Après-fête de la Théophanie
Saints Georges de Chozéba (VIIème s.) et Émilien le Confesseur (IXème s.) ; sainte Dominique de Constantinople (vers 474) ; saint Lucien, prêtre, saints Maximien et Julien, martyrs à Beauvais (vers 290) ; saint hiéromartyr Cartère, prêtre à Césarée de Cappadoce (304) ; saints martyrs Julien, Celse, Antoine, Anastase, martyre Basilisse et Marionille, les sept enfants et les 20 soldats (313) ; saint Eugénien, évêque d’Autun, martyr (vers 340) ;saints martyrs Théophile, diacre et Hellade (IVème s.) ; saint Patient, évêque de Metz (IVème s.) ; saint Agathon, ascète au désert de Scété (IVème s.) ; saint Élie d’Égypte (IVème s.) ; saint Félix, évêque de Nantes (582) ; sainte Gudule, vierge, patronne de Bruxelles (712) ; saint martyr Abo de Tiflis en Géorgie (vers 790) ; saint Grégoire, thaumaturge de la Laure des Grottes de Kiev (1093) ; saint Grégoire, reclus de la Laure des Grottes de Kiev (XIII-XIVème s.) ; saint hiéromartyr Isidore, prêtre et avec lui 72 autres martyrs à Youriev (1472) ; saint Païssios d’Ouglitch (1504) ; saints néomartyrs de Russie : Victor (Oussov), prêtre (1937) ; Démètre (Plychevsky), Vladimir (Pasternatsky), prêtres, Paphnuce (Kostine), moine, Michel (Novoselov), martyr (1938) ; Basile (Arkhanguelsy), prêtre (1939) ; Jean (Malychev), martyr (1940) ; saint Michel (Rozov), confesseur, prêtre (1941).
SAINTE DOMINIQUE
Sainte Domnique (ou Domnine) — dont le nom rappelle le Seigneur (Dominus) — était originaire de Rome et fut élevée dans la piété et l’amour de la vertu. Prenant conscience de la vanité de la vie terrestre au regard des biens qui sont promis au Ciel pour ceux qui auront suivi le Sauveur, elle s’enfuit secrètement de la maison familiale et s’embarqua à Ostie sur un navire en partance pour Alexandrie.
Parvenue dans cette métropole de la sagesse, elle fut conduite par la divine Providence vers une demeure fortifiée où vivaient quatre jeunes vierges païennes. Feignant d’être elle aussi adonnée au culte des idoles, elle se joignit à elles. Sa conduite était une vivante exhortation à la vertu, et elle profitait de toute occasion pour instruire ses compagnes dans la voie évangélique. La nuit venue, elle se retirait pour prier avec larmes pour leur salut. Au bout de quelque temps, admiratives devant un tel modèle de perfection, les quatre jeunes filles décidèrent d’abandonner les faux dieux pour embrasser la foi de Domnique. Celle-ci se réjouit grandement de constater leur ardeur et leur suggéra de renoncer, non seulement aux mythes païens, mais aussi à tout attachement à ce monde de vanité et de prendre leur croix pour suivre le Seigneur sur la voie de la perfection. Elles consentirent de tout leur cœur à cette proposition, mais se demandaient comment il serait possible de sortir de la forteresse où elles étaient enfermées. Domnique éleva alors une ardente prière vers Celui qui a brisé les verrous de l’enfer, et aussitôt les portes de la demeure s’ouvrirent d’elles-mêmes. Rendant gloire à Dieu, les cinq vierges s’enfuirent en pleine nuit et se rendirent au quartier du Phare, où elles embarquèrent sur un bateau à destination de Constantinople. Peu après leur départ, le navire fut pris dans une terrible tempête, que saint Domnique calma en versant un flacon d’huile sur les flots déchaînés.
Quand elles arrivèrent, quelques jours plus tard, au port Sophien de Constantinople, l’archevêque saint Nectaire [11 oct.], qui avait été averti de leur arrivée par la vision d’un ange, les accueillit avec son clergé. La sainte lui raconta son histoire et lui présenta ses compagnes, que le patriarche baptisa en leur donnant les noms de Dorothée, Évanthia, Nonna et Timothéa, et il les installa dans un monastère.
La renommée de la vie céleste de sainte Domnique et de son enseignement plein de sagesse ne tarda pas à se répandre dans la capitale, et de nombreux malades qui venaient à elle trouvaient la guérison de leurs maux, notamment les possédés. Cette réputation parvint jusqu’à l’empereur Théodose le Grand, qui vint lui rendre visite avec l’impératrice et toute la cour. À la suite de cette visite, les foules de fidèles ne cessaient de croître autour du monastère, ne laissant plus de loisir à la sainte et à ses disciples pour jouir du calme et du silence nécessaires à la prière. Dieu révéla alors à Domnique un lieu retiré et désert, que tous fuyaient à cause des démons qui le hantaient et parce qu’il servait de lieu d’exécution pour les criminels. Comme elle avait fait la demande à saint Nectaire de fonder là un monastère, le prélat lui opposa un ferme refus, jusqu’au moment où il comprit qu’une telle idée lui avait été suggérée par une inspiration divine. Il transmit donc sa requête au souverain qui prit toutes les mesures nécessaires pour construire au plus vite un monastère et un oratoire dédié au prophète Zacharie.
Une fois les travaux achevés, saint Nectaire proposa de faire la consécration du saint établissement, le 26 janvier (388), mais la sainte insista pour que la cérémonie ait lieu deux jours avant, le 24. Le prélat obtempéra et, à l’issue de la consécration, il conféra à la sainte l’ordination de diaconesse et la nomma supérieure de la communauté. Deux jours plus tard, la prophétie de la sainte se réalisa, et la cité fut agitée par des troubles sanglants provoqués par les ariens.
Ajoutant à ses miracles et ses guérisons le don de prophétie, sainte Domnique était devenue un véritable oracle pour la cité. C’est ainsi qu’elle reçut la révélation de la mort de l’empereur Théodose et des malheurs qui allaient la suivre. Ayant achevé sa course, après avoir illuminé la cité impériale de ses miracles et de son enseignement, elle tomba malade et appela à son chevet Dorothée, pour lui confier son troupeau spirituel. Elle éleva ensuite une ardente prière vers le Seigneur pour qu’Il protège son monastère et la cité gardée de Dieu. Dès que la sainte eut remis son âme à Dieu, un tremblement de terre agita l’endroit. Les moniales sortirent effrayées et virent dans le ciel une foule innombrable de moines et de moniales, vêtus de blanc, qui escortaient sainte Domnique, parée comme une épousée. Au milieu des hymnes d’acclamation, une voix retentit alors du haut du ciel, en disant : « C’est ainsi que les saints sont glorifiés au temps convenable ! »
Par la suite de nombreux miracles s’accomplirent auprès du tombeau de la sainte. Un jour, alors que le monastère était menacé par un incendie, on vit apparaître sainte Domnique et le prophète Zacharie qui repoussaient les flammes de l’église.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de la Théophanie, ton 1
Lors de Ton baptême dans le Jourdain, Seigneur, fut manifestée l’adoration due à la Trinité : car la voix du Père Te rendit témoignage en Te donnant le nom de Fils bien-aimé, et l’Esprit, sous la forme d’une colombe, confirmait l’irréfragable vérité de cette parole. Christ Dieu qui es apparu et qui as illuminé le monde, gloire à Toi !
Tropaire de S. Georges le Chozéba, ton 5
Ayant cultivé la parole de la grâce, tu récoltas les fruits de ta justice avec bonheur, toi qui avais choisi sainte vie; c’est pourquoi, théophore Père Georges, tu es allé prendre part à la gloire éternelle du Christ; sans cesse intercède auprès de lui pour qu’il prenne nos âmes en pitié.
Tropaire de Ste Dominique, ton 4
À l’amour suprême ayant allumé ton esprit, comme claire lampe tu brillas par ton ascèse, Mère digne d’acclamations; c’est pourquoi le Maître a fait de toi, Dominique, par tes paroles et ta vie celle qui guide les moniales vers la clarté du Seigneur auprès duquel nous-te prions, Mère théophore, d’intercéder pour le salut de nos âmes.
Kondakion de la Théophanie, ton 4
Tu es apparu au monde en ce jour, Seigneur, et Ta lumière s’est manifestée à nous qui, Te connaissant, Te chantons : Tu es venu, Tu es apparu, Lumière inaccessible.
ÉPITRE DU JOUR
Hebr. XII,25-26, XIII, 22-25
Gardez-vous de refuser d’entendre celui qui parle ; car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent d’entendre celui qui publiait les oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux, lui, dont la voix alors ébranla la terre, et qui maintenant a fait cette promesse : Une fois encore j’ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. Je vous prie, frères, de supporter ces paroles d’exhortation, car je vous ai écrit brièvement.
Sachez que notre frère Timothée a été relâché ; s’il vient bientôt, j’irai vous voir avec lui. Saluez tous vos conducteurs, et tous les saints. Ceux d’Italie vous saluent. Que la grâce soit avec vous tous ! Amen !
Mc X, 2-12
Les pharisiens l’abordèrent ; et, pour l’éprouver, ils lui demandèrent s’il est permis à un homme de répudiée sa femme. Il leur répondit: Que vous a prescrit Moïse? Moïse, dirent-ils, a permis d’écrire une lettre de divorce et de répudier. Et Jésus leur dit: C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a donné ce précepte. Mais au commencement de la création, Dieu fit l’homme et la femme; c’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. Lorsqu’ils furent dans la maison, les disciples l’interrogèrent encore là-dessus. Il leur dit: Celui qui répudie sa femme et qui en épouse une autre, commet un adultère à son égard; et si une femme quitte son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère.