28 mai (ancien calendrier) / 10 juin (nouveau)

Saint Nicétas, évêque de Chalcédoine, confesseur (IXème s.) ; saint Eutyque, évêque de Mélitène, martyr (Ier s.) ; sainte Héliconide, vierge, martyre à Corinthe (244) ; saint Manvieu, évêque de Bayeux (480) ; saint10 Rigomer, évêque de Meaux (Vème s.) ; saint Germain, évêque de Paris (576) ; saint hiéromartyr Helladios, évêque (VIème-VIIème s.) ; saint Ignace, évêque de Rostov (1288) ; saint Géronte, métropolite de Moscou (1489) ; sainte Hélène de Diveevo (1832) ; saints néomartyrs de Russie : Macaire (Morjov), Denis (Petouchkov), saint hiéromartyr Nicolas (Aristov), diacre, martyrs Ignace (Markov) et Pierre (Ioudine) (1931) ; saint Héraclée (Motiakh), confesseur (1936) ; sainte martyre Hermogèna (Kadomtsev) (1942).

SAINT EUTYQUE

Saint Eutyque se livra volontairement aux persécuteurs et, crachant avec mépris sur les idoles, il confessa notre Seigneur Jésus-Christ comme seul vrai Dieu. Il fut soumis à de nombreux supplices, qu’il endura par la grâce du Christ qui demeurait en lui. Finalement, il fut jeté à la mer et trouva ainsi la fin glorieuse qu’il avait souhaitée.

SAINT PÈRE GERMAIN, ÉVÊQUE DE PARIS.

Notre saint Père Germain naquit au début du VIe siècle à Autun. À l’issue de ses études, il se retira chez un de ses parents et mena avec lui, pendant quinze ans, une vie agréable à Dieu, dans l’ascèse, la prière et les hymnes. La bonne odeur de ses vertus s’étant répandue dans la région, l’évêque d’Autun l’ordonna prêtre (530), puis le successeur de ce dernier, le mit à la tête du fameux monastère de Saint-Symphorien. Son austérité le mettait parfois en opposition avec l’évêque, ce qui lui valut même, une fois, d’être jeté en prison. La porte de la cellule s’ouvrit toute seule, mais le saint n’accepta de la franchir qu’après en avoir reçu l’ordre.

Vers 555, il fut convoqué à Paris par le roi Childebert et désigné pour être consacré évêque de la cité. Dans cette nouvelle charge, l’humble Germain ne changea rien à l’austérité de sa vie ni à son costume. Jusqu’à la fin de ses jours, il resta moine et ascète, ajoutant à sa tension vers la perfection évangélique le souci du salut de son peuple qu’il exhortait assidûment. Sa prédication était soutenue avec éclat par le don des miracles, que Dieu lui avait abondamment accordé. Il guérissait quantité d’infirmes et de malades par sa prière, et délivrait les possédés qu’il gardait plusieurs jours auprès de lui afin de prier pour eux. Sa renommée de thaumaturge s’étant répandue au loin, on se servait de tout objet qu’il avait béni ou seulement touché, pour l’envoyer à ceux qui étaient éprouvés, et, par la grâce de Dieu, ils étaient délivrés de leurs maux. Inlassable dans l’aumône, Germain y consacrait l’essentiel des ressources de son Église, et lorsque ces dernières ne suffisaient pas, il avait recours au roi Childebert, qui lui portait une grande admiration depuis qu’il avait été guéri par le saint d’une grave maladie. La miséricorde de saint Germain s’étendait à tous, bons et méchants ; et, quand il le pouvait, il faisait relâcher tous les prisonniers et libérait les esclaves de toutes nationalités. En sa personne, les chrétiens de Paris croyaient voir revivre saint Denis, leur patron [9 oct.]. Il encouragea le culte des saints locaux, et prenait un soin particulier de la beauté et de la dignité des offices liturgiques : on estime que nombre de particularités de la Liturgie des Gaules d’alors furent probablement dues à son influence. Grâce au soutien du souverain, il fonda un monastère, dédié à la Sainte-Croix et à Saint-Vincent, connu depuis sous le nom de Saint-Germain-des-Prés. Il fit venir des moines de Saint-Symphorien, afin d’y faire observer leur Règle, issue du monastère de Lérins. Parfait connaisseur de la tradition ecclésiastique, saint Germain veillait avec un soin vigilant sur la paix et l’unité de l’Église des Gaules. Il prit une part prépondérante au Concile de Tours (566) et convoqua deux conciles à Paris (557, 573).

Après la mort de Childebert (558), Paris devint la capitale du royaume uni de Clotaire qui témoigna au saint évêque la même déférence que son frère, grâce à l’influence de sa femme, sainte Radegonde [13 août]. Lorsque la reine décida de prendre le voile dans le monastère de la Sainte-Croix, qu’elle avait fondé à Poitiers, saint Germain supplia le roi de ne pas faire obstacle à sa vocation, et il entretint avec elle par la suite des relations suivies de direction spirituelle. À la fin du court règne de Clotaire (561), le royaume fut de nouveau divisé entre ses quatre neveux : Caribert, Gontran, Sigebert et Chilpéric. Caribert, le roi de Paris, était un homme impie et dévoyé, il pillait les églises et avait épousé deux sœurs. Il méprisa l’excommunication prononcée par le saint, mais, peu après, Dieu le frappa de mort, ainsi que l’une de ses épouses. Saint Germain s’efforça, mais en vain, de réconcilier Brunehaut, femme de Sigebert, et Frédégonde, épouse de Chilpéric. Après l’assassinat de la sœur de Brunehaut, sous l’instigation de Frédégonde (575), Sigebert entra en guerre contre Chilpéric. Passant par Paris, il y rencontra le saint évêque, qui tenta de lui faire renoncer à son projet de vengeance et lui dit : « Si tu prépares une fosse pour ton frère, tu tomberas dedans. » Sigebert négligea ce conseil, et mourut assassiné. Après avoir été, pendant de longues années, un artisan de paix et un pasteur exemplaire, saint Germain s’endormit dans le Seigneur, le 28 mai 576, et fut enterré dans l’église de son monastère parisien. Lors du grand incendie qui ravagea Paris en 585, il apparut pour libérer les prisonniers qui allèrent aussitôt se réfugier auprès de son tombeau. Par la suite, il resta un des saints les plus vénérés du peuple, tant à Paris et en Gaule, que dans tout le reste de l’Église latine.

(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)

TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR

Tropaire du dimanche du 5ème ton

Fidèles, chantons et adorons le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, né d’une Vierge pour notre salut : car il Lui a plu, en Sa chair, de monter sur la Croix, de subir la mort et de relever les défunts par Sa glorieuse Résurrection !

Tropaire de saint Eutyque, ton 1

Des Apôtres ayant partagé le genre de vie * et devenu leur successeur sur leur trône, * tu as trouvé dans la pratique des vertus * la voie qui mène à la contemplation divine; * c’est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, * tu luttas jusqu’au sang pour la défense de la foi; * Eutyque, pontife et martyr, * intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu’il sauve nos âmes.

Kondakion de saint Eutyque, ton 2

Ayant guidé ton Église vaillamment, pour elle tu donnas ta vie, Père saint; encore à présent guide-la pour qu’elle ne s’écarte des enseignements de la foi, Eutyque, car tu en restes le socle et fondement.

Kondakion de l’aveugle né, ton 3

Les yeux de mon âme étant aveugles, je viens à toi, ô Christ, comme l’aveugle de naissance, et avec repentir je te clame : Tu es la Lumière qui resplendit sur ceux qui sont dans les ténèbres.

ÉPÎTRE DU JOUR

Actes XVII,1-15

Paul et Silas passèrent par Amphipolis et Apollonie, et ils arrivèrent à Thessalonique, où les Juifs avaient une synagogue. Paul y entra, selon sa coutume. Pendant trois sabbats, il discuta avec eux, d’après les Écritures, expliquant et établissant que le Christ devait souffrir et ressusciter des morts. Et Jésus que je vous annonce, disait-il, c’est lui qui est le Christ. Quelques-uns d’entre eux furent persuadés, et se joignirent à Paul et à Silas, ainsi qu’une grande multitude de Grecs craignant Dieu, et beaucoup de femmes de qualité. Mais les Juifs, jaloux prirent avec eux quelques méchants hommes de la populace, provoquèrent des attroupements, et répandirent l’agitation dans la ville. Ils se portèrent à la maison de Jason, et ils cherchèrent Paul et Silas, pour les amener vers le peuple. Ne les ayant pas trouvés, ils traînèrent Jason et quelques frères devant les magistrats de la ville, en criant : Ces gens, qui ont bouleversé le monde, sont aussi venus ici, et Jason les a reçus.Ils agissent tous contre les édits de César, disant qu’il y a un autre roi, Jésus.Par ces paroles ils émurent la foule et les magistrats, qui ne laissèrent aller Jason et les autres qu’après avoir obtenu d’eux une caution. Aussitôt les frères firent partir de nuit Paul et Silas pour Bérée. Lorsqu’ils furent arrivés, ils entrèrent dans la synagogue des Juifs. Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique ; ils reçurent la parole avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. Plusieurs d’entre eux crurent, ainsi que beaucoup de femmes grecques de distinction, et beaucoup d’hommes. Mais, quand les Juifs de Thessalonique surent que Paul annonçait aussi à Bérée la parole de Dieu, ils vinrent y agiter la foule. Alors les frères firent aussitôt partir Paul du côté de la mer ; Silas et Timothée restèrent à Bérée. Ceux qui accompagnaient Paul le conduisirent jusqu’à Athènes. Puis ils s’en retournèrent, chargés de transmettre à Silas et à Timothée l’ordre de le rejoindre au plus tôt.

ÉVANGILE DU JOUR

Jn XI, 47-57

Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens assemblèrent le sanhédrin, et dirent: Que ferons-nous? Car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation. L’un d’eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit: Vous Rn’y entendez rien; vous ne réfléchissez pas qu’il est dans votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas. Or, il ne dit pas cela de lui-même; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation. Et ce n’était pas pour la nation seulement; c’était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés. Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir. C’est pourquoi Jésus ne se montra plus ouvertement parmi les Juifs; mais il se retira dans la contrée voisine du désert, dans une ville appelée Éphraïm; et là il demeurait avec ses disciples. La Pâque des Juifs était proche. Et beaucoup de gens du pays montèrent à Jérusalem avant la Pâque, pour se purifier. Ils cherchaient Jésus, et ils se disaient les uns aux autres dans le temple: Que vous en semble? Ne viendra-t-il pas à la fête? Or, les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné l’ordre que, si quelqu’un savait où il était, il le déclarât, afin qu’on se saisît de lui.

À propos de l'auteur

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Jivko Panev

Jivko Panev, cofondateur et journaliste sur Orthodoxie.com. Producteur de l'émission 'Orthodoxie' sur France 2 et journaliste.
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