Clôture de la fête de la sainte Rencontre
Jour de Jeûne
Saint et grand martyr Théodore le Stratilate (319) ; saint prophète Zacharie (vers 520 avant Jésus-Christ) ; saint Ery, évêque de Verdun (591) ; saint Jacut, abbé de Landoac (VIème) ; saint Paul, évêque de Verdun (647) ; saint Sava II, archevêque de Serbie (1269) ; saints néomartyrs de Russie : Syméon (Koulgavets), André (Dobrynine), Serge (Lioubomoudrov) et Pierre (Markov), prêtres (1938), Alexandre (Abissov), prêtre (1942) ; saint hiéromartyr Alexandre, prêtre (1942).
SAINT THÉODORE LE STRATILATE
Le saint et grand-martyr Théodore était originaire d’Euchaïta , petite localité située non loin d’Amasée. Sa bravoure et ses qualités oratoires lui avaient fait gagner l’estime de l’empereur Licinius (vers 320) qui l’avait nommé général et gouverneur de la cité d’Héraclée . Dès qu’il entra en charge, Théodore révéla sans crainte qu’il était chrétien et convertit par ses paroles enflammées une grande partie de la ville à la vraie foi. On raconte même qu’il confirma la vérité de sa prédication en tuant un dragon qui effrayait les habitants de la région. En réponse à la convocation de l’empereur, qui avait été mis au courant de la conduite inattendue de son favori, Théodore invita Licinius à venir lui-même lui rendre visite à Héraclée, avec ses idoles d’or et d’argent. Encouragé par une vision nocturne qui lui annonçait que le temps était venu pour lui de témoigner par son sang de son amour du Christ, il accueillit l’empereur avec faste. Celui-ci, admirant le bon ordre de la cité, proposa au gouverneur de montrer sa piété envers les dieux en leur offrant un sacrifice. Théodore acquiesça et demanda seulement de prendre les idoles chez lui pendant la nuit, afin de les adorer avant le sacrifice public. Il prit donc les statues d’or amenées par l’empereur et passa la nuit à les réduire en morceaux et, au petit matin, il distribua l’or aux pauvres. Le moment du sacrifice étant arrivé, un centurion alla rapporter affolé à l’empereur, qu’il avait vu un pauvre porter la tête d’or d’une statue d’Artémis. Dès qu’il fut revenu de sa stupeur, le souverain en fureur fit étendre le saint sur le chevalet et ordonna de lui infliger sept cents coups de nerf de bœuf sur le dos, cinquante au ventre et de lui frapper la nuque avec des boules de plomb. Ensuite on l’écorcha et, après avoir passé des torches sur ses plaies, on les racla à l’aide de débris de céramiques. Pendant ces supplices, le saint martyr répétait seulement : « Gloire à Toi, mon Dieu ! »
Jeté en prison et laissé sept jours sans nourriture, il fut ensuite cloué sur une croix en-dehors de la ville. Les soldats sans pitié lui enfoncèrent dans le membre viril une tringle de fer qui lui perça les entrailles, et des enfants s’amusèrent à lui lancer des flèches qui lui crevèrent les yeux. Patient dans les tourments et longanime envers ses bourreaux, à l’exemple de son divin Maître, Théodore restait inébranlable dans sa prière et encourageait son serviteur Varus à consigner par écrit tous les détails de son martyre.
Comme on l’avait laissé suspendu à la croix pendant la nuit, un ange de Dieu vint le détacher, le guérit de toutes ses blessures et l’encouragea à persévérer jusqu’au terme de son combat. Quand, au matin, deux soldats vinrent pour détacher son cadavre, le découvrant avec stupeur indemne, ils se convertirent au Christ, entraînant avec eux tout le reste de la cohorte et, par la suite, les soldats qui avaient été envoyés pour les châtier.
Réalisant que, devant tant de merveilles, la ville en émoi risquait de se soulever, Licinius envoya d’autres soldats avec l’ordre d’exécuter sans retard Théodore, cause de tous ces désordres. Des chrétiens voulurent s’interposer, mais le saint martyr, sentant que l’heure était venue de consommer son union avec le Christ, les arrêta et se présenta paisiblement devant les bourreaux. Après s’être revêtu du signe de la Croix vivifiante, il inclina la tête et reçut d’un coup de glaive la couronne de la gloire.
Conformément à ses instructions, les chrétiens portèrent en cortège triomphal sa sainte relique dans sa maison familiale, à Euchaïta. C’est là qu’il accomplit de nombreux miracles au cours des siècles, au point que par la suite la ville prit le nom de Théodoroupolis.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR!
Tropaire de la sainte Rencontre, ton 1
Réjouis-toi, ô Pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu, car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, illuminant ceux qui sont dans les ténèbres. Sois aussi dans l’allégresse, juste vieillard, qui as reçu sur tes bras Celui qui libère nos âmes et nous donne la Résurrection.
Tropaire de saint Théodore ton 4
Dans l’armée véritable du Roi des cieux * tu fus un excellent stratège, Théodore, martyr victorieux: * car, tu as combattu sagement, avec les armes de la foi, * exterminant les troupes des démons, en athlète vainqueur; * c’est pourquoi nous les fidèles, nous te disons bienheureux.
Kondakion de saint Théodore, ton 6
Ayant armé de courage ta foi * et pris comme lance la parole de Dieu, * tu as transpercé l’ennemi, * Théodore, fameuse gloire des martyrs; * avec eux ne cesse pas * d’intercéder pour nous tous auprès du Christ notre Dieu.
Kondakion de la fête de la Ste Rencontre, ton 1
O Toi qui as sanctifié par Ta naissance le sein virginal et qui as béni, comme il le fallait, les bras de Siméon, Tu es venu, Christ Dieu, nous sauver en ce jour. Dans ses guerres, donne la paix à Ta cité et affermis les chrétiens orthodoxes que Tu as aimés, Toi seul Ami des hommes.
ÉPITRE DU JOUR
II Jn I,1-13
L’ancien, à Kyria l’élue et à ses enfants, que j’aime dans la vérité, -et ce n’est pas moi seul qui les aime, mais aussi tous ceux qui ont connu la vérité, à cause de la vérité qui demeure en nous, et qui sera avec nous pour l’éternité : que la grâce, la miséricorde et la paix soient avec vous de la part de Dieu le Père et de la part de Jésus Christ, le Fils du Père, dans la vérité et la charité ! J’ai été fort réjoui de trouver de tes enfants qui marchent dans la vérité, selon le commandement que nous avons reçu du Père. Et maintenant, ce que je te demande, Kyria, -non comme te prescrivant un commandement nouveau, mais celui que nous avons eu dès le commencement, -c’est que nous nous aimions les uns les autres. Et l’amour consiste à marcher selon ses commandements. C’est là le commandement dans lequel vous devez marcher, comme vous l’avez appris dès le commencement. Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus Christ est venu en chair. Celui qui est tel, c’est le séducteur et l’antéchrist. Prenez garde à vous-mêmes, afin que vous ne perdiez pas le fruit de votre travail, mais que vous receviez une pleine récompense. Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison, et ne lui dites pas : Salut ! Car celui qui lui dit : Salut ! Participe à ses mauvaises œuvres. Quoique j’eusse beaucoup de choses à vous écrire, je n’ai pas voulu le faire avec le papier et l’encre ; mais j’espère aller chez vous, et vous parler de bouche à bouche, afin que notre joie soit parfaite. Les enfants de ta sœur l’élue te saluent.
ÉVANGILE DU JOUR
Mc XV,22-25,33-41
Ils conduisirent Jésus au lieu nommé Golgotha, ce qui signifie lieu du crâne. Ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de myrrhe, mais il ne le prit pas. Ils le crucifièrent, et se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir ce que chacun aurait. C’était la troisième heure, quand ils le crucifièrent. La sixième heure étant venue, il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu’à la neuvième heure. Et à la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte: Éloï, Éloï, lama sabachthani? ce qui signifie: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? Quelques-uns de ceux qui étaient là, l’ayant entendu, dirent: Voici, il appelle Élie. Et l’un d’eux courut remplir une éponge de vinaigre, et, l’ayant fixée à un roseau, il lui donna à boire, en disant : Laissez, voyons si Élie viendra le descendre. Mais Jésus, ayant poussé un grand cri, expira. Le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas. Le centenier, qui était en face de Jésus, voyant qu’il avait expiré de la sorte, dit: Assurément, cet homme était Fils de Dieu. Il y avait aussi des femmes qui regardaient de loin. Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques le mineur et de Joses, et Salomé, qui le suivaient et le servaient lorsqu’il était en Galilée, et plusieurs autres qui étaient montées avec lui à Jérusalem.