Nous vous proposons de lire un article du métropolite Paul de Drama, intitulé « Qui a touché mes vêtements ? » (Marc 5, 30) qui fait référence à la visite de pèlerins de Skopje au Patriarcat de Constantinople. Dans son article, le métropolite Paul affirme notamment que « le grand problème des orthodoxes est l’ethnophylétisme », et ajoute que « la Grande Église [i.e. le Patriarcat de Constantinople, NdT] est l’auberge de l’amour, la source de la piété de la nation des chrétiens orthodoxes, qui, dans le Christ, anime les peuples, faisant d’eux « un peuple élu, un sacerdoce royal » et « une nation sainte.
« La nouvelle de l’arrivée dans les cours de l’Église Mère (i.e. Patriarcat de Constantinople) de pèlerins venus de Skopje, avec à leur tête l’évêque Parthène d’Antania, higoumène du monastère Saint-Jean-Baptiste Birgorski (République de Macédoine du Nord), d’éducation grecque et formé comme moine au Mont Athos, m’a rappelé la rencontre de la femme hémorroïsse avec le Seigneur.
La femme souffrante, qui avait été grandement maltraitée par de nombreux médecins, avait dépensé tous ses biens et n’en avait tiré aucun profit, mais dont l’état empirait, lorsqu’elle entendit parler de Jésus, traversant la foule, vint par derrière et toucha ses vêtements. Elle se disait : « Si seulement je touche ses vêtements, je serai sauvée ». Et immédiatement, son hémorragie s’est arrêtée, et elle a compris qu’elle était guérie de la maladie qui la tourmentait.
Ainsi, nos frères (que ces sentiments prévalent en eux !), sentant l’impasse de l’l’ethnophylétisme, après leur tournée chez les différents « docteurs » (Serbie, Bulgarie), reviennent avec les plaies saignantes du schisme à l’endroit d’où ils sont partis, cherchant la guérison.
Le grand problème des orthodoxes est l’« ethnophylétisme ». Une maladie qui a été plusieurs fois condamnée par le Saint-Synode de la Grande Église. Et c’est le problème de Skopje (Église orthodoxe de Macédoine NdT).
Qu’ils suivent l’exemple de la femme qui « est venue se présenter devant lui et lui a dit toute la vérité » ! Une confession sincère apportera le pardon et la guérison : « Ta foi, ma fille, t’a sauvée : va en paix, et sois guérie de ton fléau » (Marc 5, 33-34).
Nous ne devons pas oublier que le plus grand service apporté par la Grande Église est contenu dans la prière élevée lors de la Divine Liturgie de saint Basile le Grand devant le Corps et le Sang du Seigneur : « …Mets un terme aux schismes des Églises, rassemble les dispersés ; ramène les égarés et réunis-les à ta sainte Église catholique et apostolique ».
Cette œuvre sainte de guérison des plaies séculaires est maintenant accomplie avec connaissance et diligence par la Grande Église, en versant de l’huile et du vin sur les plaies des Églises locales, en veillant à leur guérison, même si ceux qui sont guéris se conduisent de façon ingrate envers Elle.
La Grande Église est l’auberge de l’amour, la source de la piété de la nation des chrétiens orthodoxes, qui, dans le Christ, vivifie les peuples, faisant d’eux « un peuple élu, un sacerdoce royal et une « nation sainte »
Oh, combien grande est cette force qui, dans le monde, est peu connue et dans les circonstances adverses, est exercée par la Grande Église et son sage timonier, notre vénérable Seigneur et Maître, le Patriarche œcuménique Bartholomée ! »