Sainte Glycérie, martyre à Héraclée, et saint Laodice, gardien de prison (vers 177) ; saint Alexandre, martyr à Rome (284-305) ; saint Onésime, évêque de Soissons (vers 360) saint Servais, évêque de Tongres (384) ; sainte Agnès, abbesse (588), et sainte Disciole, vierge (583), disciples de sainte Radegonde à Poitiers ; saint Pausicace, évêque de Synnade (606) ; saint Georges, son épouse sainte Irène et leurs enfants, confesseurs (IXème s.) ; saint Euthyme le géorgien, l’hagiorite (1028) ; sainte Glycérie, vierge à Novgorod (1522) ; saint Macaire, archimandrite de Kanev, martyr (1688) ; saints néo-martyrs de Russie : Basile (Sokolov), Alexandre (Zaozersk) et Christophore (Nadejdine), prêtres, Macaire (Téléguine) et Serge (Tikhomirov) (1922), moines, saints martyrs de Tcherkassy (XXème s.)
SAINTE MARTYRE GLYCÉRIE
La première année du règne d’Antonin le Pieux (138) vivait à Trajanopolis une jeune chrétienne, fille d’un officier romain de haut rang, qui se consacrait à confirmer les chrétiens du lieu dans la foi. Le jour d’une fête païenne, elle marqua sur son front le signe de la Croix, et s’avança vers le gouverneur Sabin présent dans le temple, en se confessant ouvertement servante du Christ. Comme Sabin lui ordonnait de sacrifier aux dieux, elle se dirigea vers les idoles et abattit la statue de Zeus par l’invocation du Sauveur, puis elle la mit en pièces. Les païens se précipitèrent avec rage sur elle et essayèrent de la lapider, sans que les pierres ne puissent l’atteindre. On la pendit alors par les cheveux et on lui déchira la chair avec des ongles de fer, puis elle fut jetée en prison et laissée sans vivres ni boisson pendant de nombreux jours. Mais un ange du Seigneur lui apporta de la nourriture et la fortifia dans l’espérance des biens futurs. Aussi, quand le gouverneur la convoqua de nouveau, c’est avec stupéfaction qu’il vit la sainte apparaître devant lui en bonne santé et rayonnante de confiance en Dieu.
Devant quitter la cité pour se rendre à Héraclée de Thrace, Sabin se fit accompagner par Glycérie. Elle fut reçue avec déférence par l’évêque Domitius et par les chrétiens, qui avaient été informés de son valeureux combat. Après une nouvelle séance au tribunal, elle fut condamnée à être brûlée vive, mais une rosée céleste éteignit la fournaise dans laquelle elle avait été jetée. Le juge lui fit alors arracher le cuir chevelu, puis on la conduisit en prison dans l’attente de nouveaux supplices. Cette fois encore un ange vint à son secours. Devant de tels signes divins, le geôlier Laodicios se convertit et fut aussitôt condamné à la décapitation.
Finalement la sainte fut livrée aux bêtes sauvages. Une lionne s’élança, furieuse, sur elle, mais elle s’arrêta soudain dans son élan et vint lécher tendrement ses pieds. Une autre lionne bondit à son tour et d’un léger coup de dent, sans lui provoquer la moindre blessure, permit à sainte Glycérie de rejoindre dans la joie son Époux céleste.
Le juge périt peu après misérablement, tandis que l’évêque allait ensevelir le corps de la valeureuse athlète du Christ non loin de la cité. On édifia ensuite en ce lieu une vaste et magnifique église, où sainte Glycérie était vénérée par tous les habitants de la cité dont elle était devenue la sainte patronne. Par la suite son corps fut transféré à Lemnos. Cependant, de son crâne, resté à Héraclée, continuait de jaillir un saint baume qui, telle une source d’eau vive, procurait la guérison à de nombreux pèlerins.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche de Thomas, ton 7
Le sépulcre étant scellé, Toi qui es la Vie, ô Christ Dieu, Tu t’es levé du tombeau, et les portes étant fermées, Toi, la Résurrection de tous, Tu t’es présenté devant Tes disciples, par eux renouvelant en nous un esprit droit, dans Ta grande miséricorde.
Tropaire de sainte Glycérie, ton 4
Ta brebis, ô Jésus, * s’écrie de toute la force de sa voix: * C’est toi que j’aime, divin Epoux, * c’est toi que je cherche en luttant; * avec toi crucifiée, * en ton baptême je suis ensevelie; * pour toi je souffre, afin de régner avec toi; * pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; * reçois comme victime sans défaut * celle qui par amour s’immole pour toi. * Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.
Kоndakion de sainte Glycérie, ton 3
Chérissant la Vierge Marie, la Mère de Dieu, * tu as gardé sans faille ta propre virginité * et dans ton cœur ayant cultivé l’amour du Seigneur, * tu as lutté virilement jusqu’à la mort; * c’est pourquoi d’une couronne double, Glycérie, * t’a couronnée le Christ notre Dieu.
Kondakion du dimanche de Thomas, ton 8
Voulant s’assurer de Ta Résurrection, Thomas scruta de sa droite curieuse Ton côté vivifiant, ô Christ Dieu ; aussi, lorsque Tu entras, les portes étant fermées, il Te clama avec les autres apôtres : Tu es mon Seigneur et mon Dieu.
ÉPITRE DU JOUR
Ac III, 19-26
Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus Christ, que le ciel doit recevoir jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes. Moïse a dit : Le Seigneur votre Dieu vous suscitera d’entre vos frères un prophète comme moi ; vous l’écouterez dans tout ce qu’il vous dira, et quiconque n’écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple. Tous les prophètes qui ont successivement parlé, depuis Samuel, ont aussi annoncé ces jours-là. Vous êtes les fils des prophètes et de l’alliance que Dieu a traitée avec nos pères, en disant à Abraham : Toutes les familles de la terre seront bénies en ta postérité. C’est à vous premièrement que Dieu, ayant suscité son serviteur, l’a envoyé pour vous bénir, en détournant chacun de vous de ses iniquités.
ÉVANGILE DU JOUR
Jn II, 1-11
Trois jours après, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là, et Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples. Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit: Ils n’ont plus de vin. Jésus lui répondit: Femme, qu’y a-t-il entre moi et toi? Mon heure n’est pas encore venue. Sa mère dit aux serviteurs: Faites ce qu’il vous dira. Or, il y avait là six vases de pierre, destinés aux purifications des Juifs, et contenant chacun deux ou trois mesures. Jésus leur dit: Remplissez d’eau ces vases. Et ils les remplirent jusqu’au bord. Puisez maintenant, leur dit-il, et portez-en à l’ordonnateur du repas. Et ils en portèrent. Quand l’ordonnateur du repas eut goûté l’eau changée en vin, -ne sachant d’où venait ce vin, tandis que les serviteurs, qui avaient puisé l’eau, le savaient bien, -il appela l’époux, et lui dit: Tout homme sert d’abord le bon vin, puis le moins bon après qu’on s’est enivré; toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent. Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des miracles que fit Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.