Sainte Thècle, égale aux apôtres, martyre (Ier s.) ; saints Andoche, Tyrse et Félix, martyrs à Saulieu en Bourgogne (2ème s.) ; saint Rustique, évêque de Clermont en Auvergne (vers 446) ; saint Coprès, moine en Palestine (530) ; saint Loup, évêque de Lyon (542) ; saint Germer, abbé de Flay (vers 658); saint Nicandre de Pskov (1581) ; saint Galaction de Vologda (1612) ; saint Vladislav de Serbie (1239); saints Étienne le premier couronné (moine Simon, 1224), David et Vladislav de Serbie ; saint Silouane l’Athonite (1938) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Basile, diacre (1918), André et Paul, prêtres, Vital, moine, Basile, Serge et Spyridon (1937), Nicandre, prêtre (1939).
STE THÈCLE, PROTOMARTYRE ET ÉGALE AUX APÔTRES
Issue d’une famille notable et aisée, sainte Thècle « apprit de St Paul la voie de la vérité », comme il est dit dans l’office du jour, et fut amenée à la foi dans le Christ par ce saint apôtre lorsqu’elle était âgée de dix-huit ans. Saint Pierre affermit Thècle dans la foi. « Ayant abandonné l’amour terrestre », s’étant « éprise de la pureté », elle décida de vivre dans la virginité et renonça à son fiancé, qui était un jeune homme renommé. Se consacrant à Dieu, elle se donna entièrement à la nouvelle foi, et accompagna le saint apôtre Paul. Lorsque le prince local emprisonna l’apôtre, Thècle fit don au gardien de son collier et d’autres objets en or, afin qu’il la laisse accéder à la cellule de Saint Paul. Saintt Jean Chrysostome dit à ce sujet : « Écoute, comment sainte Thècle, pour voir saint Paul, donna son or au gardien de prison. Et toi, tu ne veux pas donner un sou pour voir le Christ ! ». Par sa prédication du Christ, la sainte convertit au christianisme beaucoup de païens, raison pour laquelle elle fut appelée « égale aux apôtres ». Sur les instances de sa mère, elle souffrit beaucoup pour la foi de la part du gouverneur de la ville d’Iconium. À Antioche, Thècle fut livrée au feu, puis aux animaux sauvages, mais elle resta indemne. Saint Ambroise de Milan écrit à son sujet : « Que Thècle vous apprenne à vous offrir en sacrifice. Fuyant les liens du mariage, condamnée par la fureur de son fiancé, elle changea la nature même des bêtes féroces qui respectèrent sa virginité » (Des Vierges II). Saint Isaac le Syrien explique que lorsqu’un saint homme « s’approche des bêtes féroces, dès qu’elles le voient, leur nature sauvage s’adoucit, elles s’approchent de lui comme de leur maître, inclinant la tête, remuant leur queue, lui léchant les mains et les pieds. Car elles sentent, émanant de lui, le parfum qu’exhalait Adam avant la faute, lorsqu’elles se rassemblèrent devant lui dans le paradis et qu’il leur donna des noms » (Discours 20, traduction P. Placide Deseille, p. 159). Ayant sauvé son corps des désirs des païens débauchés, Ste Thècle s’éloigna dans les confins de la Séleucie d’Isaurie, où elle vécut dans le jeûne et la prière, accomplissant beaucoup de miracles et guérissant toutes maladies. C’est là que la sainte reposa dans le Seigneur. L’Église la glorifie comme la « gloire des femmes, l’initiatrice des souffrants, ouvrant à tous la voie du martyre ».
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de sainte Thècle, ton 4
Enseignée par la parole de Paul, vierge de Dieu Thècle et confirmée dans la foi par Pierre, par Dieu appelée au martyre, que parmi les femmes tu fus la première à éprouver ; tu entras dans les flammes comme dans un lieu florissant, et, alors que les fauves et les jeunes gens t’effrayaient, tu t’armas de la Croix : aussi, toi qui es digne de toute louange, prie le Christ Dieu de sauver nos âmes.
Tropaire de saint Étienne le premier couronné de Serbie, Simon dans le monachisme, ton 3
Tu as chéri, dès la jeunesse, le Seigneur et tenu droitement le sceptre du pouvoir ; sur terre tu as mené vaillant combat, puis échangeas les biens terrestres pour ceux du ciel, par un don de notre divin Bienfaiteur ; par amour de la vie monastique ayant reçu l’habit, tu t’endormis peu après et te conservas intact, à l’instar d’un dormant; intercède donc, nous t’en prions, auprès du Christ notre Dieu pour qu’il sauve ceux qui vénèrent ta mémoire sacrée.
Kondakion de saint Étienne le premier couronné de Serbie, Simon dans le monachisme, ton 8
Par ta douceur et ta miséricorde, Père Simon, tu rendis prospère ta patrie ; après ta mort, tes restes nous montrent un merveilleux aspect et tu accordes les guérisons aux fidèles s’approchant de toi; n’oublie pas ceux qui te prient, mais demande pour nos âmes la paix et la grâce du salut, afin que nous puissions te chanter: réjouis-toi, vénérable Père Simon.
Kondakion de sainte Thècle, ton 8
Tu as brillé par la splendeur de ta virginité, * de la couronne du martyre te voilà parée * et tu fus une apôtre glorieuse, nous le croyons ; * en rosée tu changeas la fournaise de feu * et tu apaisas la fureur du taureau * par ta prière, vénérable Thècle, première au combat.
ÉPITRE DU JOUR
Gal. IV, 28 – V, 10
Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse ; et de même qu’alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’Esprit, ainsi en est-il encore maintenant. Mais que dit l’Écriture ? Chasse l’esclave et son fils, car le fils de l’esclave n’héritera pas avec le fils de la femme libre. C’est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l’esclave, mais de la femme libre. C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. Voici, moi Paul, je vous dis que, si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira de rien. Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu’il est tenu de pratiquer la loi tout entière. Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. Pour nous, c’est de la foi que nous attendons, par l’Esprit, l’espérance de la justice. Car, en Jésus Christ, ni la circoncision ni l’incirconcision n’a de valeur, mais la foi qui est agissante par la charité. Vous couriez bien: qui vous a arrêtés, pour vous empêcher d’obéir à la vérité? Cette influence ne vient pas de celui qui vous appelle. Un peu de levain fait lever toute la pâte. J’ai cette confiance en vous, dans le Seigneur, que vous ne penserez pas autrement. Mais celui qui vous trouble, quel qu’il soit, en portera la peine.
ÉVANGILE DU JOUR
Lc IV, 37-44
En sortant de la synagogue, Jésus se rendit à la maison de Simon. La belle-mère de Simon avait une violente fièvre, et ils le prièrent en sa faveur. S’étant penché sur elle, il menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. A l’instant elle se leva, et les servit. Après le coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses maladies les lui amenèrent. Il imposa les mains à chacun d’eux, et il les guérit. Des démons aussi sortirent de beaucoup de personnes, en criant et en disant : Tu es le Fils de Dieu. Mais il les menaçait et ne leur permettait pas de parler, parce qu’ils savaient qu’il était le Christ. Dès que le jour parut, il sortit et alla dans un lieu désert. Une foule de gens se mirent à sa recherche, et arrivèrent jusqu’à lui ; ils voulaient le retenir, afin qu’il ne les quittât point. Mais il leur dit : Il faut aussi que j’annonce aux autres villes la bonne nouvelle du royaume de Dieu; car c’est pour cela que j’ai été envoyé. Et il prêchait dans les synagogues de la Galilée.