Saint Longin le Centurion qui était près de la croix du Christ, martyr en Cappadoce; saint Longin des Grottes de Kiev (XIIIème s.) ; saint Longin de Yarenga (1544) ; saint Dulcide, évêque d’Agen (Vème s.) ; saint Bercaire, abbé près de Reims, martyr (685) ; saint Ambroise, évêque de Cahors (vers 750) ; saint Maimboeuf, évêque d’Angers (VIIème s.) ; saint Mommolin, évêque de Noyon (685) ; apparition de l’archange saint Michel au Mont Tombe, le Mont saint Michel (VIIIème s.) ; saint Gall, illuminateur de la Suisse (630) ; néo-martyrs de Russie : Georges (Troïtsky), confesseur et prêtre (1937) ; Eugène (Elkhovski), prêtre (1937) ; Alexis (Nikonov), prêtre (1938) et Jean Zasedatielev, prêtre (1942).
SAINT LONGIN

Saint Longin vécut sous le règne de l’empereur Tibère (15-34 ap. J.-C.). Il était originaire de Cappadoce et servait dans l’armée romaine comme centurion sous les ordres de Pilate, le gouverneur de la Judée. C’est à lui et à ses hommes que l’on commanda d’exécuter la sainte Passion de notre Sauveur Jésus-Christ et de garder le tombeau, de crainte que les disciples ne viennent dérober son corps et fassent croire à sa résurrection. C’est ainsi que Longin fut le témoin de tous les miracles étonnants qui accompagnèrent la Passion du Seigneur : le tremblement de terre, l’obscurcissement du soleil, le déchirement du voile du Temple, les rochers qui se fendirent, les tombeaux qui s’ouvrirent et les corps de nombreux saints des temps anciens qui ressuscitèrent et se montrèrent à tous. En voyant ces prodiges, les yeux du cœur du centurion s’ouvrirent et il s’écria d’une voix forte : « Vraiment, il était fils de Dieu ! » (Mt 27, 54 ; Mc 15, 39). Lorsque, le troisième jour, les gardes du tombeau furent témoins de l’apparition de l’ange aux saintes femmes, ils furent pris d’une grande terreur et restèrent comme morts. Quelques-uns d’entre eux allèrent rapporter ces événements aux grands prêtres. Ceux-ci se rassemblèrent avec les anciens et, ayant délibéré, ils décidèrent de donner à Longin et ses hommes une forte somme d’argent, pour qu’ils fassent courir le bruit que les disciples étaient venus de nuit dérober le corps pendant que les gardes dormaient. Mais, désormais illuminés par la lumière de la foi en la Résurrection, Longin et deux de ses soldats refusèrent cet argent. Le centurion abandonna alors sa charge et quitta l’armée pour se rendre dans sa patrie, la Cappadoce, afin d’y propager la Bonne Nouvelle à l’imitation des Apôtres. Apprenant cela, Pilate, incité par l’argent et les cadeaux des Juifs avides de vengeance, écrivit à l’empereur Tibère pour dénoncer Longin.
Par un effet de la Providence, les hommes envoyés par Tibère en Cappadoce à la recherche de l’ex-centurion, s’arrêtèrent sans le savoir dans la maison où celui-ci s’était réfugié. Ils y demandèrent l’hospitalité, et sollicitèrent quelques renseignements sur Longin qu’ils n’avaient jamais vu. C’est le saint lui-même qui les reçut avec toute l’attention dont font preuve les disciples du Christ à l’égard de l’étranger. Au cours de la conversation, ils lui révélèrent le but de leur voyage. À cette nouvelle, Longin éprouva une immense joie et fit preuve d’une délicatesse encore plus grande envers ses hôtes. Il les installa confortablement, puis, en toute sérénité, il prépara son tombeau et ce qui était nécessaire à ses funérailles. Il alla ensuite chercher ses deux compagnons, qui avaient fui avec lui la Palestine, et les décida à s’offrir de concert au martyre. Puis il revint vers ses hôtes et leur révéla qu’il était Longin, celui qu’ils recherchaient pour l’exécuter. Les envoyés de l’empereur demeurèrent tout interdits devant la hardiesse du saint et ressentirent un profond chagrin à l’idée de devoir accomplir leur sombre besogne envers celui qui leur avait offert une telle hospitalité. Mais c’est Longin lui-même qui les implora de ne pas tarder davantage à les réunir, lui et ses compagnons, à leur Seigneur et Maître. La mort dans l’âme, les hommes décapitèrent les trois disciples du Christ et envoyèrent le chef de Longin à Jérusalem, afin que Pilate et les Juifs soient assurés de son exécution. La tête du saint fut ensuite jetée dans une fosse à fumier qui se trouvait aux abords de Jérusalem.
De nombreuses années plus tard, une noble et riche dame de Cappadoce, qui avait perdu l’usage de la vue, se rendit en pèlerinage dans la Ville sainte, en compagnie de son fils unique, afin d’y prier pour sa guérison. Mais, à leur arrivée à Jérusalem, son fils vint à mourir, ajoutant une détresse supplémentaire au malheur de la pauvre femme. Saint Longin lui apparut alors en songe et lui révéla l’endroit où était enfouie sa tête, en lui promettant que la guérison lui serait accordée par cette précieuse relique. Après avoir cherché avec empressement, la pieuse femme trouva le chef du saint martyr et recouvra la vue par la grâce divine qui émanait de la précieuse relique. Ce ne fut pas seulement ses yeux corporels qui s’ouvrirent, car Dieu lui accorda aussi de voir des yeux de son âme son fils qui se tenait aux côtés de saint Longin dans la demeure des bienheureux. Réconfortée et pleine de reconnaissance envers le Seigneur, qui sait rendre au centuple à ceux qu’il éprouve, elle déposa la relique du saint martyr et le corps de son fils dans une châsse qu’elle ramena en Cappadoce et qu’elle plaça, par la suite, dans une église qu’elle fit construire en l’honneur de saint Longin.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de saint Longin le Centurion, ton 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu’il a mené * a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons; * par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Kondakion de saint Longin le Centurion, ton 4
Faisant mémoire en ce jour * de l’illustre martyr Longin, * l’Eglise exulte de joie * et, jubilante, s’écrie: * Ô Christ, tu es ma force, ma puissance, mon soutien.
ÉPITRE DU JOUR
Ph I, 20-27
Selon ma ferme attente et mon espérance que je n’aurai honte de rien, mais que, maintenant comme toujours, Christ sera glorifié dans mon corps avec une pleine assurance, soit par ma vie, soit par ma mort ; car Christ est ma vie, et la mort m’est un gain. Mais s’il est utile pour mon œuvre que je vive dans la chair, je ne saurais dire ce que je dois préférer. Je suis pressé des deux côtés : j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur ; mais à cause de vous il est plus nécessaire que je demeure dans la chair. Et je suis persuadé, je sais que je demeurerai et que je resterai avec vous tous, pour votre avancement et pour votre joie dans la foi,
afin que, par mon retour auprès de vous, vous ayez en moi un abondant sujet de vous glorifier en Jésus Christ. Seulement, conduisez-vous d’une manière digne de l’Évangile de Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, soit que je reste absent, j’entende dire de vous que vous demeurez fermes dans un même esprit, combattant d’une même âme pour la foi de l’Évangile.
ÉVANGILE DU JOUR
Lc VI, 12-19
En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Quand le jour parut, il appela ses disciples, et il en choisit douze, auxquels il donna le nom d’apôtres : Simon, qu’il nomma Pierre ; André, son frère ; Jacques ; Jean ; Philippe ; Barthélemy ; Matthieu ; Thomas ; Jacques, fils d’Alphée ; Simon, appelé le zélote ; Jude, fils de Jacques ; et Judas Iscariot, qui devint traître. Il descendit avec eux, et s’arrêta sur un plateau, où se trouvaient une foule de ses disciples et une multitude de peuple de toute la Judée, de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et de Sidon. Ils étaient venus pour l’entendre, et pour être guéris de leurs maladies. Ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.