L’ancien maire de New York, Ed Koch, a publié ses commentaires sur l’affaire « Pussy Riot », dans lesquels il approuve la décision du tribunal moscovite. Nous publions ci-dessous des extraits de ces commentaires. « … L’élite culturelle occidentale se mobilise pour la défense des perturbateurs dans la cathédrale [de Moscou]. Certains approuvent l’attaque verbale contre Poutine. D’autres soutiennent la dénonciation de la direction de l’Église orthodoxe russe ainsi que les désordres dans l’édifice en raison du soutien que celle-ci fournit à Poutine. Tous ceux qui ont été cités caractérisent le problème comme étant celui de la liberté de parole. Ce n’est pas mon cas.
Je suppose que bien des partisans des « Pussy Riots » adopteraient une position différente, et à juste titre, si ici, aux États-Unis, une église afro-américaine était envahie par trois hommes ou femmes se conduisant de la même façon, en profanant les endroits sacrés de l’église et en insultant le pasteur. Je me rappelle que lorsque j’étais maire en 1989, le groupe de militants du mouvement « Act up » (association de lutte contre le SIDA), injustement en colère contre le cardinal John O’Connor, a envahi la cathédrale Saint-Patrick et interrompu la messe, jetant par terre les hosties consacrées – qui, pour les catholiques, sont le véritable corps du Christ. Certains furent arrêtés. Pour autant que je puisse m’en rappeler, aucun n’a été puni. Je pense que la décision du tribunal russe de punir un délit de haine est juste et doit être applaudi, plutôt que condamné et ridiculisé. On peut certes discuter concernant le degré de sanction, se demander si des amendes n’auraient pas été plus opportunes que des peines de prison, mais cela est du ressort des procédures pénales russes (…).
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Le plus choquant pour moi a été la réaction de la Maison Blanche, telle que rapportée par le Times : « À Washington, où les fonctionnaires de l’administration Obama suivaient attentivement le procès, considérant qu’il s’agissait d’une mesure de la nouvelle présidence de M. Poutine et de ses propres relations difficiles avec la Russie, la Maison Blanche et le département d’État ont critiqué le verdict. Le département d’État a exhorté les cours d’appel russes à annuler la condamnation et à veiller à ce que ‘la liberté d’expression soit respectée’. Un porte-parole de la Maison Blanche, Tommy Vietor, a dit que le verdict était décevant et les peines disproportionnées. ‘Bien que nous comprenions que le comportement du groupe ait été blessant pour certains, nous avons de graves préoccupations quant à la façon dont ont été traitées ces jeunes femmes par le système judiciaire russe’ dit-il ». Blessant pour certains ?
Je ne crois pas que la question concerne réellement la liberté d’expression. Le droit d’expression n’est pas illimité et ne signifie pas que l’on puisse dire n’importe quoi n’importe où et n’importe quand. La Russie et de nombreux pays n’ont pas entériné dans leur législation la protection constitutionnelle du premier amendement [interdisant entre autres au Congrès d’adopter des lois limitant la liberté d’expression, ndt], comme nous l’avons fait. Pour ma part, je suis ravi qu’ils punissent dorénavant la haine religieuse. Pas vous ? »
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Source: Politicker, traduit de l'anglais pour Orthodoxie.com
Complément: l'ancien conseiller du président américain Ronald Reagan, également économiste et écrivain, Paul Craig Roberts, déclare quant à lui que ce sont des ONG financées par Washington qui ont utilisé "Pussy Riot" pour nuire au gouvernement russe et même, selon son expression, pour le "diaboliser" .