24ème dimanche après la Pentecôte
Carême de la Nativité – Dispense de poisson
Saint Abdias, prophète (IXème s. av. J.-C.) ; saint Barlaam, martyr à Antioche (vers 304) ; saints Séverin, Exupère et Félicien, martyrs à Vienne (170) ; saint Héliodore, martyr en Pamphylie (273) ; saint Cydroine, martyr (IIIème s.) ; saints Barlaam, moine, et Joasaph, prince des Indes, et Avenir le roi, son père (IVème s.) ; saint Azas d’Isaurie, thaumaturge, martyr avec ses compagnons, 150 soldats (vers 304) ; Saint Théodemir, abbé (585) ; saint Eudes, premier abbé de Monestier, en Auvergne (v. 720) ; saint Houadon évêque de Saint-Pol-de-Léon (VIIème s.) ; saint Hilarion le Géorgien, thaumaturge (875) ; saint Barlaam, abbé des Grottes de Kiev (1065) ; saint Philarète, métropolite de Moscou (1867) ; saints néo-martyrs de Russie : Jean Vichnevsky, prêtre (1920), Porphyre, évêque de Simferopol, Joasaph, évêque de Tchistopol, Serge (Makhaïev), Michel (Dmitrev), Alexandre (Michoutine), Jean (Malinovsky), Constantin (Mihaïlovsky), Alexandre (Serebrov), Ignace (Tesline), Jean (Piramidine), Syméon (Krivocheïev), Jean (Florovsky), Jacques (Briliantov), Dimitri (Koukline), Jacques (Peredery), prêtres, Joasaph (Krymzine), Gennade (Rebeza), Pierre (Mamontov), Gérasime (Soukhov), Michel (Kvanine), moines, Valentin (Kornienko), Pierre (Antonov), Léonide (Salkov) et Timothée (Koutcherov) (1937).
LE SAINT PROPHÈTE ABDIAS
On ne connaît pas l’origine précise du saint prophète Abdias, dont la prophétie, la plus courte des Douze Petits Prophètes, contient des menaces contre l’orgueilleuse Édom et l’annonce de la proximité du Jour du Seigneur, où les Nations seront châtiées dans le feu et Israël brillera de la lumière de Dieu, du haut de la montagne mystique de Sion. Selon certains, Abdias serait l’économe du roi Achab qui, lorsque Jézabel massacra les prophètes du Seigneur, cacha cent d’entre eux dans des cavernes, cinquante par cinquante, et les approvisionna de pain et d’eau (2 Rois 18 héb.). Envoyé par le roi à la recherche de fourrage pour le bétail affamé à cause de la sécheresse qu’Élie avait déclenchée, il rencontra le grand prophète, qui lui commanda d’aller annoncer au roi sa visite. Par la suite, Abdias abandonna son service auprès du roi et devint disciple d’Élie. C’est alors qu’il aurait rédigé sa prophétie.
SAINT BARLAAM d’ANTIOCHE
Saint Barlaam était un vieillard sage et prudent, mais plein d’ardeur pour la piété. Il vivait à Antioche, probablement au temps des grandes persécutions de Dioclétien et Maximien Galère. Livré au gouverneur de la ville, il confessa le Christ et refusa de sacrifier aux idoles. Après avoir été soumis à la flagellation, il fut tourmenté avec des ongles de fer. Quelques jours plus tard, on le fit sortir de prison pour le soumettre à de nouveaux supplices. Suspendu à une potence, on l’étira jusqu’à lui déboîter les os. Devant la constance inébranlable du martyr, le gouverneur imagina une épreuve encore inusitée : il lui fit étendre la main au-dessus d’un autel idolâtre en tenant un charbon ardent sur lequel on avait déposé de l’encens, de sorte que, contraint par la douleur de le verser sur l’autel, il semblât avoir sacrifié volontairement. Mais l’amour du Christ était plus brûlant dans le cœur de Barlaam que tous les brasiers de ce monde. Bien que dévoré par la souffrance et voyant sa chair se consumer, le saint martyr maintint fermement sa main au-dessus de l’autel impie sans y verser l’encens. Devenu lui-même à la fois sacrificateur, autel et sacrifice, il s’offrit en holocauste au seul Dieu éternel, élevant vers lui, à la place d’encens, l’âcre odeur de sa chair brûlée. Sa main calcinée finit par tomber à terre, alors saint Barlaam rendit son âme à Dieu.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche, 7ème ton
Tu as détruit la mort par Ta Croix, Tu as ouvert le paradis au larron, Tu as transformé le pleur des myrophores, et ordonné à Tes Apôtres de prêcher que Tu es ressuscité, Christ Dieu, accordant au monde la grande miséricorde.
Tropaire du saint martyr Barlaam, ton 4
Ton martyr Barlaam, Seigneur, par son combat, a reçu de Toi, notre Dieu, la couronne incorruptible. Avec Ta force, il a terrassé les tyrans et brisé même l’audace impuissante des démons. Par ses supplications, ô Christ Dieu, sauve nos âmes.
Tropaire de saint Philarète, ton 4
Ayant acquis la grâce de l’Esprit Saint, ô hiérarque Philarète, tu prêchas la vérité et la justice aux hommes grâce à ton esprit illuminé ; tu manifestas la paix et la miséricorde à ceux qui souffraient et tu gardas le troupeau de Russie, comme un maître de foi et un gardien vigilant, par le bâton de la droiture. Aussi, ayant de la liberté auprès du Christ Dieu, prie-Le d’accorder l’affermissement à l’Église et à nos âmes le salut.
Kondakion du saint martyr Barlaam, ton 4
Tu fus admiré par la puissance de ton holocauste, tu t’es offert comme un encens agréable en sacrifice au Christ, et tu as reçu la couronne d’honneur, Barlaam, prie toujours pour nous, toi qui as souffert.
Kondakion de saint Philarète, ton 2
Comme un véritable imitateur de saint Serge, tu aimas la vertu depuis ta jeunesse, ô Philarète bienheureux en Dieu. Comme un pasteur juste et un confesseur immaculé, tu subis les outrages et les insultes des athées après ton saint trépas ; mais Dieu t’a glorifié par des signes et des miracles et t’a manifesté comme protecteur de notre Église.
Kondakion du dimanche, 7ème ton
Désormais l’empire de la mort ne peut retenir les mortels, car le Christ y est descendu pour briser et défaire sa puissance. L’enfer est enchaîné, les prophètes jubilent, disant d’une seule voix : « Il est venu, le Sauveur, pour ceux qui ont la foi ; fidèles, allez à la rencontre de la Résurrection ! »
ÉPITRE DU JOUR
Éph. II, 14-22
Frères, le Christ est notre paix, lui qui en un seul peuple a réuni les Juifs et les païens, et qui a renversé le mur de haine qui les séparait. Ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié. Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près ; car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit. Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit.
ÉVANGILE DU JOUR
Lc VIII, 41-56
Et voici, il vint un homme, nommé Jaïrus, qui était chef de la synagogue. Il se jeta à ses pieds, et le supplia d’entrer dans sa maison, parce qu’il avait une fille unique d’environ douze ans qui se mourait. Pendant que Jésus y allait, il était pressé par la foule. Or, il y avait une femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans, et qui avait dépensé tout son bien pour les médecins, sans qu’aucun ait pu la guérir. Elle s’approcha par derrière, et toucha le bord du vêtement de Jésus. Au même instant la perte de sang s’arrêta. Et Jésus dit: Qui m’a touché? Comme tous s’en défendaient, Pierre et ceux qui étaient avec lui dirent: Maître, la foule t’entoure et te presse, et tu dis: Qui m’a touché? Mais Jésus répondit: Quelqu’un m’a touché, car j’ai connu qu’une force était sortie de moi. La femme, se voyant découverte, vint toute tremblante se jeter à ses pieds, et déclara devant tout le peuple pourquoi elle l’avait touché, et comment elle avait été guérie à l’instant. Jésus lui dit: Ma fille, ta foi t’a sauvée; va en paix. Comme il parlait encore, survint de chez le chef de la synagogue quelqu’un disant : Ta fille est morte; n’importune pas le maître. Mais Jésus, ayant entendu cela, dit au chef de la synagogue : Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée. Lorsqu’il fut arrivé à la maison, il ne permit à personne d’entrer avec lui, si ce n’est à Pierre, à Jean et à Jacques, et au père et à la mère de l’enfant. Tous pleuraient et se lamentaient sur elle. Alors Jésus dit : Ne pleurez pas; elle n’est pas morte, mais elle dort. Et ils se moquaient de lui, sachant qu’elle était morte. Mais il la saisit par la main, et dit d’une voix forte : Enfant, lève-toi. Et son esprit revint en elle, et à l’instant elle se leva ; et Jésus ordonna qu’on lui donnât à manger. Les parents de la jeune fille furent dans l’étonnement, et il leur recommanda de ne dire à personne ce qui était arrivé.