4 février

35Ème dimanche après la Pentecôte

Synaxe des saints néomartyrs et confesseur de Russie

Commémoration de tous les défunts qui ont souffert pendant les persécutions contre la foi du Christ en Russie

Après-fête de la sainte rencontre de notre Seigneur. Saint Isidore de Péluse, moine (vers 449) ; saint hiéromartyr Abraham, évêque d’Arbela (344-347), saint Hiadore, martyr (IIIème s.) ; saint Aventin, prêtre et ermite à Troyes (538), saint Aventin, évêque de Chartres (528) ; saint Vincent, évêque de Troyes (546) ; saint Évagre, prince de Tsikhédidi et compagnon de saint Chio des Grottes (Mrvimévi) (VIème s.) ; saint Nicolas le Studite, confesseur (868) ; saint Georges, Prince de Vladimir (1238) ; saint Cyrille de Novoyezero (1532) ; saints Abraham et Coprios de Vologda (XVème s.) ; saint Joseph d’Alep, néo-martyr grec (1686) ; saints néomartyrs de Russie : saints hiéromartyrs Méthode, évêque de Petropavlovsk (1921), Eustathe (Sokolski), Jean (Artobolevski), Alexandre (Minervine), Serge (Soloviev), Jean (Alechkovski), Alexandre (Sokolov), Nicolas (Kandaourov), Alexis Kniajesksy, Nicolas (Golychev), Alexis (Charov), Alexandre (Pokrovsky), Arcade (Lobtsov), Boris (Nazarov), Michel (Rybine), Nicolas (Pospelov), Alexis (Lebedev), André (Bednov), Démètre (Kedrolivansky), Jean (Tikhomirov), Pierre (Sokolov), prêtres, Séraphim (Vavilov) et Théodose (Bobkov), moines (1938) et Raphaëla (Vichniakov), Anne (Ephremov), Marie (Vinogradov). Catherine (Dekaline), martyr Jean Chouvalov, Basile (Ivanov), Démètre (Ilinsky), Théodore (Palchkov) et Démètre (Kazamatsky) (1938).

Saint Isidore de Péluse
Saint Isidore de Péluse, moine (vers 449)

SAINT ISIDORE DE PÉLUSE
Saint Isidore, né vers 360, était originaire d’une noble et illustre famille d’Alexandrie apparentée à celle du patriarche Théophile et de son neveu saint Cyrille [9 juin] . Il reçut une excellente éducation, profane et sacrée, dans les écoles de cette métropole de la sagesse antique, et il s’attacha avec zèle à suivre la doctrine des Pères qui l’avaient précédé, en particulier de saint Jean Chrysostome, dont il est considéré comme l’un des principaux disciples.
Il enseigna d’abord, pour quelque temps, la rhétorique à l’est du Delta du Nil ; mais son amour de Dieu lui fit rapidement renoncer aux vains attraits de cette vie passagère et il se retira au désert de Nitrie. Après une année de vie ascétique, son souci de l’édification de l’Église le convainquit de retourner à Péluse, où il fut ordonné prêtre par l’évêque Ammonios qui lui confia la charge de l’enseignement des fidèles et des catéchumènes. Son talent oratoire et sa connaissance approfondie de l’Écriture sainte, qu’il avait acquise dans l’hésychia, firent de lui un maître renommé dans toute l’Égypte, et de nombreux juifs et païens se convertirent après l’avoir entendu prêcher. Mais lorsqu’un certain Eusèbe fut élu comme nouvel évêque de Péluse (413), il imposa une telle pression sur l’Église qu’Isidore décida de « fuir » de nouveau vers le Désert. Il se retira alors dans un monastère, près d’Aphnaion, où il passa le reste de ses jours en reclus. Il ne portait qu’un vêtement de poil très rude et ne vivait, à l’exemple de saint Jean-Baptiste, que d’herbes et de feuilles.
Regardé comme le modèle vivant de la vertu et de la science, et placé sur la montagne comme un luminaire qui diffuse partout sa lumière, saint Isidore dispensa son enseignement avec autorité pendant de longues années, sans crainte des persécutions et de la haine des hommes à l’esprit charnel, par l’entremise d’innombrables lettres concises et profondes, dont plus de deux mille nous sont conservées. En réponse à ses correspondants de toutes origines, il résolvait avec pénétration spirituelle les difficultés de l’Écriture sainte, réfutait les interprétations erronées des juifs, exposait clairement les mystères de la Sainte Trinité et de l’Incarnation de notre Seigneur, confondant ainsi les hérétiques ariens, nestoriens, sabelliens et autres propagateurs de divisions. Il louait en de lyriques accents la grandeur du sacerdoce et blâmait les évêques, les prêtres, les diacres et les moines qui avaient une conduite indigne de leur vocation. Sans considération pour la puissance humaine, il adressait aussi ses remontrances aux magistrats, aux gouvernants et à l’empereur Théodose II (408-450) lui-même, pour leur rappeler leurs devoirs envers le peuple de Dieu et la sainte Église. Il pourchassait partout le vice, inspirait l’amour de la justice et de la vertu, jugeait et tranchait avec autorité les affaires de ce monde, tout en restant hors du monde.
Comme saint Cyrille, devenu archevêque d’Alexandrie, s’était laissé entraîné à la suite de son oncle, le trop fougueux Théophile, et refusait de commémorer le nom de saint Jean Chrysostome dans les diptyques pendant la Divine Liturgie, saint Isidore lui écrivit en lui rappelant avec force que Dieu lui-même nous a enseigné à ne pas nous fier aux rumeurs et à nos préjugés pour porter un jugement équitable . À la suite de cette lettre et d’une révélation divine, saint Cyrille, changeant humblement d’attitude, rétablit non seulement le nom du saint archevêque de Constantinople dans les diptyques, mais devint aussi l’un des plus fervents propagateurs de son culte. Quelques années plus tard (433), constatant que saint Cyrille mettait trop d’âpreté dans sa dispute contre l’archevêque d’Antioche, Jean, après la condamnation de Nestorius par le Concile d’Éphèse, Isidore lui écrivit de nouveau pour l’exhorter à faire de raisonnables concessions au profit de la paix, en disant : « Comme votre père, puisque vous voulez bien me donner ce nom, ou plutôt comme votre fils, je vous conjure de mettre un terme à cette dissension, de peur que vous ne reportiez votre opiniâtreté au sujet de l’injure qui vous a été faite à l’Église vivante, y suscitant ainsi une éternelle division sous prétexte de piété » .
Cette autorité, semblable au zèle des anciens prophètes, admise par des hommes de Dieu tel saint Cyrille, lui suscita cependant de nombreux tourments . Mais saint Isidore restait impassible au sein des tribulations comme devant les grands problèmes qui agitaient alors l’Église, car il avait la conviction que c’est par la souffrance et la croix que nous acquérons la vie éternelle et que l’Église prépare sa gloire future. C’est dans de telles dispositions qu’il accueillit la mort, comme une libératrice et comme le couronnement de ses longs combats (entre 435 et 440).

(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)

TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR

Tropaire du dimanche, 2ème ton

Lorsque Tu descendis dans la mort, Toi, la Vie immortelle, Tu anéantis l’enfer par l’éclat de la Divinité. Lorsque Tu ressuscitas les morts des demeures souterraines, toutes les Puissances

Tropaire de la sainte Rencontre, ton 1

Réjouis-toi, ô Pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu, car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, illuminant ceux qui sont dans les ténèbres. Sois aussi dans l’allégresse, juste vieillard, qui as reçu sur tes bras Celui qui libère nos âmes et nous donne la Résurrection.

Tropaire des Nouveaux Martyrs, ton 4

O fleurs du pré spirituel de la Russie, qui avez surgi admirablement au temps des amères persécutions, Nouveaux Martyrs et Confesseurs innombrables, vous qui avez souffert la passion : pontifes, souverains et pasteurs, moines et laïcs, hommes, femmes et enfants, vous qui avez apporté au Christ le bon fruit de votre patience, priez-Le comme votre divin Semeur afin qu’Il libère Son peuple des athées et des hommes mauvais, afin que s’affermisse l’Église Russe par votre sang et vos souffrances pour le salut de nos âmes.

Kondakion des martyrs et confesseurs de Russie, ton 2

Ô Nouveaux Martyrs qui avez parcouru le chemin terrestre en confessant le Christ, par vos souffrances vous avez acquis de la hardiesse, priez Celui qui vous a fortifiés, afin qu’à l’heure où l’épreuve viendra sur nous, nous recevions le divin don du courage. Vous êtes un exemple pour ceux qui vénèrent votre exploit, car ni l’affliction, ni le tourment, ni la mort, n’ont pu vous séparer de l’amour de Dieu.

Kondakion de la fête de la Ste Rencontre, ton 1

O Toi qui as sanctifié par Ta naissance le sein virginal et qui as béni, comme il le fallait, les bras de Siméon, Tu es venu, Christ Dieu, nous sauver en ce jour. Dans ses guerres, donne la paix à Ta cité et affermis les chrétiens orthodoxes que Tu as aimés, Toi seul Ami des hommes.

Kondakion du dimanche, ton 2

Sauveur Tout-Puissant, Tu es ressuscité du Tombeau : l’enfer, voyant ce prodige, est saisi de stupeur et les morts ressuscitent. A cette vue, la création se réjouit avec Toi; Adam partage l’allégresse, et le monde, ô mon Sauveur, ne cesse de Te louer !

ÉPÎTRE DU JOUR

I Tim. I, 15-17

Mon enfant Timothée, elle est sûre, cette parole, et digne de créance absolue : le Christ Jésus est venu en ce monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. Et, si j’ai obtenu miséricorde, c’est pour qu’en moi, le premier, Jésus Christ puisse montrer toute sa longanimité et qu’ainsi je serve d’exemple à ceux qui croiront en lui pour l’éternelle vie. Au Roi des siècles, au Dieu invisible

et immortel, à son unique sagesse, honneur et gloire dans les siècles des siècles. Amen.

Rm VIII, 28-39 (Sts nouveaux martyrs)

Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. Que dirons-nous donc à l’égard de ces choses? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui? Qui accusera les élus de Dieu? C’est Dieu qui justifie! Qui les condamnera? Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous! Qui nous séparera de l’amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée? Selon qu’il est écrit: C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour, Qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur.

ÉVANGILE DU JOUR

Lc XVIII, 35-43

Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle était assis au bord du chemin, et mendiait. Entendant la foule passer, il demanda ce que c’était. On lui dit: C’est Jésus de Nazareth qui passe. Et il cria: Jésus, Fils de David, aie pitié de moi! Ceux qui marchaient devant le reprenaient, pour le faire taire; mais il criait beaucoup plus fort: Fils de David, aie pitié de moi ! Jésus, s’étant arrêté, ordonna qu’on le lui amène; et, quand il se fut approché, il lui demanda: Que veux-tu que je te fasse? Il répondit: Seigneur, que je recouvre la vue. Et Jésus lui dit: Recouvre la vue; ta foi t’a sauvé. À l’instant il recouvra la vue, et suivit Jésus, en glorifiant Dieu. Tout le peuple, voyant cela, loua Dieu.

Lc XXI, 12-19 (Sts nouveaux martyrs)

Mais, avant tout cela, on mettra la main sur vous, et l’on vous persécutera; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous mènera devant des rois et devant des gouverneurs, à cause de mon nom. Cela vous arrivera pour que vous serviez de témoignage. Mettez-vous donc dans l’esprit de ne pas préméditer votre défense; car je vous donnerai une bouche et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront résister ou contredire. Vous serez livrés même par vos parents, par vos frères, par vos proches et par vos amis, et ils feront mourir plusieurs d’entre vous. Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom. Mais il ne se perdra pas un cheveu de votre tête; par votre persévérance vous sauverez vos âmes.

À propos de l'auteur

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Jivko Panev

Jivko Panev, cofondateur et journaliste sur Orthodoxie.com. Producteur de l'émission 'Orthodoxie' sur France 2 et journaliste.
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