Après-fête de l’Ascension
Saint Métrophane, patriarche de Constantinople (vers 325) ; saint hiéromartyr Astius, évêque de Dyrrachium en Macédoine (110) ; saints martyrs Frontaise, Sévérin et Sévérien et Sylain (Ier s.) ; saint Concorde, martyr (vers 175) ; sainte Nennoque, abbesse en Bretagne (vers 467) ; saint Zosima évêque de Babylone (VIème s.) ; saint Méthode, abbé de Pechnocha, disciple de saint Serge (1392) ; saint hiéromartyr Pierre (Belyaïev), prêtre (1918) ; saint hiéromartyr Georges (Bogić), prêtre en Croatie (1941) ; saint hiéromartyr Joannice, métropolite du Monténégro, martyr (1945).
SAINT MÉTROPHANE
Saint Métrophane était le fils de Dométios, frère de l’empereur romain Probus (276-282). La grâce de Dieu ayant fait réaliser à Dométios la tromperie des cultes idolâtres, il se convertit au Christ et se fit baptiser ; puis il alla s’installer à Byzance, alors ville de peu de renom, avec ses deux fils : Probus et Métrophane. Il s’y lia à l’évêque de la ville, Tite, homme saint et inspiré de Dieu, qui le rangea dans son clergé et fit de lui son successeur. Après avoir gouverné cette Église pendant vingt-quatre ans, sous les diverses persécutions, il s’endormit en paix et son fils Probus assuma cette charge une douzaine d’années, puis le frère de ce dernier, Métrophane, que tous admiraient pour sa vertu et sa pondération, fut élu pour lui succéder. C’est lui que saint Constantin le Grand trouva sur le siège épiscopal lorsqu’il choisit Byzance pour nouvelle capitale ; et l’on rapporte qu’il porta son choix sur la cité non seulement à cause de sa situation privilégiée, à la charnière de l’Orient et de l’Occident, et de son climat, mais aussi à cause de la sainteté de son évêque dont la seule vue suffisait pour imposer le respect, même aux plus arrogants. Lors du Premier Concile Œcuménique (325), saint Métrophane, âgé et cloué au lit par la maladie, ne put se déplacer, mais il envoya à Nicée Alexandre, le premier de ses prêtres, en qui il avait pleine confiance. Lorsque l’empereur rentra à Constantinople, à l’issue du Concile, il alla rendre visite au saint hiérarque qui lui annonça qu’il avait eu la révélation qu’Alexandre [30 août] et Paul [6 nov.] assureraient après lui la direction de l’Église. Il s’endormit, quelques jours plus tard, après avoir reçu l’hommage des Pères conciliaires, à l’âge de cent dix-sept ans , et ses funérailles furent célébrées, dit-on, par saint Jacques évêque de Nisibe [13 janv.]. Ses précieuses reliques, déposées dans une église qu’il avait érigée au quartier de l’Heptascalon, furent brûlées au temps de la persécution de Constantin Copronyme.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de SImonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKION DU JOUR
Tropaire de la fête, ton 4
Tu t’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, réjouissant Tes disciples par la promesse de l’Esprit Saint, et les affermissant par Ta bénédiction, car Tu es le Fils de Dieu, le Rédempteur du monde.
Tropaire du saint hiérarque, ton 4
La justice de tes œuvres a fait de toi * une règle de foi pour ton troupeau, * un modèle de douceur, * un maître de tempérance ; * c’est pourquoi tu as obtenu l’exaltation par ton humilité * et la richesse par ta pauvreté. * Métrophane, pontife sacré, * prie le Christ notre Dieu * de sauver nos âmes.
Kondakion du saint hiérarque, ton 4
Métrophane, pontife du Christ * et flambeau lumineux pour l’Église, * qui, au milieu des Pères théophores, prêcha * le Verbe consubstantiel au Père, * qui orna en premier lieu le trône de la reine des cités * et reçut de Dieu la grâce de prophétie, * chantons-le à l’unisson de nos voix.
Kondakion de la fête, ton 6
Ayant accompli Ton dessein de Salut pour nous, et uni ce qui est sur terre à ce qui est aux cieux, Tu T’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, sans nullement T’éloigner, mais en demeurant inséparable et clamant à ceux qui T’aiment : Je suis avec vous et personne ne prévaudra contre vous.
ÉPÎTRE DU JOUR
Actes XXI, 8-14
Nous partîmes le lendemain, et nous arrivâmes à Césarée. Étant entrés dans la maison de Philippe l’évangéliste, qui était l’un des sept, nous logeâmes chez lui. Il avait quatre filles vierges qui prophétisaient. Comme nous étions là depuis plusieurs jours, un prophète, nommé Agabus, descendit de Judée, et vint nous trouver. Il prit la ceinture de Paul, se lia les pieds et les mains, et dit : Voici ce que déclare le Saint Esprit : L’homme à qui appartient cette ceinture, les Juifs le lieront de la même manière à Jérusalem, et le livreront entre les mains des païens. Quand nous entendîmes cela, nous et ceux de l’endroit, nous priâmes Paul de ne pas monter à Jérusalem. Alors il répondit : Que faites-vous, en pleurant et en me brisant le cœur ? Je suis prêt, non seulement à être lié, mais encore à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus. Comme il ne se laissait pas persuader, nous n’insistâmes pas, et nous dîmes : Que la volonté du Seigneur se fasse !
ÉVANGILE DU JOUR
Jn XIV, 27 – XV, 7
Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. Vous avez entendu que je vous ai dit: Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père; car le Père est plus grand que moi. Et maintenant je vous ai dit ces choses avant qu’elles arrivent, afin que, lorsqu’elles arriveront, vous croyiez. Je ne parlerai plus guère avec vous; car le prince du monde vient. Il n’a rien en moi; mais afin que le monde sache que j’aime le Père, et que j’agis selon l’ordre que le Père m’a donné, levez-vous, partons d’ici. Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé.