réponse soumise détourne la fureur ; un mot odieux l’excite. La langue des sages sait ce qui est bon, et la bouche des insensés est messagère du mal. En tout lieu, les yeux du Seigneur observent et les méchants et les bons. Une langue sensée est l’arbre de vie ; celui qui la conservera telle sera plein d’esprit.