Le patriarche Daniel a déclaré, à l’occasion du 18e anniversaire de son intronisation, qu’il est nécessaire d’accentuer les valeurs spirituelles, pour pouvoir vivre dans l’éternité, dans l’amour, la paix et la joie de la très sainte Trinité, en tant que Roumains et en tant qu’Européens.
« Nous devons aussi accentuer les valeurs spirituelles qui nous aident à vivre non seulement ici, jusqu’à la tombe, mais à vivre dans l’éternité, dans l’amour, la paix et la joie de la très sainte Trinité. C’est pourquoi nous, quand nous parlons de l’Europe, et j’ai nommé cette salle Europe chrétienne, c’est une Europe, d’abord, de la foi chrétienne », a expliqué Sa Béatitude.
Le patriarche a souligné que l’Europe doit représenter les valeurs morales, et pas seulement le progrès matériel.
« La culture européenne a trois grandes composantes : la révélation judéo-chrétienne des Saintes Écritures et l’œuvre apostolique des plus zélés parmi les saints Apôtres ; la philosophie grecque, comme sagesse accumulée au fil des siècles ; et le droit romain comme force spirituelle en faveur de l’organisation des communautés humaines. Il ne faut donc pas oublier la dimension la plus importante de la culture européenne, la foi chrétienne. C’est cela pour nous, l’Europe, celle des valeurs, et pas seulement celle du progrès matériel et, bien sûr, comme il a été dit, de la vie agréable », a complété le patriarche Daniel.
Le modèle de citoyenneté du Royaume des Cieux
Réfléchissant au présent et à l’avenir, dans le contexte de la déclaration de l’année 2026 comme « Année d’hommage à la pastorale de la famille chrétienne » et « Année commémorative des saintes femmes du calendrier », le patriarche Daniel a donné comme exemple la famille de saint Basile le Grand.
« C’est pourquoi, l’année prochaine, quand nous célébrerons l’année anniversaire de la famille chrétienne et l’année commémorative des saintes femmes, myrophores, martyres ou confesseurs, moniales, épouses, mères, cette année est dédiée à l’importance de la préservation de la foi chrétienne et de la transmission de la foi chrétienne par la famille. »
« Et l’icône de l’année suivante, comme vous l’avez déjà reçue, est celle des saints de la famille de saint Basile le Grand, qui compte huit membres de sa famille inscrits au rang des saints. Telle est la citoyenneté du royaume de la Très Sainte Trinité », a mentionné le patriarche.
Évoquant l’exemple de la famille de saint Basile le Grand, le très révérend Daniel a réitéré le fait que les valeurs chrétiennes se reçoivent d’abord dans et par la famille, puis par les autres institutions, dont l’Église.
18 ans pour une cathédrale
Concernant l’édification de la cathédrale du Salut de la Nation, le patriarche a passé en revue les étapes par lesquelles ce projet est passé au cours des 18 dernières années.
« Trois ans ont été nécessaires pour préparer les projets, 15 ans ont été des travaux de construction. Certes, certaines cathédrales de la taille de celle de Bucarest se sont construites au Moyen Âge en 200 ans. »
« J’ai donc dit que les dimensions de notre cathédrale sont presque identiques à celles de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Parallèlement à ce travail pour la cathédrale, nous avons eu d’autres gênes, car on ne peut pas s’occuper d’un nouveau bâtiment en ignorant ce que l’on a reçu en héritage de ses prédécesseurs », a précisé le patriarche de Roumanie.
En conclusion, le patriarche a remercié, à nouveau, Dieu et ceux qui aident l’œuvre de l’Église dans la société.
« C’est une œuvre de Dieu et c’est pourquoi nous le remercions, nous remercions tous ceux qui nous aident, clercs et laïcs, autorités centrales et locales, et, bien sûr, nous avons ce devoir de souligner d’abord l’unité de foi et l’unité nationale, mais également de ressentir la joie de l’aide de Dieu », a conclu Sa Béatitude.