Jour de jeûne – dispense de poisson
Commémoration de l’apparition dans le ciel de la Croix du Seigneur, à Jérusalem, en 346 ; saint Acace, centurion, martyr à Constantinople (303) ; sainte Mâthie, martyre à Troyes (Ier s.) ; sainte Mesme, martyre en pays chartrain (IVème s.) ; saint Jean de Zédazéni et ses douze disciples syriens fondateurs du monachisme en Géorgie (VIème s.) : Habib de Nékressi, Antoine le solitaire, David de Garèdja, Zenon d’Ikaltho, Thaddée de Stéphantsimnda, Jessé de Tsilkani, Joseph d’Alaverti, Isidore de Samthavissi, Michel d’Ouloumpo, Pyrrhus de Brétha, Etienne de Khirsa, Chio des Grottes, et saint Élie le diacre ; saint Sérenic et son frère saint Sérené, reclus (VIIème s.) ; sainte Sessétrude, vierge à Meaux (VIIème s.) ; saint Nil de la Sora (1508).
APPARITION DE LA CROIX DU SEIGNEUR À JÉRUSALEM
Le 7 mai 350, jour de la Pentecôte, sous le règne de Constance et l’épiscopat de saint Cyrille, apparut à la troisième heure du jour dans le ciel de Jérusalem, une immense croix lumineuse qui s’étendait du Golgotha au mont des Oliviers. Sa clarté était telle qu’elle en surpassait les rayons du soleil. Aussi tout le peuple, jeunes et vieillards, et jusqu’aux nourrissons, accourut avec joie vers l’église de la Résurrection, afin d’y offrir à Dieu des hymnes d’actions de grâce pour ce miracle qui manifestait la gloire de la Croix et sa victoire sur les ténèbres.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de Pâques, ton 5
Le Christ est ressuscité des morts, par Sa mort Il a vaincu la mort, et à ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la vie.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de la Mi-Pentecôte, ton 8
Au milieu de la fête, abreuve mon âme assoiffée des eaux de la piété, car, ô Sauveur, Tu as clamé à tous : Celui qui a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Source de notre vie, ô Christ Dieu, gloire à toi.
Tropaire de l’apparition de la Croix, ton 1
L’image de ta Croix * a resplendi plus fort que le soleil: * sur le Calvaire tu l’as déployée * depuis ta sainte montagne, * rendant visible ta force qui réside en elle, Sauveur, * et affermissant par elle le règne de tes fidèles; * sans cesse garde-les dans la paix * par l’intercession de ta Mère, Christ notre Dieu, et sauve-nous.
Kondakion de l’apparition de la Croix, ton 8
Croix trois fois heureuse et toute-vénérable, * je me trouve sanctifié, moi qui te chante, * moi qui me prosterne en ce moment devant toi, * puisqu’élevé sur toi le Christ sauva le monde; * vite, viens à mon aide et sauve-moi par ta puissance, * délivre-moi de tout péril, afin que je puisse te chanter: * Réjouis-toi, bienheureux arbre de la Croix.
Kondakion de la Mi-Pentecôte, ton 4
Au milieu de la fête prescrite par la loi, Créateur et Maître de toutes choses, Tu as dit à ceux qui se tenaient auprès de toi : Venez puiser l’eau de l’immortalité. Aussi nous prosternons-nous devant toi et disons-nous avec foi : Accorde-nous ta compassion, ô Christ Dieu, car Tu es la source de notre vie.
ÉPITRE DU JOUR
Actes X, 44 – XI, 10
Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint Esprit était aussi répandu sur les païens. Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu. Alors Pierre dit : Peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint Esprit aussi bien que nous ? Et il ordonna qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur. Sur quoi ils le prièrent de rester quelques jours auprès d’eux. Les apôtres et les frères qui étaient dans la Judée apprirent que les païens avaient aussi reçu la parole de Dieu. Et lorsque Pierre fut monté à Jérusalem, les fidèles circoncis lui adressèrent des reproches, en disant : Tu es entré chez des incirconcis, et tu as mangé avec eux. Pierre se mit à leur exposer d’une manière suivie ce qui s’était passé. Il dit : J’étais dans la ville de Joppé, et, pendant que je priais, je tombai en extase et j’eus une vision : un objet, semblable à une grande nappe attachée par les quatre coins, descendait du ciel et vint jusqu’à moi. Les regards fixés sur cette nappe, j’examinai, et je vis les quadrupèdes de la terre, les bêtes sauvages, les reptiles, et les oiseaux du ciel. Et j’entendis une voix qui me disait : Lève-toi, Pierre, tue et mange. Mais je dis : Non, Seigneur, car jamais rien de souillé ni d’impur n’est entré dans ma bouche. Et pour la seconde fois la voix se fit entendre du ciel : Ce que Dieu a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé. Cela arriva jusqu’à trois fois ; puis tout fut retiré dans le ciel.
I Cor. I, 18-24 (Apparition de la Croix)
Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. Aussi est-il écrit: Je détruirai la sagesse des sages, Et j’anéantirai l’intelligence des intelligents. Où est le sage? Où est le scribe? Où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde? Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse: nous, nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs.
ÉVANGILE DU JOUR
Jn VIII, 21-30
Jésus leur dit encore: Je m’en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché; vous ne pouvez venir où je vais. Sur quoi les Juifs dirent: Se tuera-t-il lui-même, puisqu’il dit: Vous ne pouvez venir où je vais? Et il leur dit: Vous êtes d’en bas; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde; moi, je ne suis pas de ce monde. C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés. Qui es-tu? lui dirent-ils. Jésus leur répondit: Ce que je vous dis dès le commencement. J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à juger en vous; mais celui qui m’a envoyé est vrai, et ce que j’ai entendu de lui, je le dis au monde. Ils ne comprirent point qu’il leur parlait du Père. Jésus donc leur dit: Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m’a enseigné. Celui qui m’a envoyé est avec moi; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. Comme Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en lui.
(Apparition de la Croix)
Jn. XIX, 6-11,13-20,25-28,30-35
En ce temps-là, les grands prêtres et les anciens du peuple complotèrent contre Jésus pour le faire périr. Ils se rendirent auprès de Pilate, disant : « crucifie-le ! crucifie-le ! » Pilate leur dit: Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le; car moi, je ne trouve point de crime en lui. Les Juifs lui répondirent: Nous avons une loi; et, selon notre loi, il doit mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. Quand Pilate entendit cette parole, sa frayeur augmenta. Il rentra dans le prétoire, et il dit à Jésus: D’où es-tu? Mais Jésus ne lui donna point de réponse. Pilate lui dit: Est-ce à moi que tu ne parles pas? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te crucifier, et que j’ai le pouvoir de te relâcher? Jésus répondit: Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en haut. Pilate, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors; et il s’assit sur le tribunal, au lieu appelé le Pavé, et en hébreu Gabbatha. C’était la préparation de la Pâque, et environ la sixième heure. Pilate dit aux Juifs: Voici votre roi. Mais ils s’écrièrent: Ote, ôte, crucifie-le! Pilate leur dit: Crucifierai-je votre roi? Les principaux sacrificateurs répondirent: Nous n’avons de roi que César. Alors il le leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus, et l’emmenèrent. Jésus, portant sa croix, arriva au lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha. C’est là qu’il fut crucifié, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate fit une inscription, qu’il plaça sur la croix, et qui était ainsi conçue: Jésus de Nazareth, roi des Juifs. Beaucoup de Juifs lurent cette inscription, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville: elle était en hébreu, en grec et en latin. Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui. Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit : Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l’esprit. C’était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour, -les Juifs demandèrent à Pilate qu’on rompît les jambes aux crucifiés, et qu’on les enlevât. Les soldats vinrent donc, et ils rompirent les jambes au premier, puis à l’autre qui avait été crucifié avec lui. S’étant approchés de Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes ; mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l’eau. Celui qui l’a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai.