ASCENSION DE NOTRE SEIGNEUR
Saint Nicétas, évêque de Chalcédoine, confesseur (IXème s.) ; saint Eutyque, évêque de Mélitène, martyr (Ier s.) ; sainte Héliconide, vierge, martyre à Corinthe (244) ; saint Manvieu, évêque de Bayeux (480) ; saint Rigomer, évêque de Meaux (Vème s.) ; saint Germain, évêque de Paris (576) ; saint hiéromartyr Helladios, évêque (VIème-VIIème s.) ; saint Ignace, évêque de Rostov (1288) ; saint Géronte, métropolite de Moscou (1489) ; sainte Hélène de Diveevo (1832) ; saints néomartyrs de Russie : Macaire (Morjov), Denis (Petouchkov), saint hiéromartyr Nicolas (Aristov), diacre, martyrs Ignace (Markov) et Pierre (Ioudine) (1931) ; saint Héraclée (Motiakh), confesseur (1936) ; sainte martyre Hermogèna (Kadomtsev) (1942).
SAINT EUTYQUE
Saint Eutyque se livra volontairement aux persécuteurs et, crachant avec mépris sur les idoles, il confessa notre Seigneur Jésus-Christ comme seul vrai Dieu. Il fut soumis à de nombreux supplices, qu’il endura par la grâce du Christ qui demeurait en lui. Finalement, il fut jeté à la mer et trouva ainsi la fin glorieuse qu’il avait souhaitée.
SAINT PÈRE GERMAIN, ÉVÊQUE DE PARIS.
Notre saint Père Germain naquit au début du VIe siècle à Autun. À l’issue de ses études, il se retira chez un de ses parents et mena avec lui, pendant quinze ans, une vie agréable à Dieu, dans l’ascèse, la prière et les hymnes. La bonne odeur de ses vertus s’étant répandue dans la région, l’évêque d’Autun l’ordonna prêtre (530), puis le successeur de ce dernier, le mit à la tête du fameux monastère de Saint-Symphorien. Son austérité le mettait parfois en opposition avec l’évêque, ce qui lui valut même, une fois, d’être jeté en prison. La porte de la cellule s’ouvrit toute seule, mais le saint n’accepta de la franchir qu’après en avoir reçu l’ordre.
Vers 555, il fut convoqué à Paris par le roi Childebert et désigné pour être consacré évêque de la cité. Dans cette nouvelle charge, l’humble Germain ne changea rien à l’austérité de sa vie ni à son costume. Jusqu’à la fin de ses jours, il resta moine et ascète, ajoutant à sa tension vers la perfection évangélique le souci du salut de son peuple qu’il exhortait assidûment. Sa prédication était soutenue avec éclat par le don des miracles, que Dieu lui avait abondamment accordé. Il guérissait quantité d’infirmes et de malades par sa prière, et délivrait les possédés qu’il gardait plusieurs jours auprès de lui afin de prier pour eux. Sa renommée de thaumaturge s’étant répandue au loin, on se servait de tout objet qu’il avait béni ou seulement touché, pour l’envoyer à ceux qui étaient éprouvés, et, par la grâce de Dieu, ils étaient délivrés de leurs maux. Inlassable dans l’aumône, Germain y consacrait l’essentiel des ressources de son Église, et lorsque ces dernières ne suffisaient pas, il avait recours au roi Childebert, qui lui portait une grande admiration depuis qu’il avait été guéri par le saint d’une grave maladie. La miséricorde de saint Germain s’étendait à tous, bons et méchants ; et, quand il le pouvait, il faisait relâcher tous les prisonniers et libérait les esclaves de toutes nationalités. En sa personne, les chrétiens de Paris croyaient voir revivre saint Denis, leur patron [9 oct.]. Il encouragea le culte des saints locaux, et prenait un soin particulier de la beauté et de la dignité des offices liturgiques : on estime que nombre de particularités de la Liturgie des Gaules d’alors furent probablement dues à son influence. Grâce au soutien du souverain, il fonda un monastère, dédié à la Sainte-Croix et à Saint-Vincent, connu depuis sous le nom de Saint-Germain-des-Prés. Il fit venir des moines de Saint-Symphorien, afin d’y faire observer leur Règle, issue du monastère de Lérins. Parfait connaisseur de la tradition ecclésiastique, saint Germain veillait avec un soin vigilant sur la paix et l’unité de l’Église des Gaules. Il prit une part prépondérante au Concile de Tours (566) et convoqua deux conciles à Paris (557, 573).
Après la mort de Childebert (558), Paris devint la capitale du royaume uni de Clotaire qui témoigna au saint évêque la même déférence que son frère, grâce à l’influence de sa femme, sainte Radegonde [13 août]. Lorsque la reine décida de prendre le voile dans le monastère de la Sainte-Croix, qu’elle avait fondé à Poitiers, saint Germain supplia le roi de ne pas faire obstacle à sa vocation, et il entretint avec elle par la suite des relations suivies de direction spirituelle. À la fin du court règne de Clotaire (561), le royaume fut de nouveau divisé entre ses quatre neveux : Caribert, Gontran, Sigebert et Chilpéric. Caribert, le roi de Paris, était un homme impie et dévoyé, il pillait les églises et avait épousé deux sœurs. Il méprisa l’excommunication prononcée par le saint, mais, peu après, Dieu le frappa de mort, ainsi que l’une de ses épouses. Saint Germain s’efforça, mais en vain, de réconcilier Brunehaut, femme de Sigebert, et Frédégonde, épouse de Chilpéric. Après l’assassinat de la sœur de Brunehaut, sous l’instigation de Frédégonde (575), Sigebert entra en guerre contre Chilpéric. Passant par Paris, il y rencontra le saint évêque, qui tenta de lui faire renoncer à son projet de vengeance et lui dit : « Si tu prépares une fosse pour ton frère, tu tomberas dedans. » Sigebert négligea ce conseil, et mourut assassiné. Après avoir été, pendant de longues années, un artisan de paix et un pasteur exemplaire, saint Germain s’endormit dans le Seigneur, le 28 mai 576, et fut enterré dans l’église de son monastère parisien. Lors du grand incendie qui ravagea Paris en 585, il apparut pour libérer les prisonniers qui allèrent aussitôt se réfugier auprès de son tombeau. Par la suite, il resta un des saints les plus vénérés du peuple, tant à Paris et en Gaule, que dans tout le reste de l’Église latine.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de la fête, ton 4
Tu t’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, réjouissant Tes disciples par la promesse de l’Esprit Saint, et les affermissant par Ta bénédiction, car Tu es le Fils de Dieu, le Rédempteur du monde.
Kondakion de la fête, ton 6
Ayant accompli Ton dessein de Salut pour nous, et uni ce qui est sur terre à ce qui est aux cieux, Tu T’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, sans nullement T’éloigner, mais en demeurant inséparable et clamant à ceux qui T’aiment : Je suis avec vous et personne ne prévaudra contre vous.
ÉPÎTRE DU JOUR
Actes I, 1-12
Mon premier livre, Théophile, je l’ai consacré à tout ce que Jésus s’est mis à faire et à enseigner jusqu’au jour où, après avoir donné ses ordres aux apôtres qu’il avait choisis, il fut enlevé au ciel par le Saint Esprit. Après sa passion, il leur apparut vivant, et leur en donna plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours, et parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu. Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux, il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre ce que le Père avait promis, « ce que je vous ai annoncé, leur dit-il ; car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint Esprit. » Alors les apôtres réunis lui demandèrent : « Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? » Il leur répondit : « Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, le Saint Esprit descendant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu’il s’en allait, voici que deux hommes vêtus de blanc leur apparurent et dirent : « Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu aller au ciel. » Alors, depuis le mont des oliviers, qui est près de Jérusalem, à la distance d’un chemin de sabbat, ils s’en retournèrent à Jérusalem.
ÉVANGILE DU JOUR
Lc XXIV, 36-53
Tandis qu’ils parlaient de la sorte, lui-même se présenta au milieu d’eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! Saisis de frayeur et d’épouvante, ils croyaient voir un esprit. Mais il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s’élèvent-elles dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi et voyez: un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai. Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. Comme, dans leur joie, ils ne croyaient point encore, et qu’ils étaient dans l’étonnement, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger? Ils lui présentèrent du poisson rôti et un rayon de miel. Il en prit, et il mangea devant eux. Puis il leur dit : C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes. Alors il leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent les Écritures. Et il leur dit : Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. Vous êtes témoins de ces choses. Et voici, j’enverrai sur vous ce que mon Père a promis ; mais vous, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut. Il les conduisit jusque vers Béthanie, et, ayant levé les mains, il les bénit. Pendant qu’il les bénissait, il se sépara d’eux, et fut enlevé au ciel. Pour eux, après l’avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie ; et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu.