
La police monténégrine à Ulcinj a ouvert une procédure pénale contre le diocèse métropolitain du Monténégro de l’Église orthodoxe serbe et contre le métropolite Amphiloque lui-même pour soi-disant la construction non coordonnée d’un édifice monastique. L’affaire concerne un bâtiment conventuel du monastère Saint-Basile-d’Ostrog près d’Ulcinj, que les autorités ont fait démolir le 10 juin 2020. Le métropolite Amphiloque a qualifié la destruction comme une attaque contre le peuple et l’Église et contre S. Basile lui-même, signalant que la destruction a eu lieu juste après l’annonce par l’Église de la reprise des processions de protestation dimanche prochain. Après avoir consulté le bureau du procureur général, la police a décidé d’ouvrir la procédure contre le métropolite et l’Église pour « la construction d’un édifice sans notification et permission ». La démolition du bâtiment a provoqué l’indignation parmi les fidèles orthodoxe et l’opposition monténégrine. Des centaines de personnes se sont rassemblées le 10 juin pour protéger le monastère Saint-Michel-Archange à Tivat, que les autorités avaient aussi tenté de démolir l’an passé. Un fidèle orthodoxe, Miroslav Koprivica, envoyé par sa société pour détruire le bâtiment monastique, sans avoir au préalable été avisé du contenu de sa mission, a refusé de le faire et est parti à pied. Le métropolite Amphiloque est maintenant le deuxième hiérarque de l’Église serbe au Monténégro à faire face à des poursuites pénales. L’évêque de Budimlja et Nikšić Joannice et certain nombre de prêtres comparaîtront devant le tribunal le 19 juin pour avoir organisé une procession dans les circonstances de la quarantaine.