Dimanche du Pharisien et du Publicain
Synaxe des néomartyrs et confesseurs de Russie
Translation des reliques de saint Jean Chrysostome (en 438) ; saint Julien, premier évêque du Mans (vers 250) ; Saintes Maure et Britta, vierges (IVème s.) ; Sainte Dévote, vierge et martyre, patronne de la principauté de Monaco ( 304) saint Maur, abbé du monastère du Val Benoît (vers 550) ; saint Loup (ou Leu), évêque de Chalon-sur-Saône (vers 610) ; Saint Marius, abbé de Bodon (v. 650) ; saint Dimitrios, martyr à Constantinople (1784).

TRANSLATION DES RELIQUES DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME
Après le décès de notre saint et glorieux Père Jean Chrysostome, survenu au cours de son exil à Comane en Cappadoce, son corps fut déposé avec ceux des saints martyrs Basilisque et Lucien, comme ces derniers le lui avaient révélé en songe. Un an plus tard (408), l’empereur Arcade et sa femme Eudoxie, qui avait été la responsable de l’exil du saint, trouvèrent la mort, et Théodose le Jeune prit la succession. Peu à peu on restaura sur leurs sièges les partisans du saint, qui avaient été exilés ; mais certains évêques malveillants, menés par Théophile d’Alexandrie, continuaient à poursuivre sa mémoire de leur haine. La division dura jusqu’à l’élection de saint Proclos sur le trône de Constantinople, en 434 [20 nov.]. La quatrième année de son épiscopat, celui-ci parvint à convaincre l’empereur de faire transférer solennellement les reliques du saint de Comane à Constantinople (438). Mais notre saint Père Jean, vivant par la grâce du Saint-Esprit et toujours soucieux d’inculquer au souverain le repentir et l’humilité, refusa de laisser déplacer son corps. Tous les efforts des soldats et des envoyés de l’empereur restaient vains. Le cercueil était comme scellé au sol. L’empereur Théodose, comprenant le message qui lui était ainsi adressé, écrivit une lettre à saint Jean, lui demandant humblement pardon pour la persécution menée contre lui par son père et le suppliant d’accepter de retourner dans la ville impériale pour réjouir le cœur de tous ceux qui l’attendaient depuis tant d’années. Aussitôt la lettre posée sur la poitrine du saint, le cercueil se laissa déplacer sans aucune peine et il fut transporté en grande pompe jusqu’à Constantinople.
Quand le cortège parvint à Chalcédoine, le peuple couvrit le bras de mer qui sépare cette ville de la capitale de tant de vaisseaux ornementés et de flambeaux qu’il semblait avoir été transformé en terre ferme. Mais, pendant la traversée, une tempête soudaine dispersa la flotte et le navire impérial, où avait été déposée la précieuse relique, alla s’échouer tout près de la propriété d’une veuve, nommée Callitrope, dont l’impératrice Eudoxie avait voulu injustement s’emparer, et qui avait été l’occasion du dernier exil du saint. Le champ fut alors rendu à la veuve et la mer se calma aussitôt.
L’empereur Théodose vint en personne à la rencontre du saint, suivi de tout le Sénat. Il se prosterna à terre et, posant le visage sur la châsse, il le supplia de pardonner les péchés commis contre lui et contre ses partisans. On transporta d’abord la sainte relique dans l’église de l’Apôtre Thomas dans le quartier d’Amantios, où elle fit cesser le tremblement qui agitait depuis vingt années le tombeau d’Eudoxie. Puis elle fut transférée à Sainte-Irène, où l’on installa le saint sur le trône épiscopal, tandis que le peuple en liesse criait : « Rentre en possession de ton trône, ô Saint ! » Finalement, le cortège se rendit aux Saints-Apôtres, le lieu de sépulture des empereurs et des patriarches, et lorsqu’on le plaça, là aussi, sur le trône, la voix du saint se fit entendre, disant : « Paix à tous ! » On déposa ensuite la relique sous l’autel et, pendant la Divine Liturgie qui fut alors célébrée, de nombreux miracles s’accomplirent. Depuis, les reliques de saint Jean Chrysostome, dispersées dans le monde, ne cessent de manifester sa présence paternelle et bienfaisante.(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche du 8ème ton
Du haut des cieux, Tu es descendu, ô Miséricordieux ! Tu as accepté les trois jours au Tombeau afin de nous libérer des passions : ô notre Vie et notre Résurrection, Seigneur, gloire à Toi !
Tropaire des Nouveaux Martyrs, ton 4
O fleurs du pré spirituel de la Russie, qui avez surgi admirablement au temps des amères persécutions, Nouveaux Martyrs et Confesseurs innombrables, vous qui avez souffert la passion : pontifes, souverains et pasteurs, moines et laïcs, hommes, femmes et enfants, vous qui avez apporté au Christ le bon fruit de votre patience, priez-Le comme votre divin Semeur afin qu’Il libère Son peuple des athées et des hommes mauvais, afin que s’affermisse l’Église Russe par votre sang et vos souffrances pour le salut de nos âmes.
Kondakion des martyrs et confesseurs de Russie, ton 2
Ô Nouveaux Martyrs qui avez parcouru le chemin terrestre en confessant le Christ, par vos souffrances vous avez acquis de la hardiesse, priez Celui qui vous a fortifiés, afin qu’à l’heure où l’épreuve viendra sur nous, nous recevions le divin don du courage. Vous êtes un exemple pour ceux qui vénèrent votre exploit, car ni l’affliction, ni le tourment, ni la mort, n’ont pu vous séparer de l’amour de Dieu.
Kondakion du dimanche du pharisien et du publicain, ton 4
Fuyons la jactance du pharisien et apprenons du publicain la sublimité d’un langage humble, criant dans le repentir : « Sauveur du monde, purifie Tes serviteurs ».
ÉPITRE DU JOUR
II Tim. III, 10-15
Mon enfant Timothée, tu m’as suivi dans mon enseignement, dans ma conduite et mes projets, dans la foi, la patience, dans l’amour du prochain et la constance, dans les persécutions et les souffrances qui me furent infligées à Antioche, à Iconium et à Lystres. Quelles persécutions n’ai-je pas eu à subir! Et de toutes le Seigneur m’a délivré. D’ailleurs, tous ceux qui veulent vivre avec piété dans le Christ Jésus seront persécutés ; tandis que les méchants et les imposteurs feront toujours plus de progrès dans le mal, séduisant les autres et s’égarant eux-mêmes tout à la fois. Mais toi, demeure ferme dans ce que tu as appris et dont tu as acquis la certitude, puisque tu sais de qui tu le tiens et que depuis l’enfance tu connais les saintes Écritures : elles sont à même de te procurer la sagesse qui conduit au salut par la foi dans le Christ Jésus.
Rm VIII, 28-39 (Sts nouveaux martyrs)
Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. Que dirons-nous donc à l’égard de ces choses? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui? Qui accusera les élus de Dieu? C’est Dieu qui justifie! Qui les condamnera? Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous! Qui nous séparera de l’amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée? Selon qu’il est écrit: C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour, Qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur.
ÉVANGILE DU JOUR
Lc. XVIII, 10-14
Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l’un était pharisien, et l’autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé.
Lc XXI, 12-19 (Sts nouveaux martyrs)
Mais, avant tout cela, on mettra la main sur vous, et l’on vous persécutera; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous mènera devant des rois et devant des gouverneurs, à cause de mon nom. Cela vous arrivera pour que vous serviez de témoignage. Mettez-vous donc dans l’esprit de ne pas préméditer votre défense; car je vous donnerai une bouche et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront résister ou contredire. Vous serez livrés même par vos parents, par vos frères, par vos proches et par vos amis, et ils feront mourir plusieurs d’entre vous. Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom. Mais il ne se perdra pas un cheveu de votre tête; par votre persévérance vous sauverez vos âmes.