JEUDI LUMINEUX
Saint Antipas, évêque de Pergame, martyr (vers 68) ; saints martyrs Procès et Martinien (vers 67) ; saint Limin, martyr (vers 260) ; saint Pharmute, ermite en Cappadoce (IVème s.) ; saint Airy, abbé à Tours (672) ; sainte Godberte de Noyon (695) ; saint Jean, disciple de saint Grégoire le Décapolite (IXème s.) ; saint Jacques de Jelezny Borok (1442) et saint Jacques, son compagnon d’ascèse (XVème s.) ; saint Barsanuphe, évêque de Tver (1576); saint Callinique de Cernica, évêque de Rimnicu-Vilcea (1867) ; saint hiéromartyr Nicolas Gavarine, prêtre (1938).
SAINT ANTIPAS, ÉVÊQUE DE PERGAME
Le saint et glorieux martyr Antipas était contemporain des Apôtres et avait été placé par eux à la tête de l’Église de Pergame. Au temps de la persécution de Dométien (vers 83), alors qu’il était très âgé, le saint évêque fut arrêté par les païens, auxquels les démons avaient révélé qu’il ne leur était plus possible d’accepter leurs sacrifices, car la prière d’Antipas les repoussait de la ville. Le saint fut donc traîné devant le gouverneur qui tenta de lui faire renier le Christ, sous prétexte que le culte des idoles était plus ancien et plus respectable que cette religion nouvelle prêchée par des pêcheurs et des gens de rien. Pour toute réponse, saint Antipas rappela au magistrat l’histoire de Caïn qui, bien qu’il fût l’ancêtre du genre humain, n’en reste pas moins abominable et méprisable à cause du meurtre de son frère. De même, les croyances et les cultes helléniques, bien qu’antérieurs dans le temps, n’en sont pas moins méprisables pour ceux qui ont reçu, en ces derniers temps, la révélation de la plénitude de la Vérité. En entendant ces paroles, le gouverneur et les païens présents éclatèrent de fureur et jetèrent le saint dans un bœuf d’airain rougi au feu. Au cœur de cette fournaise, saint Antipas élevait une ardente prière vers le Seigneur et lui rendait grâce de souffrir pour témoigner que l’amour de Dieu est plus fort que la mort. Il demanda aussi au Christ d’accorder à tous ceux qui invoqueront son nom la délivrance des maladies, en particulier des maux de dents, et à tous ceux qui célébreront avec dévotion sa mémoire annuelle le pardon des péchés et la faveur divine au Jour du Jugement. Ayant obtenu cette faveur, il remit son âme au Seigneur. Son corps fut enseveli dans l’église de Pergame, et un baume aux propriétés thérapeutiques se dégagea de son tombeau pendant de longues années, pour la consolation des chrétiens de la cité et des nombreux pèlerins qui, de toutes parts, venaient le vénérer. Quelque temps après le martyre de saint Antipas, saint Jean le Théologien témoigna de lui au Nom du Christ dans son Apocalypse, en disant : Écris à l’Ange de l’Église de Pergame : Voici ce que dit Celui qui a le glaive aigu à deux tranchants : Je sais où tu habites, là où se trouve le trône de Satan: mais tu es fermement attaché à mon Nom et tu n’as point renié ma foi, même en ces jours où Antipas, mon témoin fidèle, a été mis à mort chez vous, où Satan habite (Ap 2, 12-13) .
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de Pâques, ton 5
Le Christ est ressuscité des morts, par Sa mort Il a vaincu la mort, et à ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la vie.
Hypakoï de Pâques, ton 8
Ayant devancé l’aurore et trouvé la pierre roulée loin du tombeau, Marie et ses compagnes entendirent la voix de l’ange : Celui qui est dans la lumière éternelle, pourquoi le cherchez-vous parmi les morts, comme un homme ? Voyez le linceul, courez et proclamez au monde que le Seigneur s’est relevé, après avoir mis à mort la mort, car Il est le Fils du Dieu qui sauve le genre humain.
Kondakion de Pâques, ton 8
Bien que tu sois descendu, ô Immortel, dans le Tombeau, Tu as cependant détruit la puissance de l’enfer et Tu es ressuscité en vainqueur, ô Christ Dieu. Aux femmes myrophores Tu as annoncé : Réjouissez-vous, et à Tes apôtres Tu as donné la paix, Toi qui accordes à ceux qui sont tombés la Résurrection.
ÉPITRE DU JOUR
Ac II, 38-43
Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera. Et, par plusieurs autres paroles, il les conjurait et les exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes. Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. La crainte s’emparait de chacun, et il se faisait beaucoup de prodiges et de miracles par les apôtres.
ÉVANGILE DU JOUR
Jn III, 1-15
Mais il y eut un homme d’entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs, qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit: Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui. Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit: Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître? Jésus répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est Esprit. Ne t’étonne pas que je t’aie dit: Il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. Nicodème lui dit: Comment cela peut-il se faire? Jésus lui répondit: Tu es le docteur d’Israël, et tu ne sais pas ces choses! En vérité, en vérité, je te le dis, nous disons ce que nous savons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu; et vous ne recevez pas notre témoignage. Si vous ne croyez pas quand je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses célestes? Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle.