Jour de jeûne
Après-fête de la sainte Rencontre. Saint Bucole, évêque de Smyrne (vers 100) ; saint Antolien, martyr en Auvergne (v. 265) ; saintes Dorothée, Christine et Callista, et saint Théophile, martyrs à Césarée en Cappadoce (vers 288-300); saint Julien d’Emèse en Phénicie, martyr (312) ; sainte Fausta, saints Evilase et Maxime, martyrs à Cyzique (entre 305 et 311) ; saintes martyres Marthe et Marie en Égypte ; saint Barsanuphe le Grand et son disciple saint Jean, anachorètes à Gaza (vers 540) ; saint Vaast (Gaston), évêque d’Arras et de Cambrai (539) ; saint Constantien, abbé de Javron (570) ; saint Amand, évangélisateur de la Belgique, évêque de Tongres-Maestricht (684) ; saint Photius, patriarche de Constantinople, confesseur (893) ; saint Arsène d’Ikaltho (1127) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Démètre (Rojdestvensky), prêtre, Anatole (Rojdestvensky), moine, Basile (Nadejdine), prêtre (1930), Alexandre (Telemakov), prêtre (1938).
SAINT BUCOLE DE SMYRNE
S’étant appliqué dès sa jeunesse à se purifier des passions et des souillures du monde, notre saint Père Boucole devint une digne demeure du Saint-Esprit ; aussi, quand le saint Apôtre Jean le Théologien fonda l’Église de Smyrne, le laissa-t-il à sa suite comme évêque de cette grande ville d’Asie Mineure. Guidé par la grâce, le saint hiérarque éclairait par son enseignement et par son exemple les païens qui se trouvaient dans les ténèbres de l’ignorance. Il les rendait fils de la lumière par le saint baptême et les délivrait des démons par la puissance de sa prière. Quand il sentit que le moment était venu pour lui d’aller rejoindre le Seigneur, il ordonna saint Polycarpe [23 fév.] comme successeur, en lui confiant le soin de ses brebis spirituelles, et s’endormit en paix. Lorsqu’on ensevelit son corps, Dieu fit pousser de son tombeau un arbre qui procura pendant des siècles quantité de guérisons à ceux qui s’en approchaient avec foi.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de la sainte Rencontre, ton 1
Réjouis-toi, ô Pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu, car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, illuminant ceux qui sont dans les ténèbres. Sois aussi dans l’allégresse, juste vieillard, qui as reçu sur tes bras Celui qui libère nos âmes et nous donne la Résurrection.
Tropaire de saint Bucole, ton 4
La justice de tes œuvres a fait de toi * pour ton troupeau une règle de foi, * un modèle de douceur, * un maître de tempérance; * c’est pourquoi tu as obtenu par ton humilité l’exaltation * et par ta pauvreté la richesse. * Père saint, pontife Bucole, * prie le Christ notre Dieu * de sauver nos âmes.
Tropaire de S. Photius ton 4
Imitateur des Apôtres en leur genre de vie, œcuménique docteur, Photius, intercède auprès du
Maître universel pour qu’au monde il fasse don de la paix et qu’à nos âmes il accorde la grande miséricorde.
Kondakion de S. Photius, ton 8
Ce luminaire de l’Église répandant au loin sa clarté, ce guide très-saint de qui professe la vraie foi,
dès fleurs de nos cantiques en ce jour couronnons-le; comme à la divine lyre du saint Esprit et comme au ferme adversaire des hérésies chantons-lui: réjouis-toi, vénérable Photius.
Kondakion de la fête de la Ste Rencontre, ton 1
O Toi qui as sanctifié par Ta naissance le sein virginal et qui as béni, comme il le fallait, les bras de Siméon, Tu es venu, Christ Dieu, nous sauver en ce jour. Dans ses guerres, donne la paix à Ta cité et affermis les chrétiens orthodoxes que Tu as aimés, Toi seul Ami des hommes.
ÉPITRE DU JOUR
1 Jn III, 21-IV, 6
Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance devant Dieu.
22 Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable. Et c’est ici son commandement : que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ, et que nous nous aimions les uns les autres, selon le commandement qu’il nous a donné. Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous connaissons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné. Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus Christ venu en chair est de Dieu ; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde. Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. Eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent d’après le monde, et le monde les écoute. Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : c’est par là que nous connaissons l’esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur.
Mc XIV,43-XV,1
Et aussitôt, comme il parlait encore, arriva Judas l’un des douze, et avec lui une foule armée d’épées et de bâtons, envoyée par les principaux sacrificateurs, par les scribes et par les anciens. Celui qui le livrait leur avait donné ce signe : Celui que je baiserai, c’est lui ; saisissez-le, et emmenez-le sûrement. Dès qu’il fut arrivé, il s’approcha de Jésus, disant : Rabbi ! Et il le baisa. Alors ces gens mirent la main sur Jésus, et le saisirent. Un de ceux qui étaient là, tirant l’épée, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l’oreille. Jésus, prenant la parole, leur dit : Vous êtes venus, comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour vous emparer de moi. J’étais tous les jours parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m’avez pas saisi. Mais c’est afin que les Écritures soient accomplies. Alors tous l’abandonnèrent, et prirent la fuite. Un jeune homme le suivait, n’ayant sur le corps qu’un drap. On se saisit de lui ; mais il lâcha son vêtement, et se sauva tout nu. Ils emmenèrent Jésus chez le souverain sacrificateur, où s’assemblèrent tous les principaux sacrificateurs, les anciens et les scribes. Pierre le suivit de loin jusque dans l’intérieur de la cour du souverain sacrificateur ; il s’assit avec les serviteurs, et il se chauffait près du feu. Les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient un témoignage contre Jésus, pour le faire mourir, et ils n’en trouvaient point ; car plusieurs rendaient de faux témoignages contre lui, mais les témoignages ne s’accordaient pas. Quelques-uns se levèrent, et portèrent un faux témoignage contre lui, disant : Nous l’avons entendu dire : Je détruirai ce temple fait de main d’homme, et en trois jours j’en bâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d’homme. Même sur ce point-là leur témoignage ne s’accordait pas. Alors le souverain sacrificateur, se levant au milieu de l’assemblée, interrogea Jésus, et dit : Ne réponds-tu rien ? Qu’est-ce que ces gens déposent contre toi ? Jésus garda le silence, et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l’interrogea de nouveau, et lui dit : Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ? Jésus répondit : Je le suis. Et vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, et dit : Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Vous avez entendu le blasphème. Que vous en semble ? Tous le condamnèrent comme méritant la mort. Et quelques-uns se mirent à cracher sur lui, à lui voiler le visage et à le frapper à coups de poing, en lui disant : Devine ! Et les serviteurs le reçurent en lui donnant des soufflets. Pendant que Pierre était en bas dans la cour, il vint une des servantes du souverain sacrificateur. Voyant Pierre qui se chauffait, elle le regarda, et lui dit : Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth. Il le nia, disant : Je ne sais pas, je ne comprends pas ce que tu veux dire. Puis il sortit pour aller dans le vestibule. Et le coq chanta. La servante, l’ayant vu, se mit de nouveau à dire à ceux qui étaient présents : Celui-ci est de ces gens-là. Et il le nia de nouveau. Peu après, ceux qui étaient présents dirent encore à Pierre : Certainement tu es de ces gens-là, car tu es Galiléen. Alors il commença à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. Aussitôt, pour la seconde fois, le coq chanta. Et Pierre se souvint de la parole que Jésus lui avait dite : Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. Et en y réfléchissant, il pleurait. Dès le matin, les principaux sacrificateurs tinrent conseil avec les anciens et les scribes, et tout le sanhédrin. Après avoir lié Jésus, ils l’emmenèrent, et le livrèrent à Pilate.