Saints martyrs Probus, Tarachus et Andronique de Cilicie (303) ; saint Dismas, le bon larron (I) ; saints Juventin et Maxime, soldats, martyrs à Antioche de Syrie (363) ; sainte Domnine, martyre en Cilicie (303) ; saint Martin de Tour (397) ; saint Cosmas de Maïouma, l’hymnographe (vers 787) ; saint Amphiloque, abbé de Glouchitsa (1452) ; sainte Herlinde (vers 745) et sainte Relinde (vers 750), abbesses à Maaseik sur la Meuse ; saints néo-martyrs de Russie : Jean (Letnikov), confesseur (1930) ; Laurent (Levtchenko), moine (1937) ; Alexandre (Pozdeevsky), prêtre (1940) ; saint Nicolas, métropolite d’Alma-Ata, confesseur (1955).
LES SAINTS MARTYRS PROBUS, TARACHUS ET ANDRONIQUE

Ces saints martyrs vécurent sous le règne de Dioclétien (vers 304). Originaire de Claudiopolis en Isaurie, Tarachus était citoyen romain et avait servi dans les armes jusqu’à un âge avancé. Probus était natif de la ville de Side en Pamphylie et Andronique était issu d’une noble famille d’Éphèse. Lorsqu’on eut découvert qu’ils étaient chrétiens, ils furent arrêtés à Pompéiopolis, puis déférés au tribunal du gouverneur de Cilicie, Maxime, à Tarse, ensuite à Mopsueste, et enfin dans la ville d’Anazarbe, métropole de la Cilicie Seconde. Tarachus se montrant inébranlable devant les menaces proférées par le gouverneur, celui-ci lui fit briser la mâchoire à coups de pierres, sans pitié pour son âge. Quand vint le tour de Probus, il invita le magistrat à ne point perdre de temps en un vain interrogatoire et lui demanda de passer sans plus tarder à la torture. Cruellement fouetté à coups de nerfs de bœuf, il répondit au juge qui l’exhortait à avoir pitié de lui-même : « Ce sang répandu est pour moi une huile et un parfum, dont je m’oins avec joie pour de nouveaux combats ! » Andronique, le plus jeune, ayant lui aussi témoigné de son empressement à souffrir pour gagner la vie éternelle, fut suspendu à une potence. On lui incisa les jambes avec des lames acérées, puis on lui brûla les côtes, jetant ensuite du sel sur ses plaies.
Quelques jours plus tard, les saints martyrs comparurent de nouveau devant le gouverneur. Tarachus fut suspendu la tête en bas au-dessus d’un brasier dégageant une épaisse fumée. Après quoi les bourreaux lui versèrent un âcre mélange de vinaigre, de sel et de moutarde dans les narines, avant de le jeter en prison. Comme Probus se moquait des idoles et de leurs adorateurs, il fut placé sur des fers rougis au feu. Après lui avoir arraché le cuir chevelu, les soldats lui appliquèrent des charbons ardents sur le crâne, puis lui coupèrent la langue. Andronique fut à son tour soumis à l’épreuve, sans que ses tortionnaires parviennent à faire cesser ses moqueries. Comme ils lui introduisaient de force dans la bouche des viandes et du vin offerts aux idoles, il tourna en dérision la stupidité du magistrat qui se targuait de l’avoir vaincu, en déclarant que, pour les chrétiens, seule l’apostasie volontaire est une souillure et une défaite.
Finalement, le lendemain du troisième interrogatoire, Maxime organisa des jeux de bêtes et de gladiateurs, en prévoyant l’exécution des trois martyrs comme clou du spectacle. Incapables de marcher, à cause des supplices endurés auparavant, ils furent portés jusque dans l’arène et livrés aux bêtes, qui avaient déjà fait plusieurs victimes ce jour-là. Contrairement à toute attente, un ours redoutable vint lécher paisiblement les plaies d’Andronique, comme pour le consoler, et une lionne alla jouer avec Tarachus. Furieux devant ce spectacle qui déclenchait l’admiration de la foule, le gouverneur Maxime ordonna alors à ses gladiateurs de couper en morceaux les trois athlètes, au milieu de l’amphithéâtre. La nuit venue, grâce à l’intervention de Dieu, des pieux chrétiens purent tromper la surveillance des gardes et ils allèrent, sous la conduite d’une étoile, ensevelir les restes des trois martyrs dans une caverne située dans la montagne.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire des saints martyrs Probos, Tarachos et Andronique , ton 5
Les célestes Puissances ont admiré * les exploits des saints Martyrs, * car dans un corps mortel ils ont triomphé noblement * de l’invisible ennemi * par la puissance de la Croix * et ils intercèdent auprès du Seigneur * pour le salut de nos âmes.
Tropaire de saint Cosmas de Maïouma, ton 8
Guide de l’orthodoxie, maître de piété et de pureté, luminaire de l’univers, ornement des pontifes, inspiré de Dieu, Cosmas le très-sage, tu nous as tous illuminés par tes enseignements, lyre spirituelle. Prie le Christ notre Dieu pour qu’il sauve nos âmes.
Kondakion des saints martyrs Probos, Tarachos et Andronique , ton 2
À nos yeux manifestant la gloire de la sainte Trinité, * Probos, Andronique et Tarachos, * ces témoins de notre Dieu et courageux soldats du Christ, * ont refusé l’impiété des tyrans * et noblement combattu pour la foi.
Kondakion de saint Cosmas de Maïouma, ton 8
Orné par les vertus, ô Cosmas l’inspiré de Dieu, tu fus l’ornement de l’Église du Christ ; par les hymnes tu l’ornas, ô bienheureux ; aussi prie le Seigneur de délivrer de toutes les ruses de l’adversaire ceux qui t’acclament : réjouis-toi, ô Père trois fois heureux !
ÉPITRE DU JOUR
2 Cor. I, 8-11
Nous ne voulons pas, en effet, vous laisser ignorer, frères, au sujet de la tribulation qui nous est survenue en Asie, que nous avons été excessivement accablés, au-delà de nos forces, de telle sorte que nous désespérions même de conserver la vie. Et nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais de la placer en Dieu, qui ressuscite les morts. C’est lui qui nous a délivrés et qui nous délivrera d’une telle mort, lui de qui nous espérons qu’il nous délivrera encore, vous-mêmes aussi nous assistant de vos prières, afin que la grâce obtenue pour nous par plusieurs soit pour plusieurs une occasion de rendre grâces à notre sujet.
ÉVANGILE DU JOUR
Lc VI, 1-10 Il arriva, un jour de sabbatR appelé second-premier, que Jésus traversait des champs de blé. Ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains. Quelques pharisiens leur dirent : Pourquoi faites-vous ce qu’il n’est pas permis de faire pendant le sabbat ? Jésus leur répondit : N’avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu’il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ; comment il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de proposition, en mangea, et en donna à ceux qui étaient avec lui, bien qu’il ne soit permis qu’aux sacrificateurs de les manger ? Et il leur dit : Le Fils de l’homme est maître même du sabbat. Il arriva, un autre jour de sabbat, que Jésus entra dans la synagogue, et qu’il enseignait. Il s’y trouvait un homme dont la main droite était sèche. Les scribes et les pharisiens observaient Jésus, pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat : c’était afin d’avoir sujet de l’accuser. Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l’homme qui avait la main sèche : Lève-toi, et tiens-toi là au milieu. Il se leva, et se tint debout. Et Jésus leur dit : Je vous demande s’il est permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer. Alors, promenant ses regards sur eux tous, il dit à l’homme : Étends ta main. Il le fit, et sa main fut guérie.