Sainte Anastasie la Romaine, vierge, martyre à Rome (III) ; saint Abramios, reclus, et sa nièce sainte Marie, dans la région d’Edesse (vers 360) ; saint Honorat, évêque de Verceil (397) ; saint Theudère (ou Chef), abbé à Vienne (575) ; saint Bond, ermite à Sens (vers 620) ; sainte Anne de Constantinople (826) ; saint Abraham, archimandrite de Rostov (1073-1077) ; saints martyrs Claude, Astère, Néon et Théonille de Cicilie (285) ; saint Abraham, reclus de la Laure des Grottes de Kiev (XIII-XIVème s.) ; saint néo-martyr Athanase de Sparte (1653) ; saint néomartyr Timothée d’Esphigmenou (1820) ; saints néo-martyrs de Russie : Nicolas (Probatov), prêtre, et avec lui Cosmas, Victor (Krasnov), Nahum, Philippe, Jean, Paul, André, Paul, Basile, Alexis, Jean et Agathe, martyrs (1918), Jean (Roudinsky), prêtre (1930), Eugène (Ivachko), prêtre (1937), Anastasia (Lebedev) (1937), Léonide (Mouraviev), prêtre (1941).
SAINTE MARTYRE ANASTASIE LA ROMAINE
Les années 235 à 270 furent particulièrement troublées dans l’Empire romain. Le sang et la violence y régnaient. Les barbares menaçaient l’Empire à l’extérieur, les guerres étaient incessantes. L’empereur Dèce souhaitait rétablir l’ancienne « piété » des Romains, dont le déclin, pensait-il, était à l’origine de la décadence de l’Empire. Aussi décida-t-il de persécuter les chrétiens, dont le sang était versé particulièrement à Rome. Mais, dans une petite ville des environs de la capitale, fonctionnait encore un petit monastère, dont l’higoumène était la moniale Sophie. L’une des novices était Anastasie, qu’elle avait élevée depuis son enfance. En effet, celle-ci, était devenue orpheline alors qu’elle était âgée de trois ans. Ayant atteint l’âge de vingt ans, sa beauté physique et sa pureté ne laissèrent pas indifférents un certain nombre de personnages renommés, qui souhaitaient l’épouser. Cependant, Anastasie avait fermement décidé de renoncer à toutes les consolations terrestres et d’offrir sa vie au Christ. C’est alors que le diable tenta de briser sa détermination par une terrible épreuve. Certains païens la dénoncèrent au gouverneur, l’accusant d’être chrétienne. Elle fut arrêtée et comparut devant le gouverneur qui lui demanda : « Quels sont ton nom, ton origine, et ta religion ?». La sainte répondit : « Je suis la fille d’un citoyen romain, j’appartiens à la religion chrétienne, dans laquelle j’ai été élevée dès mon jeune âge, et mon nom est Anastasie ». Au gouverneur qui s’étonnait de ce nom, la sainte répliqua : « Anastasie signifie résurrection, car le Seigneur m’a ressuscitée pour une nouvelle vie, afin que je puisse te résister et dominer ton père satan ». Le gouverneur commença alors à la persuader « d’abandonner son erreur volontaire, à ne pas fuir les joies de la vie, à adorer les dieux, et se marier ensuite avec un notable ». La sainte lui répondit à son tour : « Mon mari, ma richesse, ma vie et mon honneur, c’est Jésus Christ, dont tu ne me détourneras ni par les paroles, ni par les douleurs ». Le gouverneur, furieux, ordonna aux bourreaux de lui fracasser les membres par le supplice de la roue, mais la sainte resta intacte. Alors, le gouverneur ordonna de lui raboter les côtes et de la brûler avec des torches. Enfin, la sainte fut décapitée. La bienheureuse Sophie, avertie par un ange, vint recueillir ses saintes reliques, lesquelles se trouvent de nos jours au monastère de Grigoriou sur la Sainte Montagne de l’Athos. Cette sainte est distincte de Ste Anastasie la Pharmacolytra, martyrisée sous Dioclétien et célébrée le 22 décembre.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de la sainte martyre Anastasie, ton 4
Ta brebis Anastasie, ô Jésus, crie d’une voix forte : « Mon époux, c’est Toi que j’aime, c’est pour Te chercher que je combats, c’est avec Toi que je suis crucifiée et ensevelie par Ton baptême. Pour toi, je souffre, afin de régner avec Toi. Pour Toi je meurs, afin de vivre en Toi. Accueille, comme victime sans tache, celle qui par amour est immolée pour Toi. Par son intercession, ô Miséricordieux, sauve nos âmes.
Tropaire de saint Abramios, ton 8
En toi, Père, s’est conservée sans défaut la divine image. Prenant ta croix, tu as suivi le Christ. Par tes propres œuvres, tu as enseigné à mépriser la chair qui passe et à s’occuper de l’âme, créature immortelle. Aussi, ton âme, ô bienheureux Abramios, se réjouit-elle avec les anges.
Kondakion de la sainte martyre Anastasie, ton 3
Purifiée par les eaux de la virginité, ô bienheureuse, tu fus couronnée par le sang du martyre, Anastasie, et tu accordes à ceux qui sont malades la guérison et à ceux qui s’approchent de toi de tout leur cœur, le salut ; le Christ t’en a donné la puissance, faisant perpétuellement sourdre la grâce.
Kondakion de saint Abramios, ton 3
Tu te manifestas dans la chair comme un ange sur terre, et par le jeûne tu fus planté comme un arbre qui crût vigoureusement par l’eau de la continence. Par le flot de tes larmes tu lavas la souillure ; aussi tu fus un réceptacle divin de l’Esprit, ô Abramios.
ÉPITRE DU JOUR
Phil. IV, 10-23
J’ai éprouvé une grande joie dans le Seigneur de ce que vous avez pu enfin renouveler l’expression de vos sentiments pour moi ; vous y pensiez bien, mais l’occasion vous manquait. Ce n’est pas en vue de mes besoins que je dis cela, car j’ai appris à être content de l’état où je me trouve. Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette. Je puis tout par celui qui me fortifie. Cependant vous avez bien fait de prendre part à ma détresse. Vous le savez vous-mêmes, Philippiens, au commencement de la prédication de l’Évangile, lorsque je partis de la Macédoine, aucune Église n’entra en compte avec moi pour ce qu’elle donnait et recevait ; vous fûtes les seuls à le faire, car vous m’envoyâtes déjà à Thessalonique, et à deux reprises, de quoi pourvoir à mes besoins. Ce n’est pas que je recherche les dons ; mais je recherche le fruit qui abonde pour votre compte. J’ai tout reçu, et je suis dans l’abondance ; j’ai été comblé de biens, en recevant par Épaphrodite ce qui vient de vous comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte, et qui lui est agréable. Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus Christ. À notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! Saluez tous les saints en Jésus Christ. Les frères qui sont avec moi vous saluent. Tous les saints vous saluent, et principalement ceux de la maison de César. Que la grâce du Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit !
ÉVANGILE DU JOUR
Lc XI, 29-33
Comme le peuple s’amassait en foule, il se mit à dire : Cette génération est une génération méchante; elle demande un miracle ; il ne lui sera donné d’autre miracle que celui de Jonas. Car, de même que Jonas fut un signe pour les Ninivites, de même le Fils de l’homme en sera un pour cette génération. La reine du Midi se lèvera, au jour du jugement, avec les hommes de cette génération et les condamnera, parce qu’elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon ; et voici, il y a ici plus que Salomon. Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront, parce qu’ils se repentirent à la prédication de Jonas ; et voici, il y a ici plus que Jonas. Personne n’allume une lampe pour la mettre dans un lieu caché ou sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, afin que ceux qui entrent voient la lumière.